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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, décrit Megaconus mammaliaformis, un mammalien de la taille d’un rat, qui vivait au Jurassique moyen, il y a 165 millions d’années.
Ses restes fossilisés, découverts sur le site de Daohugou dans la formation géologique de Tiaojishan (Région autonome de Mongolie-intérieure), avec des dents identiques à celles trouvées en Chine il y a plus d’un siècle, permettent de donner une apparence précise à cette espèce jusque là bien mystérieuse. Cet animal à fourrure (des traces des poils qui recouvraient son corps ont été retrouvées) a été classé dans la famille des éleuthérodontidés.
Pesant environ 250 g, il se déplaçait en marchant au sol, «car il ne pouvait ni grimper aux arbres, ni sauter de branche en branche» du fait que «la fusion de ses tibias et de ses péronés limitait la flexibilité de ses pattes arrière». Ainsi exposé aux prédateurs, ce mammalien pouvait s'en défendre, grâce, en particulier, à ses «éperons connectés à des glandes à venin sur ses membres postérieurs». Il faut cependant retenir que le mélange de caractères primitifs et modernes, qui lui sont associés, suscite quelques interrogations.
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Des travaux, dont les résultats sont publiés dans la revue Astrophysical Journal, ont permis de photographier, grâce aux données infrarouges du télescope Subaru installé à Hawaï, l'exoplanète GJ 504b, qui orbite assez loin (en fait, à une distance d'environ neuf fois celle qui sépare Jupiter du Soleil) de son étoile GJ 504, située dans la constellation de la Vierge à 57 années-lumière de la Terre.
Massive comme plusieurs Jupiter, GJ 504b a néanmoins une taille similaire à la géante du système solaire et c'est, actuellement, la planète la plus légère jamais observée autour d'un astre semblable à notre Soleil. Sa température est estimée à environ 237 degrés Celsius.
GJ 504 est légèrement plus chaude que le Soleil, mais bien plus jeune (seulement 160 millions d’années contre un peu plus de 4,5 milliards d’années pour le système solaire). C'est précisément à cause de leur jeunesse que les systèmes de ce type sont favorables aux observations directes: en effet, les planètes, qui en font partie, «n'ont pas eu le temps d’évacuer la chaleur accumulée durant leur formation, ce qui améliore leur luminosité infrarouge».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans le Journal of Experimental Biology (JEB), a permis d'identifier NGFFYamide comme étant la molécule qui provoque la contraction et la rétraction de l’estomac des échinodermes.
Il faut savoir que, pour se nourrir, les étoiles de mer dévaginent leur estomac, qui sort par leur bouche et entre en contact avec les tissus de leurs proies: «une lente digestion externe commence alors» qui aboutit à la formation d’un liquide, qui sera absorbé lorsque l’estomac se rétractera et sera «totalement digéré par dix glandes adaptées».
Dans des travaux antérieurs, SALMFamide, le neuropeptide, qui contrôle la dévagination de l’estomac, avait déjà identifié. Pour isoler la nouvelle protéine, «l’ensemble des molécules d’ARN issues de la transcription du génome dans des cellules nerveuses d’étoiles de mer communes (Asterias rubens)» a été analysée.
Pour distinguer les fonctions de plusieurs molécules retenues, «des tests pharmaceutiques ont été réalisés avec des neuropeptides isolés sur des cellules stomacales in vitro, puis in vivo». Il est alors apparu que le neuropeptide NGFFYamide est la molécule qui provoque la contraction et la rétraction de l’estomac des échinodermes. Il faut d'ailleurs noter que l'un des plus proches cousins de ce neuropeptide régule, chez l’Homme, l’anxiété et l’excitation.
Ceci dit, comme, par exemple, les acanthasters pourpres (Acanthaster planci), sont responsables de la destruction de nombreux récifs coralliens dans l'océan Pacifique, cette découverte permet d'envisager la création d'une «substance qui forcerait la rétractation de l'estomac des 'envahisseurs' en train de commettre leurs méfaits, les condamnant ainsi à moins manger».
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, confirment logiquement que les hommes sont apparus en même temps que les femmes, contrairement à ce que des analyses antérieures pouvaient laisser croire!
Au moyen d'une méthode récente de séquençage, le décryptage «du chromosome Y de 69 mâles vivant actuellement dans différentes régions du monde: l’Afrique sub-saharienne, la Sibérie, le Cambodge, le Pakistan, l’Algérie et le Mexique» a été effectué de même que celui leur ADN mitochondrial.
Comparées «deux à deux afin de connaître la période approximative pendant laquelle vivait l’ancêtre commun de toutes ces personnes», les résultats des séquences «obtenus à partir des données du chromosome Y et de l’ADN mitochondrial ne sont pas identiques, mais sont relativement proches»: ainsi pour le chromosome Y, l’ancêtre commun des hommes se situe il y a 156.000 à 120.000 ans, alors que, pour l’ADN mitochondrial, il se place entre 148.000 et 99.000 ans. Le fait que l'intersection entre ces deux intervalles ne soit pas vide est rassurant pour l'esprit.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés le 7 août dans la revue Science Translational Medicine, révèle, pour la première fois, que la prise régulière de caféine par des souris gestantes affecte le développement cérébral de leur fœtus.
La dose de caféine ajoutée dans l'eau de boisson des souris femelles durant la gestation, équivalente à deux à trois tasses de café par jour chez l'homme, a ralenti de moitié la vitesse de migration d'une sous-population de neurones dans le cerveau des souriceaux. Ce blocage provoque deux effets indésirables: à court terme d'abord, les «souriceaux de moins d'une semaine sont plus sensibles aux crises d'épilepsie»; à long terme ensuite, les souriceaux devenus adultes «présentent des troubles de la mémoire spatiale».
Ces observations mettent, de plus, en évidence le fait que suivant le stade de développement cérébral, les neurones de l'enfant ne réagissent pas de la même façon, car, actuellement, des «dérivés de la caféine sont utilisés comme médicaments chez des nouveau-nés prématurés souffrant d'insuffisance respiratoire» et il apparaît que «ces produits semblent améliorer les troubles cognitifs de ces nourrissons».
Avant donc, que de futures études parviennent à évaluer précisément les effets nocifs de la caféine sur la progéniture de la femme enceinte, «des consommations supérieures ou égales à 8 tasses par jour sont à déconseiller fortement aux femmes enceintes».
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