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Une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Nature du 28 février, révèle comment des virus bactériophages ont détourné un mécanisme de défense contre eux au service de la bactérie responsable du choléra (Vibrio cholerae).
Pour se défendre des phages, ce bacille utilise, en particulier, le système CRISPR-Cas. Or, il est apparu que ces phages mutants ont reprogrammé dans leur génome ce système CRISPR-Cas afin qu'il prenne désormais pour cible les gènes de la bactérie du choléra qui lui permettent d'empêcher le virus de se multiplier en son sein.
Cette découverte peut, d'une part, aboutir à l'élaboration de nouveaux outils pour lutter contre les infections bactériennes et, d'autre part, alerter les entreprises de biotechnologie, qui se basent uniquement sur les systèmes CRISPR-Cas pour protéger contre les virus les lignées bactériennes qu'elles produisent.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, montre, pour la première fois que la composante biologique devra dorénavant être prise en compte dans les modèles globaux de la prévision du climat.
Grâce aux souches microbiennes prélevées dans des échantillons d’eau nuageuse à l’Observatoire du puy de Dôme, des expériences en laboratoire ont permis de tester le rôle de ces microorganismes dans la chimie atmosphérique. Il a été ainsi établi que leur activité dans la dégradation de la matière organique était du même ordre de grandeur que les réactions photochimiques et les réactions radicalaires non photochimiques.
De plus, les microorganismes diminuent le potentiel de formation des radicaux OH et de manière indirecte l’efficacité des réactions radicalaires, montrant pour la première fois que des bactéries contenues dans les nuages sont capables de dégrader l’eau oxygénée. Les mesures ont enfin montré que la présence de radicaux ne changeait pas l’état énergétique des cellules qui restent pleinement actives.
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Des travaux, dont les résultats sont présentés en ligne le 03 mars 2013 dans la revue Nature Genetics, ont permis de découvrir sept nouvelles régions du génome humain associées à un risque accru de développer une dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), une des principales causes de cécité.
Alors que l’âge, le régime alimentaire et la consommation de tabac influencent le risque de développement de la DMLA chez l’individu, on sait depuis 2005 que certaines variations du gène codant pour le «facteur H du complément» (un composant du système immunitaire inné) sont associées à un risque majeur de développer une DMLA.
Cette nouvelle étude, menée par l’AMD Gene Consortium a rassemblé des données provenant de plus de 17 000 individus atteints de DMLA, qui ont été comparées aux données de plus de 60 000 individus ne souffrant pas de DMLA. Les sept nouvelles régions génétiques associées à la maladie viennent s'ajouter aux douze régions précédemment découvertes.
Ainsi, depuis 2005, 19 régions au total, reliées à une grande variété de fonctions biologiques (comprenant la régulation du système immunitaire inné, l’entretien de la structure cellulaire, la croissance et la perméabilité des vaisseaux sanguins, le métabolisme lipidique et l’athérosclérose) ont été répertoriées comme étant associées à la DMLA.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Icarus, établit, à partir d'une analyse de l’azote, un scénario qui précise la nature de l’héritage interstellaire au sein du système solaire depuis l’effondrement gravitationnel d’un nuage sombre.
Pour cela, le rapport isotopique de l'azote dans des molécules, telles que H13CN et HC15N qui sont observées à la fois dans les nuages sombres et dans des objets primitifs du système solaire, telles les comètes, a été mesuré.
Le scénario avancé se fonde sur un comportement différent de deux familles de molécules: celle de type «amine» comme l'ammoniaque (NH3), et celle de type «nitrile», comme HCN. Dans les nuages sombres, elles connaissent des évolutions distinctes : les nitriles seraient enrichies en 15N à la différence des amines, qui resteraient représentatives du réservoir principal d'azote (N ou N2). Ceci expliquerait le rapport isotopique mesuré dans le Soleil. Les nitriles constituraient un réservoir minoritaire, dont les comètes auraient enregistré l'enrichissement en 15N.
Ce scénario explique la similarité du rapport isotopique de la nébuleuse solaire (mesuré dans N2) et de Jupiter (mesuré dans NH3); il renforce l’hypothèse de l’héritage interstellaire des comètes du fait de la similarité du rapport isotopique de HCN et il suggère que les astéroïdes ont certainement échantillonné des réservoirs azotés moins volatiles et abondants que N2, mais plus enrichis en 15N.
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nanoscale, ont abouti à la construction d'un transistor de taille nanométrique, véritablement en 3D, dont le comportement exceptionnel provient de son architecture originale composée d'un réseau vertical de nanofils dont la conductivité est contrôlée par une grille de seulement 14 nm de longueur.
Cette réalisation ouvre la voie à des alternatives aux structures planaires des microprocesseurs et des mémoires actuels, les transistors 3D permettant d'accroître de façon considérable la puissance des dispositifs microélectroniques. En outre, un atout important de ces composants est que leur fabrication est relativement simple et ne nécessite pas de procédés lithographiques de haute résolution.
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