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Les Rencontres de Moriond ont permis de montrer comment le Modèle Standard donne une image cohérente de la physique des particules telle qu’on la comprend aujourd’hui.
Comme les équations du Modèle Standard contiennent plusieurs paramètres qui sont fortement corrélés, l’équipe de Gfitter, un regroupement de théoriciens et d’expérimentateurs, a compilé les évaluations théoriques les plus précises qui existent et injecté dans ces équations les divers paramètres mesurés expérimentalement. Cette méthode, qui porte le nom d’ «ajustement électrofaible», avait permis de prédire la masse du quark top avant même sa découverte à Fermilab en 1995.
En comparant la masse du nouveau boson comme paramètre dans l’ajustement et celle déduite à partir des seuls autres paramètres, il apparaît qu'ils sont tous consistants entre eux, ce qui prouve que le modèle théorique tient la route. Il en résulte que le boson découvert au CERN est bien le boson des théoriciens avec une toute petite marge d’erreur: il y aurait seulement 7% de chances d’obtenir une valeur moins favorable.
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Alors que l'inauguration officielle du système de radiotélescopes ALMA, a lieu ce jeudi 14 mars, on constate que des observations effectuées au moyen de cet outil, ont déjà révélé que les sursauts les plus intenses de naissance d'étoiles dans l'Univers se sont produits bien plus tôt que ce que l'on pensait.
Une série d'articles publiés dans l'édition de ce même jour de la revue Nature ainsi que dans l'Astrophysical Journal (article de J. Viera et al., article d'A. Weiss et al. sur la détermination des distances aux galaxies, article de Y. Hezaveh et al. sur l'étude de l'effet de lentille gravitationnelle), dont les pdf sont consultables, illustrent les capacités d'une tel instrument.
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Un communiqué, diffusé mardi 12 mars 2013 par la NASA, indique, à la suite d'une analyse des minéraux contenus dans le premier échantillon d'une roche, effectuée par des instruments du robot Curiosity, que la vie microbienne a pu exister dans le passé sur la planète Mars.
Ce premier échantillon, qui se trouvait à la fin d'un ancien réseau de rivières fournissant potentiellement des ingrédients chimiques et d'autres conditions favorables pour la vie de microbes, suggère que Mars pouvait bien avoir été propice à la vie: en effet, la roche contient de l'argile, formée dans de l'eau, des minéraux comme des sulfates et d'autres substances chimiques et en outre, l'ancien environnement humide, à la différence des autres déjà observés sur Mars, n'était pas fortement oxydé, acide ou très salé.
Il faut cependant souligner que les instruments du robot ne permettent tout de même pas de détecter la vie comme telle.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, a franchi une étape importante dans la recherche d'un vaccin protégeant les diables de Tasmanie, de petits marsupiaux, dont l'espèce est menacée de disparition par un cancer de la face qui se transmet d'animal à animal lorsqu'ils se mordent.
C'est la découverte de l'absence dans les cellules du cancer de la face des diables de Tasmanie d'un marqueur clé, appelé CMH (complexe majeur d'histocompatibilité), qui déclenche l'immunité et qui figure habituellement à la surface des cellules de mammifères, qui a permis cette avancée. Sans ce marqueur clé, les cellules malades sont autorisées à proliférer car elles ne sont pas perçues comme étrangères par le système d'immunisation du marsupial.
Désormais, il semble qu'on envisage de « réveiller » (grâce à des molécules de signalement telles que l’interferon gamma, qui provoque une réponse immunitaire) les protéines du CMH, car leurs gènes ont été conservés intacts dans les cellules cancéreuses. Ces développements éventuels sont donc, à suivre...
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés en ligne le 11 mars 2013 sur le site de la revue PNAS, ont abouti au premier séquençage du génome d'une algue rouge, Chondrus crispus, apportant de nouveaux éclairages sur l'histoire des algues et la compréhension de l'évolution des végétaux terrestres.
Plus précisément, avec seulement 9 606 gènes et 105 millions de paires de bases, le génome de Chondrus apparaît compact et de petite taille pour un organisme multicellulaire (chaque fonction correspond généralement à un seul gène et les familles de gènes sont petites avec une distance entre les gènes réduite). L'hypothèse proposée pour expliquer cela est qu'à un moment de leur histoire évolutive, il y a plus d'un milliard d'années, les algues rouges ont subi, du fait de conditions environnementales extrêmes, une perte massive de matériel génétique. Cette perte massive de gènes, véritable étranglement évolutif, a empêché les algues rouges de coloniser le milieu terrestre comme l'ont fait les algues vertes, ancêtres de toutes les plantes terrestres.
Désormais, à partir de ce génome, vont pouvoir être entreprises une exploration des voies de biosynthèse de biomolécules telles que les carraghénanes, et une identification de nouvelles enzymes utiles dans les biotechnologies marines.
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