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Une étude, dont les résultats ont été publiés en ligne le 5 mars 2013 dans la revue Nature Communications, rapporte la mise au jour, sur l'île d'Ellesmere dans l'Extrême-Arctique, de 30 fragments d'os fossile provenant de la patte d'un chameau géant. Ces restes, collectés au cours de trois saisons de fouilles (2006, 2008 et 2010), sont datés du milieu du Pliocène, soit environ 3,5 millions d'années.
Ce chameau de l'Extrême-Arctique vivait alors dans un environnement de forêt de type boréal et faisait probablement partie de la même lignée que Paracamelus, originaire d'Amérique du Nord. C'était l'artiodactyle le plus gros à cette époque en Amérique du Nord.
La famille des camélidés est apparue en Amérique du Nord, durant l'Eocène voici 45 millions d'années. Une partie de ceux-ci auraient ensuite migré en Asie via une mince langue de terre qui reliait alors les deux continents dans le détroit de Bering, tandis qu'une autre partie s’est dirigée vers l'Amérique du Sud où leurs descendants (lamas, alpagas et vigognes) vivent encore.
Certains traits caractéristiques des chameaux modernes, issus du groupe de l'Asie, comme des pieds larges et plats, de gros yeux et une bosse de graisse, sont vraisemblablement des traits adaptatifs acquis dans un environnement polaire.
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans l'American Journal of Human Genetics, ont permis d'éclairer l'histoire du chromosome Y de l'Afro-Américain, Albert Perry, décédé il y a quelque années, dont on avait constaté que son chromosome Y ne descendait pas du plus récent ancêtre masculin commun de l'humanité actuelle, qui vivait en Afrique il y a environ 140 000 ans.
Cette recherche a d'abord permis de déterminer un «nouvel Adam génétique», à l'origine du chromosome Y de tous les hommes actuels et de celui d'Albert Perry: les estimations révèlent qu'il vivait en Afrique il y a environ 340 000 ans. Le fait qu'Albert Perry ait été porteur d'un chromosome Y «archaïque» s'explique par le caractère buissonnant de l'évolution dont les branches se recroisent après s'être séparées: il y a un certain nombre de milliers d'années, le groupe ethnique d'Homo sapiens, dont Albert Perry est issu, s'est mélangé avec un groupe d'humains «archaïques», aujourd'hui éteint, réinjectant dans la population d'hommes modernes un chromosome Y qui n'y était plus présent sous cette forme.
Il a été, en outre, vérifié que, parmi les Mbo qui vivent dans le sud-ouest du Cameroun, 11 hommes, sur 174 enregistrés dans une base de données génétiques, portent un chromosome Y présentant des caractéristiques analogues à celles de celui d'Albert Perry, dont ils sont vraisemblablement les lointains cousins. Ce qui est fantastique, c'est que les Mbo vivent à moins de 800 kilomètres du site préhistorique nigérian d'Iwo Eleru, où des paléoanthropologues ont établi qu'Homo sapiens a cohabité et s'est reproduit avec les descendants d'une lignée plus ancienne, dont la trace génétique n'a finalement pas totalement disparu...
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Une étude, dont les résultats ont été publiés le 11 février dans la revue PLoS One, a permis de reconstruire la dynamique de l'embryologie et des réseaux en biologie entre 1990 et 2010, à partir de respectivement 200 000 et 140 000 articles de journaux scientifiques. Ainsi, c'est la phylogénie des recherches dans ces domaines qui est révélée.
Si une telle démarche a déjà été proposée à partir des mots-clés, des articles scientifiques ou sur la manière dont les auteurs se citent entre eux, cette analyse est la première à se fonder sur le contenu même des textes: après sélection d'environ 2 000 termes par corpus, le calcul détermine la proximité entre eux. Un algorithme permet de suivre au cours du temps les liens de parenté et de filiation entre les différents agrégats découverts.
Cette méthode de reconstruction automatique appliquée ici à l'évolution des disciplines scientifiques peut s'appliquer à d'autres corpus, comme des blogs ou des articles de presse, ce qui ouvre des perspectives intéressantes sur la traçabilité du développement des idées.
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Current Biology, révèlent la fonction du reniflement est un mode de communication inconnu jusqu'alors chez les animaux: lorsque deux d'entre eux se rencontrent et se reniflent, ils ne cherchent pas seulement à connaître l'odeur de leur congénère, ils transmettent aussi un message en vue d'instaurer une hiérarchie entre eux.
La recherche a été conduite sur des rats mais peut s'appliquer aussi bien aux mammifères domestiques comme les chiens. Grâce à un petit appareil de mesure de la fréquence respiratoire installé dans le nez des rats, il est apparu que la différence, entre le statut des deux protagonistes de la rencontre, se marque par la respiration: l'animal dominant renifle fort et rapidement, tandis que l'autre ralentit sa respiration annonçant qu'il s'efface et accepte la domination de l'autre. Lorsque les deux veulent avoir le même statut de dominant, ils reniflent fort et vite et la confrontation tourne à la bagarre.
Enfin, il faut souligner que cette communication par le reniflement ,qui est apparue dans les tests non liée à l'odorat, a pu être perturbée après inoculation aux rats de «l'hormone de l'amour » (ocytocine).
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Des travaux de clonages, dont les résultats ont été publiée dans le journal Cell Stem Cell, ont permis de reproduire 26 fois de suite une souris à l'identique, en repartant à chaque fois du dernier spécimen cloné. L'expérimentation, commencée il y a sept ans, a produit au total 598 souris semblables.
L'objectif de la démarche est de développer des technologies de reproduction massive d'animaux de qualité (comme une vache laitière généreuse ou un animal d'élevage à la viande très savoureuse) même après la disparition des individus d'origine, afin d'obtenir un produit standard sans aucune différence dans le temps.
La procédure, qui a été mise au point, a fait usage, parmi un ensemble d'autres aménagements, d'un agent chimique (appelé «inhibiteur de l'histone déacétylase»). Malgré le constat de quelques anomalies chez les clones, comme un placenta plus grand, qui n'ont pas compromis la vie des souris et ne se sont pas aggravées au fur et à mesure, les souris clones apparaissent avoir des caractéristiques biologiques normales, vivent aussi longtemps que les autres souris et disposent de capacités de reproduction habituelles.
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