•  

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Contributions in Science du National History Museum of Los Angeles County, rapporte la découverte dans la formation de Monterey en Californie du sud, d'un squelette fossilisé presque complet d’une espèce de mammifère amphibie, jusqu'alors inconnue, qui vivait il y a 10,5 millions d'années. Cette nouvelle espèce, baptisée Neoparadoxia cecilialina, appartient à l’ordre des Desmostylia, un groupe disparu de mammifères semi-aquatiques herbivores.

    Ce specimen, «un subadulte d’environ 11 ans qui mesurait quelque 2,40 mètres de longueur», aurait pu atteindre 2,75 mètres de long à l’âge adulte. De sexe inconnu, il vivait sur le littoral du Pacifique Nord, et «ressemblait un peu à un hippopotame, bien que les plus proches parents actuels des Desmostylia soient les éléphants et les siréniens».

    Neoparadoxia cecilialina, «dont le nom spécifique, cecilialina, rend hommage à Cecilia Perlstein, qui soutient les travaux des scientifiques» est plus particulièrement apparenté, parmi les desmostyliens connus, «à l’espèce Paleoparadoxia repenningi, du milieu de Miocène, découverte en 2007». Son squelette est dès maintenant exposé à la section des mammifères du Muséum d'histoire naturelle du comté de Los Angeles.

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Genetics, a permis d'identifier onze nouvelles régions du génome impliquées dans la survenue de la maladie d’Alzheimer. Ce travail, qui offre «une vue d’ensemble des mécanismes moléculaires à l’origine de la maladie», ouvre la voie à «une meilleure compréhension de la physiopathologie de ce fléau».

     

    La découverte de ces nouveaux gènes a été le fruit d'un travail qui s'est déroulé en deux étapes. Tout d'abord, dans un premier temps, une réanalyse, à partir de critères communs de l’ensemble des données déjà disponibles («soit au total plus de 17 000 cas de maladie d’Alzheimer collectés en Europe et en Amérique du Nord comparés à quelque 37 000 témoins non malades»), a été effectuée: ainsi, «les avancées du séquençage du génome humain (projet 1 000 Génomes)», ont permis de «comparer la répartition de plus de 7 millions de mutations entre ces cas et ces témoins pour n’en retenir dans cette première étape que 11 632».

     

    Dans un second temps, ces résultats ont été vérifié «dans des échantillons indépendants provenant de 11 pays différents et totalisant 8 572 patients et 11 312 témoins», confirmant «la découverte de 11 nouveaux gènes en plus de ceux déjà connus» et permettant «d’en repérer 13 autres en cours de validation».

     

    L'analyse réalisée a mis en relief, avec plus de clarté, les mécanismes moléculaires à l’origine de la maladie: certains des nouveaux gènes confirment «le rôle de la voie amyloïde (SORL1, CASS4) et de la protéine Tau (CASS4, FERMT2)», «le rôle de la réponse immune et de l’inflammation (HLA-DRB5/DRB1, INPP5D, MEF2C)», celui de la migration cellulaire (PTK2B), celui du transport lipidique et de l’endocytose (SORL1).

     

    En outre, de nouvelles hypothèses sont suggérées «liées à la fonction synaptique hippocampique (MEF2C, PTK2B), au cytosquelette et au transport axonal (CELF1, NME8, CASS4), ainsi qu’aux fonctions cellulaires myéloides et microgliales (INPP5D)».

     

     


    votre commentaire
  •  

    Des travaux, dont les résultats ont été présentés lors de la Conférence Herschel à l'ESTEC (15-18 octobre 2013), ont permis de «résoudre l'énigme vieille de 70 ans de l'origine de la richesse chimique du milieu interstellaire diffus (le gaz très tenu qui remplit l'espace entre les étoiles)» grâce à la validation par l'instrument HIFI à bord d'Herschel d'un modèle de chimie interstellaire turbulente, hautement hétérogène et hors-équilibre.

     

    Ce modèle suppose que «la nature magnétisée et très turbulente du milieu», créent une multitude de 'tornades interstellaires', «gigantesques à notre échelle (de diamètre 100 à 1000 fois la distance terre-soleil) mais minuscules par rapport à la taille des nuages où elles apparaissent (plusieurs dizaines d'années lumière)». A l'intérieur de ces tornades, la vitesse du 'vent' peut parfois atteindre 10.000 km/h de sorte que «cette énergie supplémentaire permet de chauffer le gaz suffisamment pour y allumer de multiples réactions chimiques».

