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Une étude, dont les conclusions viennent d'être publiées dans la revue Geology, rapporte la découverte dans le sud de la Chine, de spécimens du groupe énigmatique des chitinozoaires (des microfossiles marins), dont l'apparition doit être reculée dans le temps jusqu'à l'explosion cambrienne, il y a environ 510 millions d'années (Ma).
Les chitinozoaires se présentent en général comme de minuscules vésicules (0,05–1mm) isolées ou réunies en chaînes ou en grappes, possédant une paroi organique. Ceux récemment découverts au sud de la Chine, dans des nodules calcaires présents dans une formation du Duyan, datant du Cambrien moyen (environ 510 Ma) de type Lagerstätte, sont de petites vésicules constituées de phosphates. Ils sont plus vieux de 20 millions d'années que les plus anciens chitinozoaires connus jusqu’alors, datant de l’Ordovicien. Cependant, alors que les chitinozoaires de l’Ordovicien, comme les plus récents, sont considérés comme des organismes fossiles faisant partie du zooplancton, ceux du Cambrien pourraient avoir été benthiques.
Le fait que le stade planctonique des chitinozoaires à l’Ordovicien aurait été précédé d’un mode de vie benthique dès le Cambrien moyen, est cohérent avec l'évolution connue pour beaucoup d’autres groupes d’organismes, comme les graptolites.
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Des travaux, dont les résultats sont publiés le 31 janvier 2013 dans la revue Nature, ont permis d'identifier des neurones qui ne sont sensibles qu'aux caresses et transmettent cette sensation au cerveau.
Pour parvenir à ce résultat, un produit fluorescent, qui brille quand les neurones s’activent, a été injecté à des souris de laboratoire, qui ont été ensuite caressées sur les pattes avec des pinceaux calibrés pour l'expérience, de sorte que les neurones qui s’activaient ont pu être détectés au microscope.
Les neurones dédiés aux caresses constituent, en fait, une sous-population particulière de neurones classés sous le vocable de fibres de type C, qui réagissent lors du toucher. Ainsi, certaines de ces fibres sont plutôt adaptées aux pincements, d'autres aux tapotements et d’autres enfin aux caresses. Ces dernières contiennent un récepteur couplé aux protéines G qui a permis de les activer spécifiquement avec un composé chimique.
Il reste maintenant à identifier l’équivalent de ces fibres chez l’homme et à évaluer le degré d'utilité de ce type de connaissances.
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Les chercheurs américains du projet Wissard , qui sont venus à bout, dimanche 27 janvier 2013, des 800 mètres de glace qui les séparaient du lac sous-glaciaire Whillans, en Antarctique, ont remonté les premiers échantillons qui contiennent des traces de vie, dont l'origine, cependant, reste à déterminer.
Les études à venir de ce domaine de notre globe, situé sous la masse glaciaire et jusque-là vierge de toute intrusion humaine, intéressent les exobiologistes, qui s'interrogent sur la possibilité de formes de vie extraterrestres. Les cas d'Encelade et d'Europe, satellites respectifs de Saturne et Jupiter, qui abritent eux aussi de grands océans situés sous une épaisse couche de glace, sont au centre de leur préoccupations.
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés le 29 janvier 2013 dans les Comptes rendus de l'académie des sciences américaine (PNAS), ont permis d'identifier, par l'analyse de l'ADN, 17 espèces bactériennes en suspension dans la troposphère entre 6 et 8 km au-dessus de l'océan Atlantique.
Arrachés par les vents aux océans, à la surface terrestre ou sur les plantes, ces micro-organismes se retrouvent en altitude et sont transportés sur de longues distances. Certains résistent aux rayons UV, aux basses températures et à la dessication et, une partie d'entre eux favorisent dans l'atmosphère la formation de cristaux de glace qui concentrent les gouttes d'eau et forment des nuages. Leur activité, de ce fait, intriguent les chercheurs qui les étudient beaucoup actuellement.
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Des travaux, dont les conclusions ont été publiées cette semaine dans Plos One, ont permis d'identifier des gènes impliqués dans la transformation d'un signal mécanique en signal nerveux, un phénomène impliqué notamment dans la sensation de douleur et appellé «mécanotransduction».
Cette analyse a pu être faite grâce à la taupe à nez étoilé, un animal presque aveugle vivant dans des galeries souterraines du nord-est du continent américain, capable cependant de parfaitement percevoir ce qu'il touche avec son nez. La recherche a été facilitée par le choix de cette taupe du fait que la répartition des nerfs sensibles à l'effleurement et ceux sensibles à la douleur n'était pas la même sur le nez ou sur le reste du corps de l'animal, ce qui a rendu bien plus aisé la différenciation chez cet animal des deux types de capteur par rapport aux difficultés qu'on rencontre chez les autres mammifères.
Ces résultats sont, en fin de compte, précieux car ils permettent de décrire plus finement la chimie moléculaire complexe associé à un signal tactile ou à un signal de douleur en ouvrant la porte à de nouveaux traitements de celle-ci.
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