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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, rapporte la découverte d’un fossile de placoderme, qui suggère que les ostéichthyens, dont l’Homme dérive directement, n’ont pas acquis les structures osseuses de leur machoire, mais plutôt qu’ils les ont hérités.

    Ce placoderme, long de 20 cm particulièrement bien conservé dans la formation géologique de Kuanti, au sein du réservoir de Xiaoxiang (province du Yunnan; Chine), gisait «dans une roche sédimentaire riche en conotodontes Ozarkodina snajdri», vieille de 419 millions d’années (Silurien supérieur). Cet «animal, plus âgé que les premiers poissons cartilagineux ou osseux connus, appartenait à une espèce inconnue». Nommé Entelognathus primordialis, il est apparu que sa puissante mâchoire se composait «d’un prémaxillaire, d’un maxillaire et d’un dentaire, comme chez les poissons osseux»!

    Du fait, que les ostéichthyens auraient hérité leurs structures osseuses de la mâchoire, les requins et les raies ne sont plus leurs ancêtres directs, comme ont pouvait le penser, mais occupent une position dérivée dans l’arbre phylogénétique du vivant. Leur squelette cartilagineux serait apparu après la version osseuse, constituant un caractère évolué, et non primitif.

    Toutefois, Entelognathus primordialis ne serait pas notre ancêtre direct, mais plutôt l’un de ses plus proches cousins. On ne peut cependant totalement exclure l'hypothèse que la mâchoire découverte soit apparue en toute indépendance, et donc que sa ressemblance avec celle des poissons osseux ne soit qu'une convergence...

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters, révèle que la galaxie naine M60-UCD1 (UCD signifie 'ultra-compact dwarf', c'est à dire galaxie naine ultra-compacte) affiche un record de densité et possède en son centre une puissante source de rayons X: la densité stellaire mesurée est 15000 fois supérieure à celle observée dans le voisinage du Soleil.

     

    M60-UCD1, une toute petite galaxie située au voisinage de la grande galaxie elliptique M 60 dans l’amas de la Vierge, est la galaxie qui a la plus grande luminosité absolue: en fait, «sa masse est de 200 millions de fois celle du Soleil, mais son cœur effondré regroupe dans un rayon de 80 années-lumière la moitié de cette masse».

     

    M60-UCD1, qui «ressemble à un amas globulaire (notamment par son âge, voisin de 10 milliards d’années)» possède, par la présence d’un trou noir géant en son centre, une caractéristique essentielle d’une galaxie. Une hypothèse avancée, pour expliquer son aspect actuel, est qu'à l'origine, «M60-UCD1 était une galaxie banale, 50 à 200 fois plus massive qu'aujourd'hui» et que «presque toutes ses étoiles ont été expulsées hors de ce qui était autrefois une galaxie bien plus grosse» lors d' une collision avec une autre galaxie.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue American Journal of Physical Anthropology, révèle que les premiers habitants de l'Île de Pâques ne consommaient pratiquement pas de poissons mais basiquement des rats.


    Afin d'identifier les aliments ingérés par les premiers habitants de l'île de Pâques, qui se sont installés aux alentours de 1200, les isotopes d'azote et de carbone présents dans les dents de 41 individus, dont les squelettes ont été découverts sur l'île, ont été analysés. 26 dents datées au carbone 14 ont permis d'évaluer les changements alimentaires dans le temps.

    De ces travaux, il est apparu que «tout au long de leur vie sur l'île, les habitants ont consommé des aliments majoritairement terrestres», qui reposaientt principalement «sur les rats, les poulets et les plantes de type C3»: les plantes de type C3 (patates douces, les bananes et les ignames) «sont des végétaux qui utilisent la photosynthèse de façon classique pour créer des sucres».

    Le fait que, durant les premiers siècles, ce sont «les rats polynésiens (Rattus exulans) qui constituaient leur principale source de protéines», tandis qu'on peut noter «la faible présence de produits marins (poissons, crustacés, algues…) dans le régime alimentaire des habitants», peut s'expliquer par l'hypothèse qu'il était «probablement plus facile d'attraper un rat qu'un poisson» en raison de «l''emplacement et la topographie de l'île de Pâques».