     

    Ainsi, alors que les conditions du milieu interstellaire ne sont pas en apparence propices à la survie des molécules (la température moyenne de -200 degrés Celsius empêche l' 'allumage' de nombreuses réactions chimiques et les rares molécules qui réussissent à s'y former sont rapidement détruites par les photons ultraviolets émis par les étoiles voisines, ou par les électrons et les molécules d'hydrogène présents), le chauffage intermittant provoqué par les tornades renouvelle en permanence le réservoir en molécules du nuage.

     

    «Bien que les tornades restent individuellement invisibles aux télescopes les plus performants», l'instrument HIFI, grâce à ses capacités uniques, a permis de «mesurer leur impact collectif sur la chimie du gaz», apportant de la sorte une «confirmation éclatante» de la validité de ce modèle de chimie interstellaire: ainsi «un grand nombre de molécules a pu être observé avec une précision inédite, et leurs abondances dans le gaz diffus sont en excellent accord avec les prédictions du modèle».

     

    Le prochain pas, pour mieux comprendre l'évolution dynamique et chimique du milieu interstellaire, devrait désormais être accompli par l'interféromètre ALMA, «dont la résolution spatiale et la sensibilité inégalées devraient permettre la première détection d'une tornade interstellaire».

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Journal of Clinical Investigation, a permis la mise au point contre la gastro-entérite d'un traitement alternatif au vaccin en faisant «produire par un riz transgénique de grandes quantités d'un anticorps qui reconnaît une partie commune à tous les rotavirus, est stable à la chaleur, soluble, et résistant au milieu acide de l'estomac».

     

    La gastro-entérite, caractérisée par une inflammation des intestins accompagnée de diarrhées et de vomissements à répétition qui provoquent une déshydratation très brutale de l'organisme, est «rarement fatale dans les pays développés», mais entraîne «le décès de plus de 700.000 nourrissons chaque année dans le monde». Or «dans près d'un tiers des cas, le responsable est un rotavirus», qui concerne souvent les cas les plus graves «exigeant une mise sous perfusion».

     

    Alors qu'il existe déjà un vaccin efficace pour neutraliser le virus, la mise au point de la nouvelle approche avec le riz transgénique pourrait s'avérer commode sur le terrain. Il apparaît, en effet, que «l'eau de cuisson de ce riz contient des quantités suffisantes d'anticorps pour réduire l'ampleur des diarrhées lorsqu'elle est donnée à des souris avant ou pendant la gastro-entérite».

     

    Plusieurs avantages, par rapport au vaccin sont à mettre à son actif. Tout d'abord, il permet «de s'affranchir de la chaîne du froid nécessaire aux vaccins, l'anticorps pouvant se conserver indéfiniment sous forme de riz». Ensuite, «il est très facile à utiliser et ne nécessite aucun personnel médical».

     

    Enfin, «la production de l'anticorps par la simple culture du riz transgénique est aisée, illimitée et très bon marché» et «si son efficacité se confirme chez les malades, il agira sur les nombreuses souches virales circulant dans le monde».

     

     


    votre commentaire
  •  

    Deux études, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, ont permis d'évaluer la densité de Kepler-78b, une exoplanète en orbite autour d'une étoile située à 400 années-lumière du Soleil environ dans la constellation du Cygne. Elle est similaire à celle de la Terre. Cependant, si son rayon est d'environ 1,2 fois celui de notre planète, la température sur cette exoterre peut en certain endroit atteindre 3.100 K.

    La découverte de Kepler-78b par la méthode des transits, avait été rapportée par une étude, publiée dans la revue The Astrophysical Journal, qui donnait une mesure de son rayon (environ 1,16 fois celui de la Terre). Elle indiquait que cette exoplanète était vraisemblablement en rotation synchrone autour de son étoile, de sorte que «sa face éclairée devait être portée à une température d’au moins 2.300 K, voire 3.100 K». Sa densité était cependant inconnue.

    Les résultats des mesures de la masse de l'exoplanète réalisées par les deux nouvelles études sont concordants puisque la première, qui a utilisé «l’instrument High Resolution Echelle Spectrometer (Hires) équipant l’un des télescopes de l’observatoire Keck au somment du Mauna Kea» lui donne «environ 1,7 fois la masse de la Terre», tandis que la seconde utilisant «le spectrographe High Accuracy Radial Velocity Planet Searcher-North (Harps-N) équipant le National Galileo Telescope, installé dans les îles Canaries» lui donne «1,86 fois la masse de notre planète».

    Sa densité est donc «très proche de celle de la Terre et avoisine les 5,5 grammes par centimètre cube», ce qui conduit à penser que Kepler-78b est très certainement constituée de roches et de fer. Bien que la température de cette exoplanète lui confère un aspect infernal, cette découverte est très encourageante, car, pour la première fois, elle suggère que des planètes de même composition que la Terre ne sont pas rares dans la Voie lactée.

     


    votre commentaire