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    Une étude, dont les résultats ont été publiés en ligne sur le site arxiv.org, rapporte la découverte d'une exoplanète, PSO J318.5-22, qui flotte seule dans l'espace, sans être en orbite autour d'une étoile: située à quatre-vingt années lumière de la Terre, elle a une masse six fois celle de Jupiter.

    Ce corps céleste, qui «possède peut-être la plus faible masse jamais mesurée sur un objet flottant», apparaît posséder les «caractéristiques les plus uniques, y compris la masse, la couleur et l'énergie émise» correspondant «à celles de planètes en orbite». De plus, cette exoplanète «s'est formée il y a à peine douze millions d'années, ce qui, pour une planète, représente la toute première enfance».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, révèle un mécanisme jusque-là inconnu lié à l'allongement du squelette axial de certains poissons, à partir d'un fossile qui a conservé les traces du squelette, mais aussi des tendons et des ligaments.

     

    Jusqu'à présent, deux mécanismes évolutifs avaient été identifiés pour expliquer les corps allongés des lézards et de certains poissons actuels: l'un est l’allongement de la taille des vertèbres , tandis que l'autre est l’apparition de vertèbres supplémentaires.

     

    Aujourd’hui, une «nouvelle astuce évolutionnaire qui conduit à l’allongement du corps» vient d'être mise en évidence, grâce à un fossile de poisson, Saurichthys curionii, «vieux de 240 millions d’années retrouvé sur le mont San Giorgio» dans le canton du Tessin (Suisse). Il apparaît que «la colonne vertébrale de Saurichthys curionii n'a pas un arc vertébral par segment, mais deux». Ce phénomène unique, qui ne se retrouve chez aucun autre poisson connu avec corps allongé, expliquerait son caractère allongé.

     

    De plus, grâce à la forme et à la disposition des tendons conservés, des éléments relatifs à la forme et aux capacités de Saurichthys curionii, ont pu être déduits: ce poisson «d’une longueur d’un mètre devait ressembler aux actuels brochets ou aux orphies, mais, si son corps était allongé, il n’avait cependant pas la souplesse d’une anguille» et «contrairement aux poissons océaniques modernes tels que le thon, il était probablement incapable de nager sur de longues distances à vitesse élevée».

     

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés le 6 octobre 2013 dans la revue Nature Structural & Molecular Biology, ont permis de développer une méthode, appelée 'méthode TGV' (TALE‐mediated Genome Vizualisation), permettant d'observer l'organisation et les mouvements du génome dans le temps et l'espace.

    L’ADN est très dynamique dans le noyau cellulaire, changeant de configuration spatiale comme lors du processus de division cellulaire, ce qui «détermine si les gènes sont actifs ou inactifs, c’est-à-dire accessibles ou non en vue de leur expression». Pour parvenir à suivre une séquence du génome et visualiser son mouvement in vivo, il a été fait appel à la technologie TALE.

    Les protéines TALE, découvertes chez les bactéries, «sont des protéines de liaison à l’ADN 'artificielles', capables de cibler une séquence d’ADN spécifique au sein d’une cellule», qui sont jusqu'ici employées depuis 2009, avec des nucléases, enzymes capables de couper avec précision un ADN cible.

    Avec la méthode TGV, une protéine TALE est fusionnée avec une protéine fluorescente verte, la mClover, «permettant ainsi d’observer la localisation de séquences d’ADN spécifiques au sein même du noyau de cellules vivantes», ce qui a eu pour effet de suivre avec succès l’ADN cible marqué: ainsi, les chromosomes provenant du père ou de la mère, ont été spécifiquement suivi en temps réel au fil des différentes divisions cellulaires.


    Cette technique ouvre des perspectives prometteuses pour l’étude approfondie du cycle cellulaire, des dynamiques de l’ADN et de l’expression des gènes parentaux, «notamment pour découvrir s’ils se comportent et sont exprimés de la même façon ou non».



