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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, fait apparaître un lien entre la diversité des visages au sein des espèces de grands singes, qui facilite l’identification des individus, et la taille de leur groupe social.

     

    Pour établir cette corrélation, la complexité des visages de primates de la famille des hominoïdes et des cercopithécidé a été quantifiée à partir de photographies: plus précisément, chaque image a été découpée en petites subdivisions et la couleur de chacune d’entre elle identifiée ce qui permet d’obtenir un «nombre total de couleurs pour chaque faciès».

     

    Mises «en relation avec plusieurs facteurs caractérisant d’une part l’environnement où évolue l’espèce (emplacement géographique, épaisseur du couvert végétal, précipitations, température) et d’autre part la structure sociale de l’espèce», ces données numériques «indiquent un lien fort entre la complexité des couleurs du visage d’un primate et la taille de son groupe social». De plus, «la pigmentation de la peau, qui définit les nuances plus ou moins sombres du teint dépend de la lumière et de l’emplacement géographique».

     

    Ainsi, «les espèces évoluant au sein d’un réseau social étendu auront tendance à présenter une face aux formes complexes et colorées, tandis que celles ayant l’habitude de vivre dans un groupe restreint, auront des caractéristiques physiques plus simples», l'explication suggérée étant que «durant les 50 derniers millions d’années, les primates ont utilisé leur visage pour identifier leur amis mais aussi leur concurrents», de sorte que «ces pressions sociales ont guidé l’évolution vers une grande diversité que l’on peut encore observer dans les groupes actuels».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, décrit la découverte aux États-Unis d'une nouvelle espèce de dinosaures carnivores ayant vécu au Crétacé supérieur (entre 100 millions et 66 millions d'années), qui fait partie des trois plus grandes espèces jamais découvertes en Amérique du nord.

     

    Le nom, qui vient de lui être attribué, Siats meekerorum, «fait référence au monstre mangeur d'hommes d'une légende indienne». Cependant, il est, après Acrocanthosaurus atokensis, qui «avait été découvert en 1950», seulement «le second dinosaure de la famille des carcharodontosaures, des dinosaures carnivores gigantesques, découvert en Amérique du Nord».

    Le fossile de Siats appartenait à un jeune individu mesurant déjà plus de 9 mètres et pesant, tout de même, au moins 4 tonnes. La taille adulte d'un tel animal pouvait égaler celle d'Acrocanthosaurus, «les deux espèces rivalisant pour la place du deuxième plus grand dinosaure carnivore d'Amérique du Nord, derrière le féroce Tyrannosaurus rex, qui pouvait avoisiner les 7 tonnes».

    Siats semait la terreur au Crétacé supérieur «sur un territoire correspondant aujourd'hui à l'État de l'Utah», dont le paysage verdoyant, était «peuplé de dinosaures herbivores, tortues, crocodiles et d'autres prédateurs comme les premiers tyrannosaures». Sa découverte «comble une lacune de plus de 30 millions d'années dans le registre fossile, période qui a vu le rôle de prédateur principal passer des carcharodontosaures au Crétacé inférieur aux tyrannosaures à la fin du Crétacé».

    Il apparaît ainsi que les carcharodontosaures «ont régné plus longtemps en Amérique du Nord» que ce que l'on croyait et Siats aurait empêché «les petits tyrannosaures de s'établir au sommet de la chaîne alimentaire» de sorte que «ce n'est qu'après leur disparition que les tyrannosaures ont pu évoluer en énormes prédateurs».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature et qui est accessible sur arxiv.org, révèle, grâce aux dernières observations du trou noir 4U1630-47, que des atomes de fer et de nickel accompagnent des électrons dans les jets qu'il émet au-dessus de ses pôles.

    «Lorsqu’un trou noir fait partie d’un couple stellaire et qu’il arrache de la matière à son étoile compagne par ses forces de marée», les jets de matière «s’élevant perpendiculairement au plan du disque d’accrétion entourant de tels trous noirs et parallèles à leur axe de rotation», «contiennent des électrons doués de vitesses très importantes, correspondant à des fractions significatives de celle de la lumière, ce qui les fait qualifier de jets relativistes, voire ultrarelativistes».

