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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal Letters, ont permis d'aboutir à la première détection du radical 15NH2 dans le gaz issu des comètes et d'obtenir une première mesure du rapport 14N/15N dans l'ammoniac des comètes.

    Comme «la mesure des rapports isotopiques constitue un moyen d'analyse puissant pour mieux comprendre l'origine des différents corps qui constituent le système solaire», cette première mesure «du rapport 14N/15N dans l'ammoniac des comètes» permet de mieux appréhender l'origine non seulement des comètes, mais également d'autres corps du système solaire.

    Cette rapport, malgré l'incertitude de la mesure, est clairement incompatible avec la valeur mesurée dans l'atmosphère terrestre ainsi que la valeur protosolaire, mais il apparaît semblable au rapport mesuré «dans le HCN et le CN et, surtout, avec le rapport déterminé dans le diazote de l'atmosphère de Titan, le principal satellite de Saturne».

    Cette étude suggère donc, deux conclusions: d'une part, l'ammoniac des comètes et «celui qui aurait, vraisemblablement, été à l'origine du diazote contenu aujourd'hui dans l'atmosphère de Titan» pourrait avoir une origine commune; d'autre part, elle confirmerait «que l'azote primitif dans le système solaire aurait été contenu dans deux réservoirs distincts ayant deux rapports 14N/15N différents : un d'ammoniac (comètes, Titan, etc.) et un autre de N2 (qui aurait été transformé en ammoniac dans l'atmosphère de Jupiter)».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiée dans la revue PNAS, confirme que les chats ont été attirés dans les anciens villages agricoles par les petits animaux, comme les rongeurs, qui vivaient dans les céréales stockées, fournissant ainsi la première indication directe sur le processus de domestication du chat, Felis silvestris catus.

     

    Jusqu'à présent, il y avait peu de données relative à la domestication du chat: d’abord «attribuée aux anciens égyptiens», des recherches plus récentes montrent que «des relations étroites entres félidés et humains» se sont nouées plus tôt comme «en témoigne, par exemple, la tombe de cet homme enterré à Chypre, il y a plus de 10 000 ans, avec un chat sauvage».

     

    Désormais, «grâce à la découverte sur le site archéologique du village de Quanhucun, en Chine, de huit os provenant d'au moins deux chats» et vieux de 5300 ans, l'hypothèse que les chats «étaient attirés par les rongeurs et les stocks de nourriture présents dans les premiers villages», est confirmée, car l'analyse isotopique «indique qu’ils se nourrissaient de rongeurs et de millet» et «des indices laissent penser que les villageois avaient des problèmes avec les rongeurs qu’ils tentaient d’éloigner de leurs zones de stockage du grain».

     

    De plus, «l’une des bêtes découvertes était plutôt âgée ce qui indique qu’elle survécu longtemps dans le village», tandis que «l’autre semble avoir mangé plus de millet que prévu», ce qui suggère qu'elle «a pu être nourrie par des villageois» ou qu'elle a imité «les rats en se servant dans les silos». Ainsi, «même si ces chats n’étaient pas encore domestiqués», ils vivaient à proximité des agriculteurs dans une relation mutuellement avantageuse.

     

     

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Advanced Materials, ont permis d'obtenir de minuscules robots flagellés, appelés spermbots, en associant des gamètes mâles à des microtubes métalliques.

    Pour fabriquer ces spermbots, «des microtubes coniques de 50 micromètres de long et de 5 à 8 micromètres de diamètre», ont été tout d’abord construits à partir de nanoparticules de fer et de titane. Ensuite, ils ont été introduits dans du sperme de taureau, «permettant ainsi aux spermatozoïdes d’enfoncer leurs têtes» dans les microtubes «tout en laissant libres leurs flagelles».

    Comme le mouvement de ces ensembles peut alors être contrôlé à l’aide d’un champ magnétique, ces premiers spermatozoïdes cyborgs, qui se mouvent dans l'organisme sans danger pour lui, pourraient non seulement être utilisés pour traiter certaines formes d’infertilité, mais délivrer des médicaments dans des endroits très précis du corps.