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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society, montre que la capacité humaine à manipuler des outils avec dextérité a une origine antérieure à l'apparition de la bipédie contrairement à ce qu'enseigne aujourd'hui la théorie dominante, qui affirme que la bipédie, en libérant les mains de la marche, aurait permis leur spécialisation progressive pour aboutir à leurs caractéristiques actuelles.

     

    La démonstration s'appuie essentiellement sur les représentations somatotopiques (cartographie des aires cérébrales impliquées dans leur fonctionnement et leur sensibilité) de chaque doigt et de chaque orteil dans le cerveau d’Hommes et de macaques japonais (Macaca fuscata) vivants: elles ont été obtenues chez l’Homme «grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle», tandis que chez les macaques, «elles ont été réalisées à partir d’enregistrements de leur activité électrique cérébrale».

     

    Il est ainsi apparu que «chaque doigt de la main possède une représentation différente dans le cortex sensorimoteur primaire, mais qui est comparable entre Hommes et singes». Ceci prouve que ces doigts «peuvent être utilisés indépendamment l’un de l’autre, par exemple pour réaliser les actions complexes requises pour manipuler des outils».

     

    En ce qui concerne les cartes neurales des orteils, les résultats sont différents: en effet, «chez les macaques, une seule carte est liée à leur utilisation, ce qui signifie que les doigts de pieds fonctionnent de manière groupée, par exemple pour se saisir d’un objet», alors que «chez l’Homme, une représentation différente des autres a été dressée pour le gros orteil».

     

    Ces données, auxquelles s'ajoute une analyse «des os particulièrement bien conservés de la main et du pied d’un Ardipithecus ramidus, qui n’est autre qu’un primate quadrupède arboricole» qui vivait il y a 4,4 millions d'années, suggèrent que les quadrupèdes arboricoles, ancêtres communs aux macaques et aux Hommes, possédaient déjà des «mains agiles».

     

    Cela fait penser que cette adaptation, «apparue avant la séparation Homme-singe», a pu être améliorée chez les hominidés, où, de son coté, le gros orteil, qui «joue un rôle déterminant dans le maintien de notre équilibre et dans la réalisation de nos mouvements locomoteurs», aurait acquis son indépendance, très vraisemblablement liée au développement de la bipédie.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés le 6 octobre 2013 dans la revue Nature, vient de permettre de caractériser la structure et la fonction de MamP, une protéine impliquée dans la production de nano-aimants de magnétite chez les bactéries magnétotactiques. Plus précisément, ces bactéries «ont la capacité de synthétiser des nano-cristaux de magnétite (Fe3O4) leur permettant de s’orienter le long du champ magnétique terrestre afin de trouver la colonne d’eau la plus favorable à leur survie».

     

    La magnétite est un mélange «d’oxygène et de fer sous deux états d’oxydo-réduction différents [Fe(II)Fe(III)2O4]». La détermination de la structure de la protéine MamP a permis de faire apparaître, pour la première fois, qu’une partie de cette protéine possède un repliement original, caractérisé par une forme de creuset pouvant accueillir du fer, appelé 'magnétochrome', «que l’on ne trouve que chez les bactéries magnétotactiques».

     

    De plus, il a été démontré que «MamP a la capacité d’oxyder du Fe(II) en Fe(III) et de stabiliser ce dernier dans son creuset» et, grâce à des expériences in vitro, «que MamP, incubée en présence de Fe(II) seul, permet de produire un précurseur de la magnétite, prouvant que le Fe (III) est bien le résultat de l’activité de cette protéine».

     

    Cette recherche, qui «lève le voile sur une partie du processus de biominéralisation du fer et de la synthèse de nano-aimants chez une bactérie magnétotactique», devrait permettre d'élargir le champ des applications biotechnologiques de ces nano-aimants, notamment en imagerie médicale et en dépollution des eaux.

     

     


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