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    Une étude, dont les résultats ont été publiés sur arxiv.org, estime que les «curieuses propriétés des galaxies naines d'Andromède se comprennent mieux avec la théorie Mond qu'en utilisant le modèle de la matière noire froide»: en effet, plusieurs prédictions de MOND apparaissent «couronnées de succès et n'ont pas pour le moment d'interprétation dans le cadre de la cosmologie standard».

     

    Les galaxies naines autour d’Andromède, de forme quasiment sphérique, sont essentiellement constituées d’hydrogène neutre et possèdent peu d’étoiles, puiqu'on n’en compte «que quelques centaines de milliers pour chacune de ces galaxies». Il en découle que ces galaxies naines font partie des galaxies à faible brillance de surface (LSB=Low Surface Brightness galaxies).

     

    MOND semble expliquer la dispersion des vitesses des étoiles dans ces galaxies naines ainsi que les champs de gravité différents selon qu’elles sont près ou loin d’Andromède: à la base, cette théorie pose que «lorsque l’intensité de la gravitation est environ 1011 fois plus faible que celle que nous subissons sur Terre, la loi de la gravitation de Newton doit être modifiée», car alors, «elle ne décroît plus selon l’inverse du carré de la distance au corps attracteur». Il en résulte que «tout se passe au niveau des galaxies comme s'il existait une quantité de matière supplémentaire mais n’émettant aucun rayonnement, la fameuse matière noire».

     

    Le fait, que MOND permet, en l'occurence, d'établir des prédictions conformes aux observations, alors qu'avec la théorie de la matière noire on ne sait «même pas comment les obtenir», interpelle les chercheurs soucieux d'éclaircir cette énigme.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, révèle que les mosasaures, «une famille de grands lézards marins vivant au Crétacé supérieur voici 98 à 66 millions d'années», nageaient à la manière des requins: un fossile de mosasaure, du genre Prognathodon, exceptionnellement bien conservé et découvert en 2008 en Jordanie, en fournit la preuve.

     

    Alors que, jusqu'à présent, on croyait que ce «lézard préhistorique» était «une sorte de serpent de mer nageant comme une anguille», le fossile en question, qui comprend «une grande partie du squelette de la queue de l'animal, ainsi que des restes de tissus mous», fait apparaître que le mosasaure, qui pouvait atteindre 18 mètres de long, «possédait une queue de poisson orientée verticalement et composée de deux parties asymétriques formant un croissant de lune, comme celle d'un requin».

     

    Cette queue, partagée par les requins et les mosasaures, témoigne, une fois de plus, «que des organismes évoluant dans le même environnement peuvent présenter les mêmes adaptations morphologiques, même s'ils sont issus de familles très éloignées».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, explique la structure singulière de plusieurs centaines cratères d’impact, qui se trouvent à la surface de la planète Mars, avec non pas une seule couronne d’éjectas, mais deux, par la présence d'épaisses couches de glace qui recouvraient la région au moment de l'arrivée des météorites.

    Cette démonstration est étayée par plusieurs arguments qui plaident en sa faveur.

    Tout d'abord, «les 600 cratères à double couronne recensés sont répartis principalement dans les latitudes moyennes, entre 25 et 80 degrés de latitude Nord et entre 30 et 70 degrés de latitude Sud» et, dans ces zones, «la morphologie de plusieurs vallées ou des dépôts de bas de pentes suggère que, pendant certaines périodes, ces régions de Mars étaient couvertes de glace». En effet, en raison de «variations importantes et chaotiques de l’inclinaison de l’axe de rotation de Mars», il fut une période où «les calottes de glaces d’eau ne recouvraient alors plus les pôles, mais les latitudes moyennes et les montagnes équatoriales».

