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    Une étude, dont les résultats ont été publiés lundi 21 octobre dans la revue PNAS, rapporte que des cellules humaines du derme papillaire, cultivées en laboratoire puis réimplantées sur la peau du dos de souris, ont pu produire des follicules pileux.

     

    Après une quarantaine d'années d'insuccès, la mise au point de «cette technique pourrait rendre la greffe de cheveux accessible à des personnes avec un petit nombre de follicules, chez les hommes comme chez les femmes, ou chez les sujets ayant souffert de brûlures».

     

    Dans cette recherche, des cellules papillaires provenant de sept personnes ont été utilisées. Après quelques jours de culture en laboratoire, ces cellules papillaires insérées entre le derme et l'épiderme d'un fragment de peau humaine ont été greffées sur les souris.

     

    Il a été constaté que, dans cinq des sept tests, «la greffe a produit de nouveaux cheveux pendant au moins six semaines». Une analyse ADN a montré que les nouveaux follicules pileux apparus sur le dos des souris «étaient humains et génétiquement similaires aux donneurs de cellules papillaires».

     

    Cependant, avant que cette technique puisse être testée directement chez des humains, il faudra, en particulier, «déterminer les origines des propriétés intrinsèques des nouveaux cheveux, comme leur couleur, leur angle de pousse, leur emplacement sur la tête et leur texture».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Genome Biology, présente une méthode pour déterminer l'âge d'une personne à partir de ses tissus, grâce à la mise en évidence d'une sorte d'horloge biologique localisée dans chacune de nos cellules et d'une grande robustesse.

     

    C'est le processus de méthylation qui est à la base de la procédure. Pour comprendre son fonctionnement, il faut partir de la double hélice d'ADN, «composée d'une longue série de quatre composants, l'acétanine (A), la cytosine (C), la thymine (T) et la guanine (G)», chacun de ces composants «est normalement liée à un atome d'hydrogène», mais, par endroits, «cet atome est remplacé par un groupement formé d'un atome de carbone et trois d'hydrogène (CH3): on parle alors de méthylation de l'ADN». La cytosine, lorsqu'elle est située à côté de la guanine (un site baptisé 'CpG'), «est particulièrement touchée par ce phénomène».

     

    Comme «le nombre de sites méthylés sur la molécule d'ADN varie au cours du temps» et que «les cellules gardent en mémoire ces informations dites 'épigénétiques' lorsqu'elles se divisent», le processus de méthylation de la molécule d'ADN peut servir pour établir l'âge d'un individu.

     

    Concrètement au cours de l'étude, «sur 8000 échantillons de 51 types cellulaires différents sur un éventail de longévité allant du fœtus à un sujet de 101 ans», 353 sites CpG sur la molécule d'ADN ont été identifiés. Une corrélation a alors été établie entre le nombre de sites méthylés et l'âge des personnes. A partir de celle-ci, des tests ont permis de déterminer l'âge «des sujets avec une marge d'erreur d'une à deux années seulement».

     

    Cependant, il est apparu que tous les organes n'affichent pas le même âge avec cette horloge: par exemple, «chez les femmes, les cellules du sein (l'organe le plus touché par le cancer) semblent plus vieilles de deux ou trois ans que celle des autres organes». En outre, plus de 6000 échantillons de cellules cancéreuses examinées, «seraient 'plus vieilles' de 36 ans en moyenne que les tissus sains».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, suggère que les membres les plus anciens du genre Homo, qui vivaient il y a un peu plus de 2 millions d'années, catalogués en espèces distinctes (Homo rudolfensis, Homo habilis, Homo ergaster, Homo georgicus...), feraient partie d'une seule et même espèce: l'Homo erectus.

     

    Baptisé 'Skull 5', ce «premier crâne parfaitement conservé d'un hominidé du début du Pléistocène», daté de 1,8 million d'années, a été trouvé sur le site de Dmanisi en Géorgie comme les quatre autres crânes de la même période découverts à proximité.

     

    Son analyse fait apparaître des indices remettant en cause la classification actuelle des hominidés les plus anciens: ainsi à «l'instar de Homo habilis, ce fossile présente en effet une boîte crânienne relativement petite (546 cm3) soit le tiers de celle d'un homme moderne, mais aussi une face allongée et prognathe (comme Homo erectus) avec de grandes dents (comme Homo rudolfensis)».