    Théoriquement, on pense que ces jets sont «engendrés par un mécanisme complexe lié à la rotation des trous noirs : le mécanisme de Blandford–Znajek». Comme ils apparaissent globalement neutres, on savait qu'il était très probable qu'ils contiennent «aussi des positrons ou des atomes plus ou moins ionisés». Aujourd'hui, avec l'étude du système binaire contenant le trou noir 4U1630-47, on en sait plus.

    Ainsi, les observations dans les ondes radio provenant de l’Australia Telescope Compact Array ont tout d'abord «permis de découvrir que le trou noir était entré en phase d’activité en émettant des jets de matière», tandis que le satellite de l’Esa XMM-Newton a mis alors en évidence l’apparition d’un spectre associé à la présence d’atomes de fer et de nickel dans le domaine des émissions X, dont les raies subissaient un fort effet Doppler-Fizeau.

    «Comme ce spectre et la signature de la présence de jets dans le domaine des ondes radio étaient absents des précédentes observations de 4U1630-47», ceci implique que ces atomes ionisés, très rapides puisque leur vitesse atteint 66 % de celle de la lumière, appartiennent bien aux jets produits par le trou noir.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, révèle, grâce à des recherches effectuées sur la souris, que, dans l'ADN poubelle, se trouveraient les instructions déterminant la forme des visages.

     

     

    L' ADN poubelle nomme péjorativement les portions du génome ne faisant pas l'objet de synthèse protéique parce qu'on a longtemps pensé qu'elles ne servaient à rien, alors qu'elles occupent en fait près de 98 % de notre génome. Or, dans ces portions d'ADN, on vient de détecter chez la souris «plus de 4000 'amplificateurs génétiques' qui, lorsqu'ils sont désactivés, conduisent à des modifications fines mesurées par tomographie de la forme du crâne ou du faciès des souriceaux».

     

     

    Cette découverte, qui suggère que des amplificateurs analogues sont présents dans l'ADN humain, éclaire d'un jour nouveau le domaine de l'embryologie.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, montre, grâce à la météorite NWA 7533, premier échantillon des terrains les plus anciens de Mars disponible en laboratoire, que la croûte de Mars était déjà solidifiée il y a plus de 4,4 milliards d’années.

     

    Les 68 météorites martiennes récoltées, «pratiquement toutes issues des profondeurs de la croûte de Mars», ne ressemblent pas «aux terrains très anciens couverts de cratères qui couvrent plus de la moitié de la surface de Mars et qui sont analysés par les sondes qui survolent la planète et par les rovers Opportunity et Curiosity».

     

     

    En ce qui concerne NWA 7533, les zircons présents dans la roche ont été analysés et le moment de leur cristallisation daté à 4,4 milliards d’années, «un âge qui correspond précisément à celui des autres zircons les plus anciens connus dans les roches lunaires et terrestres». Il apparaît ainsi «que la croûte de Mars s’est solidifiée très tôt, en même temps que celle de la Lune et de la Terre».

     

    La météorite martienne NWA 7533, qui est «clairement une pierre issue de la même chute que NWA 7034, trouvée peu de temps avant au même endroit (près de Bir Anzarane au Maroc)», «contient, et contenait déjà il y 4,4 milliards d’années, une importante quantité d’éléments chimiques dits 'sidérophiles', c’est-à-dire ayant une forte affinité pour le métal».

     

    Comme «ces éléments tels que le nickel et l’iridium, concentrés dans le noyau des planètes, sont peu abondants dans les croûtes», leur présence «en grande quantité ne peut qu’être le résultat d’un ou plusieurs impacts météoritiques». De ce fait, NWA 7533 provient «d’un terrain ancien et cratérisé de Mars comme ceux qui couvrent l’hémisphère sud de la planète».

     

     


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