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    Une étude, dont les résultats ont été publiés le 28 mai 2013 dans la revue Plos Biology, montre que de nombreuses espèces rares jouent un rôle écologique unique, et sont, de ce fait, irremplaçables, même dans les écosystèmes les plus diversifiés de la planète.

     

    Alors que l'importance fonctionnelle des espèces rares (c'est-à-dire qui présentent une faible abondance locale ou une aire de distribution limitée) est souvent considérée comme secondaire dans les milieux où la biodiversité est élevée, la démonstration du fait, que les espèces rares assurent des fonctions originales dans les écosystèmes, a été apportée en croisant les informations biologiques et biogéographiques de 846 espèces de poissons de récifs coralliens, 2 979 espèces de plantes alpines et 662 espèces d'arbres tropicaux originaires de Guyane. Il est ainsi apparu que les espèces qui présentent des combinaisons exceptionnelles de traits fonctionnels et qui, par conséquent, jouent un rôle écologique unique, sont majoritairement des espèces rares.

     

    La disparition de ces fonctions uniques, portées par des espèces vulnérables, peut donc, avoir des répercussions inattendues en cas de changements environnementaux majeurs.

     

    Ce travail met ainsi en relief l'importance de la conservation des espèces rares dans la résistance des écosystèmes aux perturbations et l'utilité de mener de nouvelles recherches dans cette direction.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés mercredi 22 mai dans la revue Nature, révèle que les bébés de l'homme de Neandertal ont pu commencer à être sevrés à partir de sept mois. La démonstration de cette assertion est basée sur une nouvelle méthode d'analyse des dents, qui mesure l'évolution la concentration de baryum dans l'émail dentaire.

    C'est l'étude des dents de macaques et d'enfants, dont l'histoire alimentaire était connue, qui a permis d'étalonner la distribution de baryum dans l'émail dentaire pour permettre d'avoir un historique des changements de régime, depuis le début de l'allaitement jusqu'au processus de sevrage et de diversification alimentaire.

    L'application de la méthode à une molaire fossile d'un enfant néandertalien a indiqué que l'enfant n'a été exclusivement allaité que pendant sept mois, suivis d'une période de sept mois de supplémentation avec d'autres aliments, close par une interruption brutale de l'allaitement maternel. Comme, selon certaines hypothèses, le sevrage chez l'homme de Neandertal serait intervenu plus tardivement que chez Homo sapiens, il reste maintenant à trouver, à partir d'autres échantillons fossiles, l'âge moyen où les Néandertaliens sevraient naturellement leurs enfants.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dimanche 26 mai dans la revue Nature Geoscience, avance l'hypothèse que les minéraux découverts dans les cratères de la Lune pourraient provenir des astéroïdes qui l'ont percutée: jusqu'à présent, on pensait que les météorites se vaporisaient lorsqu'ils entraient en collision avec un corps céleste comme la Lune et que les minéraux appartenaient au sous-sol lunaire, exposé par les impacts.

     

    Détectés dans de nombreux cratères lunaires (comme ceux de Copernic, de Theophilus et de Tycho, qui font une centaine de kilomètres de diamètre), l'olivine et la spinelle, deux minéraux relativement rares, mais couramment présents dans les astéroïdes et les météorites, sont presque inexistants ailleurs sur la surface lunaire. Or, une simulation par ordinateur de la formation des cratères en question, démontre qu'un astéroïde s'abattant sur notre satellite à moins de 12 kilomètres par seconde ne s'évaporerait pas et serait seulement fragmenté et déformé par le choc.

     

    L'énigme posée par des études précédentes, qui avaient démontré que des cratères, comme celui de Copernic, n'avaient pas une taille suffisante pour avoir exhumé les roches contenues dans les entrailles de la Lune, apparaît ainsi résolue. Cette nouvelle information conduit donc à revoir nos données sur la composition de Lune.

     

     


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    Une étude, dont les résultats doivent paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics Letter, propose un mécanisme de formation de l’astéroïde Itokawa, modélisé numériquement, qui démontre rigoureusement, pour la première fois, que la forme d’Itokawa et la présence de gros rochers à sa surface sont issus du même processus.

    La faible densité volumique d’Itokawa (2 g/cc) et les images envoyées par la sonde Hayabusa suggèrent que cet astéroïde, appartenant à la Ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter, est un agrégat de blocs liés par leur attraction mutuelle. Or, selon les modèles d’évolution collisionnelle de la Ceinture d’astéroïdes, un objet de la taille d’Itokawa ne peut être qu'un fragment d’un corps plus gros détruit par collision.

    Les simulations précédentes ne permettaient pas de calculer la forme des agrégats, rendant seulement compte de leurs tailles et de leurs vitesses d’éjection (les fragments réaccumulés étant remplacés par des sphères, pour réduire le temps de calcul). En outre, jusqu’à présent, la présence observée de gros rochers à la surface d’Itokawa restait un mystère.

    Le modèle présenté aujourd'hui, qui part de la simulation numérique de la destruction d’un gros astéroïde, prend en compte la formation d’agrégats non-idéalisés constitués de blocs solides de formes irrégulières, permettant aux fragments de rester liés lorsqu’ils se touchent, de rebondir ou encore de se fragmenter en fonction de paramètres choisis. En utilisant des paramètres mécaniques identiques à ceux mesurés par des expériences, il démontre que le processus de réaccumulation lors d’une destruction d’astéroïde peut produire des agrégats dont la forme est similaire à celle d’Itokawa et justifie la présence des gros rochers à sa surface.

    De plus, le changement des paramètres mécaniques des agrégats dans les simulations, a fait émerger des agrégats de différentes formes, dont certaines pourraient ressembler à celles d’autres astéroïdes. La poursuite de ces travaux devrait donc, contribuer à contraindre les propriétés physiques des astéroïdes en fonction de leur forme observée.

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés le 22 mai 2013 dans la revue Science Translational Medicine, ont abouti à la découverte d'une nouvelle méthode pour évaluer l'agressivité des cancers: elle découle du fait que, dans tous les cancers, il se produit une activation anormale de nombreux gènes propres à d'autres tissus. En particulier, dans presque tous les cancers, plusieurs dizaines de gènes spécifiques de la lignée germinale et du placenta sont activés anormalement.

    La recherche présentée s'est plus particulièrement focalisée, au CHU de Grenoble, sur les tumeurs de près de 300 patients touchés par les cancers du poumon. Parmi les gènes exprimés de manière aberrante, 26 d'entre eux ont été des bio-marqueurs associés à des cancers particulièrement virulents.

    Cette approche, réalisée dans le cancer du poumon, peut être étendue à quasiment tout type de cancer: l'identification des gènes, qui s'activent anormalement, caractérisant avec une grande précision l'agressivité du cancer. Le nouveau concept, ainsi défini, devrait donc permettre, à l'avenir, d'offrir aux malades un diagnostic précis et une prise en charge personnalisée.

     


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