     

    Comme la comparaison morphologique des 5 crânes de Dmanisi avec d'autres fossiles d'hominidés découverts en Afrique, en Asie ou en Europe, tous datés entre 1,8 à 1,2 million d'années met en évidence des différences morphologiques grosso modo de mêmes amplitude «que celles que l'on pourrait observer au sein d'un groupe d'humains ou d'un groupe de chimpanzés aujourd'hui», l'étude indique qu'il faut conclure qu'on est en présence d'une seule et même espèce, mais cette extrapolation à l'ensemble des autres espèces d'hominidés ne fait actuellement pas l'unanimité.

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Forensic Science International, ont permis de proposer une technique révolutionnaire pour révéler directement par fluorescence les empreintes digitales, de façon plus rapide et à moindre coût, en évitant les lourds traitements nécessités jusqu'ici, grâce à la mise au point d'un produit innovant, le Lumicyano™. Testé avec succès par la gendarmerie et la police françaises ainsi que par Scotland Yard et le FBI, ce produit vient de faire l'objet d'un brevet.

     

    Les empreintes digitales sont la trace (composée d'eau, de sels, de corps gras, d'acides aminés et éventuellement d'ADN) que laisse une personne lorsqu'elle appose ses doigts sur un objet. Pour les révéler, «la méthode la plus employée est la fumigation d'un produit appelé cyanoacrylate, plus connu sous le nom de 'Super Glue'». Réagissant avec les éléments présents dans l'empreinte, le cyanoacrylate «se polymérise, laissant un dépôt blanc que les techniciens peuvent photographier et analyser».

     

    Cependant, d'un part, «lorsque le support de l'empreinte est de couleur claire, le contraste avec l'empreinte est trop faible pour être photographié» et, d'autre part, «si l'empreinte est légère, le dépôt sera trop ténu pour obtenir une image exploitable». Un second traitement est alors employé pour rendre l'empreinte fluorescente, grâce à un colorant, avec les inconvénients que, tout d'abord, «les produits nécessaires sont toxiques et cancérigènes, et nécessitent pour être utilisés une hotte ventilée dont le coût est souvent hors de portée pour la plupart des commissariats» et qu'ensuite le «processus peut nécessiter jusqu'à 48h et peut dégrader les empreintes par lessivage ce qui compromet dans la majorité des cas le prélèvement d'ADN».

     

    Le Lumicyano™, qui permet maintenant de révéler directement des empreintes fluorescentes, respecte «les conditions standard d'utilisation d'un cyanoacrylate classique». Il a été créé en combinant «le cyanoacrylate avec une molécule de la famille des tétrazines, les plus petits colorants fluorescents connus à ce jour»: ainsi «les molécules de tétrazine accompagnent le cyanoacrylate lorsqu'il est fumigé sur le support de l'empreinte et adhèrent au dépôt», de sorte qu'avec une simple lampe UV ou un éclairage forensique (techniquement adapté à l'investigation criminelle), «on peut voir et photographier les traces fluorescentes». Il faut enfin, souligner que le Lumicyano™ «ne détruit pas l'ADN qui peut parfois être prélevé sur des empreintes digitales».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, révèle, grâce à la reconstruction du système nerveux d’un Alalcomenaeus sp. ayant vécu au Cambrien inférieur, que les arthropodes marins Megacheira (ce qui signifie 'grandes mains' en grec) seraient des chélicérates et que les chélicères actuelles (pièces buccales des araignées) auraient évolué à partir des pinces que ces animaux aujourd'hui disparus possédaient sur la tête.

     

    Cet Alalcomenaeus sp., conservé dans la roche durant 520 millions d’années, «a été mis au jour dans la province du Yunnan, précisément au sein de la formation géologique de Heilinpu». C'est grâce à «des traces de fer rendues fluorescentes par une exposition à des rayons X hautement énergétiques» que la reconstitution de tissus nerveux correspondant «aux nerfs optiques innervant les quatre yeux de l’animal, aux différentes parties du cerveau et aux ganglions nerveux présents dans 8 des 11 segments du corps» de cet arthropode marin long de 3 cm.

     

    Comme «les connexions nerveuses qui existent entre le cerveau et un appendice peuvent également être utilisées pour positionner un animal dans l’histoire évolutive d’un groupe», le fait que «les grandes pinces étaient connectées au deuxième segment du cerveau, comme les chélicères des araignées» suggèrent que les pièces buccales des chélicérates (un taxon qui rassemble notamment les araignées, les scorpions et les limules) auraient évolué à partir de ces pinces.

     

     


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