    Habituellement, «lors d’un impact de météorite, le sol est en partie repoussé, formant le cratère et la crête qui l’entoure», tandis qu'une «autre partie des matériaux est éjectée et se dépose autour du cratère». Cependant, «si le sol est recouvert d'une couche de glace, les éjectas sont déposés sur un sol glissant». Il en résulte que «lorsque la pente est suffisamment abrupte, les éjectas situés sur la partie la plus pentue, vers la lèvre du cratère, sont instables» et finissent par descendre en recouvrant «une partie des éjectas situés en contrebas, formant ainsi une deuxième couronne de débris».

    Parmi les observations qui confortent ce scénario, on peut relever le fait que «seuls les cratères de moins de 25 kilomètres de diamètre» arborent une double couronne, car «plus les cratères sont grands, moins leur pente est prononcée», interdisant alors tout glissement de terrain et donc la présence deuxième couronne.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, confirme que la convergence moléculaire n’est pas un phénomène rare, comme le prouve la fréquence élevée de cette convergence entre les gènes (dont certains sont impliqués dans l’écholocation, la surdité ou la vision) des dauphins et les chauves-souris. Cette constatation remet indirectement en cause la capacité des méthodes actuelles à classifier le vivant.

     

    Les génomes de 22 espèces de mammifères (parmi lesquels figuraient le grand dauphin (Tursiops truncatus) et des chauves-souris) dotés ou non de la capacité d’écholocation ont été analysées. Sur 2.326 séquences de nucléotides présentes en un seul exemplaire chez les espèces considérées, «des pourcentages de similitude ont été calculés entre les gènes des différentes entités taxonomiques, tandis qu’un traitement statistique a estimé la probabilité qu’ils soient bien issus d’un phénomène de convergence».

     

    Ce sont 200 gènes «ayant évolué de manière similaire chez les dauphins et les microchiroptères», qui ont été identifiés, bien loin de la douzaine attendue. Si «leurs fonctions restent majoritairement inconnues», parmi les gènes connus, on sait que «certains sont impliqués dans l’écholocation, la surdité ou la vision». Ainsi la convergence moléculaire, engendrée par la sélection naturelle, apparaît bien plus fréquente qu’on ne le croit, pouvant «même poser problème en phylogénie, où des comparaisons génétiques sont réalisées pour classer les organismes».

     

    Alors que, «pour de nombreux spécialistes, les mécanismes génétiques impliqués dans l’apparition et la subsistance des caractères analogues seraient rarement comparables entre les taxons concernés, car les mutations survenant au cours du temps affectent les gènes aléatoirement», la fréquence plus élevée de la convergence moléculaire remet indirectement en cause la capacité des méthodes actuelles à classifier le vivant.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés sur le site arxiv.org, rapporte qu'aucune trace significative de diffusion Rayleigh dans la lumière traversant l’atmosphère de la superTerre Gliese 1214 b (GJ 1214 b), lorsqu’elle transite devant son étoile hôte, n’a été détectée par les instruments de Subaru.

    GJ 1214 b, ayant un rayon de 2,6 fois celui de la Terre et une masse de 6,5 fois celle de notre planète, a été suivi lors de son transit planétaire par «deux instruments observant dans le visible et équipé d’un filtre bleu, la Suprime-Cam et le Faint Object Camera and Spectrograph (Focas) équipant le télescope Subaru». Il était recherché des traces de diffusion Rayleigh forte: ainsi, dans le cas où «l’atmosphère d’une exoplanète est principalement composée d’hydrogène», il apparaît «une forte baisse caractéristique de l’intensité de la lumière dans une bande de longueur d’onde associée à la couleur bleue», qui ne se produit pas «si l'atmosphère est riche en eau ou s’il existe une couverture nuageuse importante».

    L'absence de trace significative de diffusion Rayleigh (qui ne permet pas de totalement exclure la possibilité qu'elle ait une atmosphère riche en hydrogène mais avec une importante couverture nuageuse), combinée avec d’autres observations réalisées précédemment, suggère qu'il est de plus en plus probable que cette exoplanète ait une atmosphère riche en eau. Toutefois, comme la température de l’atmosphère de Gliese 1214 b dépasse les 100 °C, on peut affirmer que son monde ne ressemble pas à la Terre.

     


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