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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, met en évidence un indice qui contredit l'idée, actuellement admise, que la capacité à subir des déformations dites plastiques des couches rocheuses, sous-jacentes à la croûte terrestre, était due à leur hydratation.
Comme les agrégats de différent minéraux qui constituent l’asthénosphère comprennent environ 60 pour cent d’olivine (des silicates caractérisés par une cristallisation selon un réseau dit orthorhombique) et qu'il a été observé que la viscosité de roches portées à haute température est souvent contrôlée par la diffusion des atomes les plus lents, c’est-à-dire du silicium dans le cas de l’olivine, l’influence de l’eau, sur la viscosité du matériau constituant l’asthénosphère, a été étudiée en analysant la diffusion du silicium à partir d'un cristal de forstérite.
Il apparaît que, «dans les conditions typiques régnant à plusieurs centaines de kilomètres dans le manteau, le coefficient de diffusion est proportionnel à la concentration d’eau à la puissance 1/3». Comme un modèle permet d’obtenir la viscosité à partir du coefficient de diffusion, il ressort de l'expérience que l’eau n’a qu’une influence marginale sur la viscosité de la forstérite.
Cependant, pour vraiment prouver que l’eau n'est pas «le lubrifiant de la tectonique», il faudra compléter cette expérience avec «des roches modèles plus réalistes».
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés le 26 juin 2013 sur le site de la revue Nature, ont abouti, grâce à la combinaison d'approches de chimie biomimétique et de chimie des protéines, à l'élaboration d'un réactif, «qui est capable de transformer, in vitro et avec une grande efficacité, une hydrogénase inactive en une hydrogénase totalement active».
La mise au point de ce procédé nouveau et efficace qui permet d'activer l'hydrogénase, une enzyme, présente dans des microorganismes (en particulier des micro-algues, qui utilisent l'hydrogène comme source d'énergie), représente une alternative naturelle au platine «pour l’élaboration de bioélectrolyseurs ou de biopiles à combustible de plus en plus efficaces».
Cette avancée devrait permettre d'exploiter la grande variété des métalloenzymes hydrogénases issues de la biodiversité, ou même d'élaborer des enzymes artificielles, catalyseurs potentiels pour les piles à combustibles ou pour la production d'hydrogène à partir d'énergies renouvelables.
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Une étude, dont les résultats doivent paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics, rapporte, grâce à de nouvelles observations effectuées par l'instrument HARPS et à l'exploitation de données issues d'autres télescopes, des preuves de l'existence d'un système composé d'au moins six planètes orbitant autour de Gliese 667C.
Dotée d'une masse équivalente au tiers de la masse du Soleil, Gliese 667C «appartient à un système stellaire triple noté Gliese 667 (ou bien encore GJ 667) situé à 22 années-lumière, dans la constellation du Scorpion». Ce qui est remarquable, c'est que trois des planètes de ce système se sont avérées être des super-Terres («des planètes plus massives que la Terre mais moins massives que des géantes telles qu'Uranus et Neptune») «dont l'éloignement de leur étoile permet d'envisager l'existence d'eau liquide à leur surface, ce qui en fait de possibles candidates à l'habitabilité».
En outre, il faut souligner que c'est «la toute première fois que trois planètes de ce type ont été repérées dans cette zone d'un même système».
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Des travaux, dont les résultats sont publiés dans le journal Physical Review Letters du 28 juin 2013, ont permis de faire apparaître un nouveau composé en comprimant, entre deux enclumes de diamant, du xénon et de la glace d’eau à plus de 50 GPa et 1500 K (conditions régnant dans les intérieurs d’Uranus, Neptune et du manteau terrestre): le motif de base de ce composé, Xe2O6H6 et sa structure cristallographique ont été révélé par des spectres de diffraction X, enregistrés in situ à haute pression et haute température, les expériences étant menées sur la ligne de lumière ID27 du synchrotron européen (ESRF, Grenoble).
Xe2O6H6 est métallique et pourrait, de ce fait, servir pour le stockage de l’hydrogène. Ainsi, alors que les atmosphères de la Terre, de Mars et de Jupiter («les seules sondées pour leur teneur en gaz rares»), sont toutes appauvries en xénon, il semble que la cause de ce déficit «pourrait bien être une séquestration du xénon à l’intérieur des planètes.
Cette découverte contribue à la remise en cause de l’utilisation du xénon pour contraindre l’origine de l’atmosphère, les gaz rares étant choisis comme traceurs «pour comprendre des processus majeurs affectant les planètes, tels leur formation, celle de leur atmosphère, ou bien leur dynamique interne» en raison de l’hypothèse que, du fait qu'ils sont inertes, ils ne pouvaient être stockés sous forme de composé dans l’intérieur des planètes. Désormais, il faudra donc tenir compte de la réactivité du xénon aux conditions de l’intérieur des planètes.
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Une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Nature, révèle le mécanisme qui fait que, chez les mammifères, le bout des doigts peut se régénérer après une amputation, s'il reste suffisamment d'ongle.
La souris a servi de modèle explicatif. Sous la base de son ongle, une population de cellules souches, orchestrent la restauration du bout du doigt, et «joue un rôle proche de celui du chapeau épidermique chez la salamandre», seul vertébré connu dont les pattes repoussent après amputation, même chez l’adulte.
La différenciation des cellules souches en épithélium, qui se kératinise en ongle, est activée par une cascade de signalisation intervenant dans le développement embryonnaire: la cascade Wnt, qui active également la formation du blastème en attirant les nerfs vers l’extrémité du doigt, comme elle le fait dans l’épiderme de l’embryon. Puis, l'innervation, à son tour, active la cascade FGF, une autre voie de signalisation, déclenchant la prolifération de cellules souches du blastème, les cellules mésenchymateuses, et leur différenciation en os.
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