    Néanmoins, comme, «à partir de 1600, quelques individus ont commencé à consommer plus de produits marins que les autres», l'accès aux ressources marines aurait pu varier en fonction de la hiérarchie politique et sociale.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, révèle, grâce aux observations faites sur des roches prélevées en Afrique du Sud, que l’atmosphère terrestre comportait déjà de l'oxygène il y a 3 milliards d’années, soit 600 millions d’années avant l’événement dit de la Grande Oxygénation.

     

    On sait que la photosynthèse, qui produit du dioxygène, était déjà pratiquée par des cyanobactéries dans les océans du Précambrien il y a 3,8 milliards d’années, mais on estime que l’oxygène ne pouvait pas être libéré dans l’atmosphère, car il réagissait aussitôt «avec des composés ferreux présents dans l’eau (précipitation d’hématite et de magnétite)». Ce n’est que bien plus tard, vers 2,4 milliards d’années, «que le fer marin est venu à manquer, et donc que de l’oxygène a été libéré en quantité et de manière prolongée hors de l’eau», constituant un événement marquant, qui est nommé la Grande Oxygénation.

     

    Avec l'étude présentée ici, une nouvelle estimation de la Grande Oxygénation vient d'être effectuée à partir de roches «prélevées parfois jusqu’à 1.000 m de profondeur dans le bassin de Pangola en Afrique du Sud», qui correspondent à un site formé durant le Mésoarchéen: précisément, les échantillons provenaient «du paléosol de Nsuze, vieux de 2,98 à 2,96 milliards d’années, ainsi que de la formation ferreuse d’Ijzermyn, datant de 2,96 à 2,92 milliards d’années».

     

    Les mesures de la présence d’isotopes du chrome, ainsi que d’autres éléments métalliques, ont fait apparaître «l’existence d’intempéries oxydantes, et donc la présence d’oxygène dans l’air». D’après les évaluations, il y avait, il y a 3 milliards d’années, 3.333 fois moins d’oxygène que maintenant dans l'atmosphère. Cette quantité n'est cependant pas négligeable.

     

    Cette estimation, en recul de 300 à 400 millions d’années par rapport à d'autres datations, n’est pas sans conséquence sur l’histoire de la vie telle que nous la connaissons et va certainement interpeller les spécialistes de l’évolution.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés le 26 septembre dans la revue Cell, révèle que l'ostéocalcine, une hormone produite par le tissu osseux, est capable, chez la souris, de traverser la barrière hémato-encéphalique (BHE) et d'influencer les neurones et serait indispensable au bon développement de l'hippocampe: elle active la production de nouveaux neurones, augmente la synthèse de plusieurs neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine et cathécholamine)».

     

    L'ostéocalcine agit à deux périodes différentes de la vie: «lorsque le souriceau est dans le ventre de sa mère, c’est l’ostéocalcine maternelle qui intervient d’abord»; après la naissance, c’est l'hormone «des propres os de la souris» qui prend le relais.

     

    Il apparaît qu'en l'absence de cette protéine («lorsque la mère est génétiquement modifiée pour ne pas produire d’ostéocalcine»), «le souriceau nait avec un hippocampe anormalement petit et sans mémoire». Cependant, en injectant une fois par jour cette protéine à cette mère, on peut prévenir ces anomalies du développement.

     

    D'autre part, les souris génétiquement modifiées pour être sans ostéocalcine «sont plus anxieuses, plus déprimées et ont des troubles de l’apprentissage et de la mémoire comparé aux souris normales». Ces changements, «identiques à ceux qu’on trouve pendant le vieillissement», suggèrent qu’en augmentant les niveaux de cette hormone, on puisse aider à combattre les effets cognitifs du vieillissement», puisqu'un apport d’ostéocalcine «aux souris carencées en cette hormone, diminue les niveaux d’anxiété et de symptômes dépressifs». Il faut cependant noter que «cet apport n’améliore pas les problèmes de mémoire et la taille de l’hippocampe».

     

     


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