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, ont confirmé, grâce au spectrographe SOPHIE installé sur le télescope de 1,93m de l’Observatoire de Haute-Provence, la présence d'une planète invisible pour Kepler, baptisée Kepler-88 c, dont l'existence avait été prédite en raison de la perturbation gravitationnelle qu'elle cause sur sa planète voisine, Kepler-88 b.

    Dans les systèmes à plusieurs planètes, les interactions gravitationnelles entre elles causent «des perturbations dans les temps auxquels se produisent les transits planétaires», un phénomène «appelé variations des temps de transit ou TTV». Cette technique des TTV, «sensible à des planètes aussi petites que la Terre», permet «de mettre en évidence les perturbations gravitationnelles dans les systèmes planétaires».

    Ce fut le cas du système Kepler-88 autour duquel le télescope spatial Kepler avait détecté une planète en transit (Kepler-88 b), tellement perturbée par une autre planète qui ne transitait pas, «que ce système a gagné le surnom de Roi des variations de temps de transit».

    Les calculs ont alors prédit «que ce système devrait être composé d'une paire de deux planètes proches de la résonance deux:un (i.e. la période orbitale de la planète externe est exactement deux fois plus longue que celle de la planète interne)». Aujourd'hui, grâce à la méthode des vitesses radiales, la masse de Kepler-88 c a été mesurée directement en utilisant le spectrographe SOPHIE.

    Il faut souligner que «c'est la première fois que la masse d'une exoplanète invisible, déduite de la variation de temps de transit est confirmée indépendamment par une autre technique». Cette preuve valide «la technique des TTV pour détecter des planètes invisibles et explorer les systèmes multiplanètes», une technique, qui a déjà été utilisée «pour déterminer la masse de plus de 120 exoplanètes détectées par Kepler dans 47 systèmes planétaires, jusqu'à des planètes à peine plus massives que la Terre».

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, confirment, grâce à de nouvelles fouilles menées sur le site de La Chapelle-aux-Saints, que l'homme de Neandertal inhumait bien ses morts.

     

    Alors que la découverte de l'Homme de la Chapelle-aux-Saints en 1908, avait permis de déduire l'existence de sépultures chez Neandertal, plusieurs études récentes «avaient remis en question certaines des inhumations identifiées, arguant que ces découvertes avaient été réalisées au début du XXème siècle avec des méthodes de fouilles inadaptées, ne permettant pas de soutenir de telles interprétations».

     

     

    Comme, par ailleurs, d'autres recherches réalisés cette dernière décennie ont conduit à soulever «l'hypothèse d'un comportement symbolique chez cet hominidé, notamment avec l'utilisation intensive de pigments ou la collecte de coquillages et de plumes décoratives», il devenait «essentiel de reconsidérer le comportement de l'homme de Néandertal face à la mort». C'est ainsi que de nouvelles fouilles archéologiques ont été menées sur le site de La Chapelle-aux-Saints, combinées à un réexamen des restes humains découverts au début du XXème siècle.

     

    D'abord, il a été mis en évidence «que la cavité dans laquelle a été découvert le premier squelette néandertalien considéré comme témoignant d'une sépulture (appelée la bouffia Bonneval) faisait partie d'un complexe de sept grottes le long d'une même ligne de falaises». Ensuite, la fosse dans laquelle le squelette avait été découvert a été retrouvée et son origine anthropique établie. Ce constat et l'observation des restes osseux humains, qui atteste «d'une protection rapide du cadavre alors que d'autres vestiges animaux semblent avoir été exposés assez longtemps à la surface du sol», associée «à l'existence de connexions anatomiques», confirment bien l'hypothèse d'une inhumation volontaire.



    Enfin, comme au cours de la fouille «les restes de trois nouveaux Néandertaliens, deux enfants et un second adulte, ont été identifiés», une occupation assez longue du site par des groupes familiaux peut être envisagée.

     

     


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