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Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, ont abouti à la présentation d'une hypothèse sur l'origine physique de l’énergie noire: l’action gravitationnelle du vide quantique, présent dans une dimension supplémentaire compacte de l’espace, pourrait constituer la solution recherchée.
De multiples observations, menées depuis les années 1998-1999, ont montré que l’Univers, soumis à une force répulsive à grande échelle, attribuée à l’énergie noire qui représente les 70% de la densité de l’Univers, accélére son expansion. Alors que l’origine de cette accélération est actuellement un mystère, il est apparu qu’en présence d’une dimension supplémentaire compacte, «le vide quantique gravitationnel pouvait produire une contribution à la densité de l’univers par un mécanisme similaire à l’effet Casimir en électrodynamique quantique». Cette contribution, qui se comporte comme une constante cosmologique, «peut prendre une valeur conforme aux observations si la taille de la dimension supplémentaire est de quelques dizaines de micromètres».
Sa conséquence, qui serait que la loi de gravitation ne suivrait plus la loi de Newton aux échelles inférieures à ces quelques dizaines de microns, offre un moyen de tester, par des expériences de laboratoire, cette hypothèse, car les mesures à ces échelles sont déjà à la portée des expériences actuelles.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Current biology, présente l'analyse des fossiles, qui a conduit à modéliser les évolutions successives menant à l'apparition des carapaces des tortues actuelles.
Les tortues d'aujourd'hui, composées d’une couche d’os plat et de cartilages que vient recouvrir une seconde couche externe faite de corne, de kératine ou de cuir, apparaissent ainsi, comme l'aboutissement d'un processus qui remonte à des lézards du Permien (298 à 252 millions d’années).
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Current Biology datée du 6 juin, révèle qu'une mutation sur le gène Bmp4, qui permet la production de la protéine de même nom, est responsable du fait que 97% des oiseaux mâles n’ont pas de pénis externe.
Alors que la plupart des oiseaux, à l'exemple du coq, n'ont pas de pénis, le canard, l'émeu, l'oie et l'autruche en ont un. Cependant, durant les premiers stades de son évolution, le fœtus du coq est, pourvu d’un embryon de pénis qui disparaît ensuite pour laisser la place à un cloaque (un orifice unique qui sert à la fois, à la reproduction et à l’évacuation des fientes et des urines).
Pour étudier l'action de la protéine Bmp4 (dont le nom complet Bone Morphogenic Protein 4 rappelle qu'elle intervient, entre autres, durant le stade fœtal dans la formation des os et des cartilages), un premier test a consisté à bloquer l’expression de cette protéine chez l’embryon de poulet. Il est alors apparu une absence d’apoptose cellulaire dans l’embryon et, par conséquent, aucune régression du pénis.
Un deuxième test a été réalisé en administrant la protéine Bmp4 dans un embryon de canard, ce qui a eu pour effet d'empêcher la formation du pénis et a déclenché une apoptose identique à celle qui se produit chez les gallinacés. La preuve de l'action de cette protéine sur la non formation du pénis a été ainsi apportée.
Il faut cependant souligner que «la raison pour laquelle l'évolution a privilégié une absence de pénis chez la plupart des oiseaux» reste encore inconnue.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans l'édition du 7 juin 2013 de la revue Science, a permis, grâce à l'observation du système Oph-IRS 48 par ALMA, de mieux comprendre le processus d'accroissement de la taille des particules de poussière des disques entourant les étoiles jeunes, un processus qui aboutit à la formation de comètes, de planètes et autres corps rocheux.
Jusqu'ici, les modèles numériques avaient mis en relief, le fait que la vitesse des grains de poussière était un obstacle au prolongement de leur croissance, ce qui avait conduit à suggérer l'existence de «pièges à poussière» afin que les particules puissent atteindre des dimensions suffisantes pour survivre seules.
Alors qu'aucune preuve observationnelle n'était encore venue étayer cette hypothèse, la sensibilité et la capacité de résolution d'image d'ALMA ont fait apparaître le piège à poussière recherché autour de l'étoile Oph-IRS 48, qui est entourée d'un anneau de gaz percé d'un trou central, sans doute créé par une planète invisible ou une étoile compagnon.
Ce piège se constitue à mesure que les particules de poussière de grande taille se déplacent en direction des régions de pression plus élevée: en effet, la simulation numérique a bien montré qu'une région de pression élevée peut résulter des mouvements du gaz en bordure d'un trou de gaz semblable à celui découvert dans le disque de Oph-IRS 48.
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Des travaux, dont les résultats sont publiés dans la revue Nature du 6 Juin 2013, ont permis d'établir qu'il y a 3,5 milliards d’années, soit environ 1 milliard d’années après la formation de la Terre, une croûte continentale importante occupant environ la moitié de son volume actuel existait déjà.
C'est grâce à l'analyse géochimique de l'Argon (40Ar et 36Ar) présent dans des inclusions fluides de tailles micrométriques contenues dans des quartz de la formation Dresser, (région de North Pole dans la zone des Pilbara en Australie du sud-ouest), vieux de 3,5 milliards d'années, que les propriétés de l'environnement terrestre à cette époque ont pu être appréhendées.
En effet, l'argon existe sous trois formes isotopiques 36Ar, 38Ar, 40Ar. Comme le potassium, dont l'isotope 40 est le parent de l'argon-40, a été transféré du manteau vers la croûte au cours de la croissance de celle-ci, et comme le dégazage, qui a permis à l'argon-40 produit par la désintégration du potassium de s'accumuler dans l'atmosphère, a été inhibé au cours du temps du fait du refroidissement de la croûte, le rapport isotopique de l'argon dépend en partie du volume de croûte. Par conséquent, sa variation au cours du temps est un enregistrement du taux de croissance crustale.
Les données provenant de cette analyse, ont été exploitées dans un modèle de croissance de la croûte au cours du temps, qui a permis de conclure que la croûte continentale s’est principalement formée durant l’Archéen entre 3,8 et 2,7 milliards d'années. Après cette période et jusqu’à l’époque actuelle, il apparaît que le taux de croissance a été faible, prouvant que l’essentiel de la croûte créée a surtout vraisemblablement été recyclée ou retravaillée.
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