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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Neuron, met en évidence le rôle de la compartimentation de la protéine APP et de l’enzyme BACE-1 au sein du neurone pour empêcher le déclenchement de la maladie d'Alzheimer, car cette maladie se manifeste notamment par l’agrégation autour des neurones de fragments protéiques, nommés peptides bêta-amyloïdes, découpés dans la protéine APP par l’enzyme BACE-1, qui sont toutes les deux abondantes dans le cerveau.
Tout d'abord, des neurones d’hippocampe («une aire cérébrale essentielle à la mémoire, particulièrement atteinte lors de la maladie d’Alzheimer») de souris ont été cultivés, puis modifiés génétiquement pour produire des protéines APP et des enzymes BACE-1 fluorescentes, respectivement vertes et rouges. Ces molécules sont alors apparues stockées dans des vésicules séparées, après leur synthèse.
Lorsque les neurones ont été stimulés, de nombreux vésicules ont fusionné, conduisant au rapprochement et à l’interaction des protéines APP et des enzymes BACE-1. Comme des «analyses post-mortem du cerveau de victimes humaines de la maladie d’Alzheimer suggèrent aussi que les vésicules de stockage de ces deux molécules ont fusionné», ce processus pourrait jouer un rôle dans la maladie d’Alzheimer.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés le mardi 20 août dans la revue Journal of Archaeological Science, révèle que les plus anciens objets en fer retrouvés à ce jour (datés de plus de 5000 ans), des perles de colliers funéraires, découverts à Gerzeh (nord de l'Egypte) en 1911, ont, en fait, été forgés à partir de météorites.
Pour en établir la preuve, ces perles ont subi une analyse non destructive: bombardées par des neutrons, elles ont fait apparaître la signature atomique de chacun des éléments composant le minerai départ: la forte teneur en nickel, en phosphore, en cobalt ainsi qu'en germanium, qui n'est présent qu'à l'état de traces infimes dans le fer terrestre, trahissent la provenance spatiale du minerai.
Des éléments nouveaux sur les techniques métallurgiques du IVe millénaire avant notre ère ont été également mis en évidence: pour travailler ce fer, les forgerons antiques ont dû le chauffer et le marteler à maintes reprises, car la structure interne des perles indique qu'elles ont été martelées puis roulées, ce qui prouve «une connaissance avancée du forgeage à chaud de ce métal particulièrement difficile à mettre en forme».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Cell Reports, révèle que c'est le muscle qui régule les processus de régénération des planaires.
Les planaires sont des vers plats aquatiques, qui possèdent la capacité extraordinaire de régénérer intégralement toutes les parties manquantes de leur corps, «qui auraient été dévorées par un prédateur». Des travaux précédents avaient montré que le «processus de régénération étaient dus à des cellules souches adultes appelées cNeoblasts» et que «plusieurs gènes (appelés GCP, pour gènes de contrôle de la position)» sont impliqués dans le phénomène comme Wnt, Bmp ou FGF, qui existent chez d’autres animaux et, en particulier chez l'Homme.
L’analyse de l'expression des CPG chez les vers plats, a mis en évidence, dans le cadre de cette étude, que «tous les gènes testés sont plus actifs dans une seule et unique population cellulaire», celle des cellules musculaires, qui contrôlent la position et la différenciation des cNeoblasts: en effet, ils sont clairement «associés au collagène, un marqueur spécifique de l’activité des fibres musculaires sous-cutanées de la paroi du corps des planaires».Cette découverte constitue une nouvelle avancée en vue d'applications médicales sur l'homme pour remplacer les tissus ou organes manquants.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Developmental cell, révèle l'action essentielle de la protéine Exo70 dans la migration cellulaire.
Faisant suite à des travaux précédents, qui avaient montré que cette protéine intervenait dans la stimulation des filaments d’actine lors de la fabrication des vésicules d’exocytose, il a été également mis en évidence que «la présence d’Exo70 induisait la formation de petites avancées» sur la membrane cellulaire, qui se remplissent d’actine. Comme l'utilisation d'une protéine Exo70 mutée, afin qu’elle ne puisse plus former ces protrusions membranaires, rend les cellules incapables de migrer correctement, sa fonction dans la migration cellulaire a été prouvée.
Ces travaux ouvrent ainsi une voie dans l'élaboration d'un traitement spécifique contre la dissémination des cellules cancéreuses.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés le 16 août dans la revue Science, décrit comment la découverte en Chine d'un fossile de mammifère, daté de 160 millions d'années, fournit des indices clé sur les traits anatomiques qui ont permis aux multituberculés (des petits rongeurs ayant disparu il y a plus de 60 millions d'années) de s'adapter avec succès à leur environnement et de prospérer durant le Crétacé (-145 à -65,5 millions d'années), qui correspond à l'ère des dinosaures.
Ce fossile, appartenant à une nouvelle espèce, baptisée Rugosodon eurasiaticus, est celui du plus ancien des mammifères multituberculés, qui a ouvert la voie à l'émergence de mammifères friands de végétaux et vivant dans les arbres. Le squelette découvert, presque complet, mesure environ 17 cm de long et présente des dents, qui servaient non seulement à ronger des plantes, mais aussi de la chair animale; de plus, l'articulation des chevilles montre qu'elle permettait au rongeur de pivoter sur lui-même.
Rugosodon eurasiaticus, «qui ressemble à un rat, possédait un grand nombre de traits dont les espèces apparues ultérieurement ont hérités». Ainsi, comme les rongeurs d'aujourd'hui, les multituberculés ont occupé «une très grande variété de niches écologiques, que ce soit en surface, en sous-sol ou dans les arbres».
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