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Des travaux, dont les résultats ont été publiés le 21 février 2013 dans PLoS Pathogens, ont permis d'identifier un nouveau mécanisme contrôlant l'expression des principaux gènes de virulence de Streptococcus agalactiae (streptocoque du groupe B), une bactérie commensale des voies digestives et génitales normalement asymptomatique chez l'adulte, mais qui représente la principale cause d'infections invasives chez les nouveau-nés en France.
Ainsi, au système d'adaptation des bactéries à deux composants, le plus répandu, vient s'ajouter ici, un troisième composant dénommé Abx1: cette protéine membranaire de Streptococcus agalactiae est nécessaire à l’activité du système à deux composants «CovSR», principal régulateur de la virulence de la bactérie. Le troisième composant maintient le système de régulation dans un état intermédiaire d’activation, favorable à la bactérie et nécessaire au développement de l’infection. La virulence du streptocoque est fortement diminuée lorsque ce système est bloqué dans un état activé ou désactivé.
Cette découverte ouvre de nouvelles pistes pour contrôler le passage de Streptococcus agalactiae d'un état sans danger pour la santé à un état virulent. De plus, le troisième composant découvert appartient à une famille de protéines très répandues chez les bactéries, qui pourrait, de ce fait, être impliqué dans l'adaptation et la virulence d'autres pathogènes pour l'homme, comme le staphylocoque doré, responsable d'infections nosocomiales redoutables.
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Une étude, dont les résultats sont publiés dimanche 24 février dans la revue Nature Geoscience, révèle l'existence d'un fragment de continent, sous l'île Maurice et la Réunion, dissimulé par une épaisse couche de lave à plusieurs milliers de mètres sous l'Océan indien. Dénommé Mauritia, il s'est détaché il y a 60 millions d'années environ de l'actuelle Madagascar, au moment où l'île dérivait en s'éloignant de l'Inde et recouvert ensuite par d'énormes quantités de lave remontée du coeur de la Terre.
Mauritia provient de la fragmentation au Jurassique de la partie orientale du Gondwana, un supercontinent apparu il y a 600 millions d'années, dont les autres fragments sont Madagascar, l'Inde, l'Australie et l'Antarctique (qui ont progressivement migré pour occuper leur position actuelle), mais aussi l'archipel des Seychelles.
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Une étude, dont les résultats sont publiés le 22 février 2013 dans la revue en ligne Science Express, révèle que les fleurs émettent un faible champ électrique, avec des tensions de l'ordre de 30 volts, qui signale aux insectes pollinisateurs la présence de nectar dans leur corolle.
Lorsqu'une fleur reçoit la visite d'un bourdon (qui se charge positivement en vol en entrant en contact avec les poussières), elle perd automatiquement une bonne partie de sa charge électrique négative. Cette charge paraît totalement guider le comportement des bourdons qui recherchent le nectar. Ainsi, lorsque les bourdons ont le choix, ils ne se posent que sur les fleurs ayant un champ électrique suffisant. Ils ne visitent pas celles ayant une charge ne dépassant pas 10 volts, même si elles ont de l'eau sucrée dans leur corolle.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science du 22 février, révèle qu'une mouche du vinaigre, Drosophila melanogaster, est amenée pour défendre sa progéniture à pondre ses œufs dans de l'alcool.
Une expérience a permis de le constater: en présence de guêpes parasitoïdes femelles, qui pondent leurs œufs dans les larves des drosophiles, ce diptère, qui a le choix entre deux récipients à nourriture, l'un contenant 6 % d'alcool pur et l'autre sans alcool, décide le plus souvent de pondre dans celui contenant de l'alcool. Ce qui est remarquable, c'est que, lorsque la mouche trouve dans son environnement seulement des guêpes mâles ou des guêpes d'une espèce non parasitaire de ses larves, elle pond ses œufs dans la coupelle sans alcool.
Comme l'alcool à 6 % peut présenter tout de même une certaine toxicité pour les larves, Drosophila melanogaster paraît capable de faire un calcul coût/bénéfices pour assurer la survie de sa descendance.
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Des travaux, dont les résultats sont publiés dans la revue Physical Review Letters du 22 février 2013, ont permis d'élaborer une nouvelle méthode pour étudier l'expansion de l'univers. Elle consiste à observer une classe spéciale de trous noirs actifs qui se trouvent dans les centres de nombreuses galaxies, des galaxies de Seyfert de type 1.
Les modèles théoriques, qui expliquent les propriétés extrêmes de ces trous noirs, sont basés sur l’existence d’un disque d'accrétion gazeux "svelte", pour lequel la quantité d'énergie émise autour du trou noir est proportionnelle à la masse du trou noir. En mesurant la masse du trou noir, on peut donc déduire la quantité de radiation électromagnétique émise et donc sa distance. L'observation de ces trous noirs extrêmes, à de grandes distances, permet donc de mesurer le taux d'expansion de l'univers, et sa variation.
La méthode a été vérifiée avec succès avec des galaxies proches et l'article décrit la façon de détecter ces trous noirs extrêmes à des distances cosmologiques et à des âges où l'univers commençait son expansion accélérée.
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