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La publication, le 12 juin 2013, du Rapport de conception technique (TDR), en cinq volumes, contenant les plans d’un futur projet d’accélérateur de particules, le Collisionneur linéaire international (ILC) «marque l'achèvement de nombreuses années de R&D au niveau mondial et du mandat du Global Design Effort». Présenté lors de trois cérémonies ayant lieu successivement en Asie, en Europe et en Amérique, «il contient tous les éléments requis pour proposer l’ILC aux gouvernements des pays impliqués dans la collaboration scientifique, en incluant une conception technique et un plan d’exécution réalistes et optimisés pour réduire les coûts et les incertitudes».
«Se composant de deux accélérateurs linéaires se faisant face, l’ILC accélèrera et fera entrer en collision des électrons et leurs antiparticules, des positrons» et «permettra à l’ILC de fournir une immense quantité de données aux scientifiques afin qu’ils puissent mesurer avec une très grande précision les propriétés des particules, telles que le boson de Higgs récemment découvert au Grand collisionneur de hadrons du CERN».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Biology Letters du 13 juin 2013, révèle que les embryons de tortues peuvent se déplacer à l'intérieur de l'œuf pour réguler leur température.
Pour le prouver, une expérience a été menée sur une centaine de d'œufs de tortues d'eau douce asiatiques (Chinemys reevesii). Ceux-ci ont été placés à l'intérieur de pots remplis d'un minéral isolant, la vermiculite, alors que dans la nature, les femelles de cette espèce déposent leurs œufs dans un sol où la température avoisine 33°C. En faisant varier la température, il est apparu que les embryons se dirigent vers les points chauds, lorsque le pot est refroidi de quelques degrés, et vers les points froids, s'il est un peu trop chauffé.
Ce constat confirme les observations effectuées avec une autre espèce de tortue à carapace molle, la tryonix de Chine. Comme les embryons de serpents peuvent avoir les mêmes mouvements que les tortues à l'intérieur de l'œuf, il semble que, chez les animaux à sang froid (ectothermes), l'embryon peut intervenir sur les conditions de son incubation. Or, comme chez les reptiles, la température détermine le sexe des individus, nous pouvons être conduit à nous «demander si les embryons peuvent eux mêmes choisir leur sexe».
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Des travaux, dont les résultats sont publiés sur Arxiv et dans la revue Astronomical Journal, ont permis de réaliser une cartographie dynamique de l'Univers proche.
«Pour la première fois un film accompagnant cette publication présente des cartes qui intègrent les mouvements des grandes structures de galaxies», dévoilant des cartes de la répartition de la matière visible, les galaxies, directement comparées aux cartes de la matière noire invisible. La correspondance, clairement identifiée, entre les puits de matière noire et la position des galaxies apporte «une confirmation directe du modèle standard de la cosmologie».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans Nature letter, rapporte que, pour la première fois dans un gaz quantique, des ondes de chaleur similaires aux ondes sonores, ou «second son», ont été observées.
Les atomes d'un gaz, suffisamment refroidis, forment des états quantiques liés de taille macroscopiques, devenant des gaz quantiques classés en deux catégories: les gaz quantiques bosoniques, constitués d’atomes de spin entier et les gaz quantiques fermioniques, constitués d’atomes de spin demi-entier.
Observé jusqu’à présent, seulement dans l’hélium superfluide, le «second son», onde de chaleur similaire à une onde sonore se propage lorsque la viscosité du fluide disparaît, car cet état superfluide permet de «conduire la chaleur avec une extrême efficacité par l’intermédiaire d’une onde de chaleur particulière, et non par diffusion comme dans le cas d'un gaz classique».
C'est un gaz fermionique ultrafroid, élaboré à partir d’un mélange de l'ordre 300 000 atomes de lithium 6, placés dans les deux états de spin de plus basse énergie, qui a servi de base à l'expérience. Refroidi jusqu'à ce qu'une zone superfluide se forme en son sein, une impulsion laser modulée de 4,5 millisecondes a été tout d'abord envoyée dans celle-ci, se propageant «dans le nuage d’atomes sous la forme d’une onde de chaleur, qui se manifeste par une baisse de la densité atomique sans que la pression varie (onde isobare)». Ensuite, l'extinction brusque du faisceau laser pour faire varier la pression photonique, a permis la propagation d'une zone de surdensité atomique, sans transfert thermique (onde adiabatique), c'est-à-dire d'un son.
Les vitesses de propagation mesurées de ces deux types d'ondes dans le gaz atomique superfluide se sont avérées conformes à celles prévues par la théorie que le physicien russe Lev Landau a élaborée en 1941.
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Des travaux, dont les résultats sont publiés dans la revue The Cryosphère., ont permis de réaliser une carte 3D des terres sous la glace de l'Antarctique.
Établie à partir de millions de mesures radar, collectées grâce au satellite NASA ICESat et au programme Operation IceBridge, cette carte fait apparaître le relief de ce continent sans la glace, épaisse par endroit de 3 kilomètres, qui le recouvre. Cette vision plus précise du socle rocheux va permettre de «mieux comprendre comment s'écoule la glace, en estimer plus précisément le volume et donc mieux évaluer l'impact de sa fonte sur l'élévation du niveau des mers»: actuellement, l'estimation du «volume de glace perdu par l'Antarctique est 4,6% plus important que prévu» et, on pense qu'avec sa fonte totale, «les océans pourraient s'élever de 58 mètres».
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