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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Astrobiology, avance que les exoplanètes deux à trois fois plus massives que la Terre pourraient se révéler plus adaptées à l’apparition de la vie que la nôtre.

     

    Classiquement, la zone d’habitabilité d'une étoile correspond à la zone annulaire l'entourant «au sein de laquelle des planètes de type terrestres, des planètes telluriques avec une croûte solide et une atmosphère, pourraient connaître durant une période suffisamment longue (plusieurs milliards d’années) des conditions potentiellement favorables à l’apparition et au développement de la vie».

     

    Cependant, cette définition se complexifie actuellement «pour tenir compte d’une quantité croissante de facteurs physiques, chimiques ou astronomiques, si bien que l’idée même d’une zone d’habitabilité unique dans un système planétaire perd peu à peu de sa pertinence»: les exemples «de conditions qui pourraient être favorables à l’apparition de la vie sur des lunes comme Europe (Jupiter) ou Titan (Saturne), qui sont situées largement en dehors de la zone d’habitabilité théorique du Système solaire», illustrent ce point.

     

    L'étude ici présentée expose «point par point les éléments qui peuvent jouer un rôle dans l’apparition et le maintien des conditions nécessaires au développement d’organismes unicellulaires puis multicellulaires de plus en plus complexes».

     

    Ainsi, des superterres 2 à 3 fois plus massives que la Terre seraient potentiellement plus habitables que celle-ci du fait qu'elles «bénéficieraient d’une période d’activité tectonique plus longue, ce qui est indispensable pour réguler le taux de dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère et donc l’effet de serre que celui-ci engendre (en l’absence de toute intervention humaine)».

     

    De plus, leur champ magnétique plus intense assurerait «une bonne protection contre les rayonnements cosmiques et stellaires très énergétiques».

     

    Cette analyse conduit à sélectionner des «étoiles autour desquelles la probabilité de détecter des planètes habitables, voire habitées, serait la plus grande», ce qui privilégie les «étoiles dont la luminosité reste stable durant des milliards d’années» (type spectral G, K ou M).

     

    Dans ce contexte, l'étude porte son attention sur «le système planétaire qui semble entourer l’une des étoiles les plus proches du Soleil, Alpha Centauri B»: cette étoile, «qui est une composante du système stellaire le plus proche du Soleil, à moins de 4,3 années-lumière (40 000 milliards de kilomètres environ)», est une étoile de type spectral K et son âge est estimé «entre 4,8 et 6,5 milliards d’années (4,56 milliards d’années pour le Soleil)».

     

    Des simulations informatiques laissent penser «qu’il pourrait y avoir jusqu’à 5 exoplanètes de type tellurique» autour d'Alpha Centauri B que la future sonde européenne PLATO pourrait parvenir à détecter.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, révèle que les Halichondria panicea, les éponges de mer du fjord Kerteminde (Danemark), «ont continué à respirer et à grandir même lorsque les niveaux d'oxygène atteignaient 0,5% des niveaux atmosphériques actuels»

    Comme d'après des données génétiques, tous les animaux vivants ont un ancêtre commun hypothétique vieux de 800 millions d'années et comme ces éponges sont proches des premiers spécimens de métazoaires qui auraient plus de 650 millions d'années, cette découverte suggère que de hautes concentrations en oxygène ne sont pas nécessaires pour que la vie animale apparaisse.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de dévoiler, chez un modèle animal, le rôle central que joue une protéine appelée ARPP19 dans le contrôle de la maturation des ovocytes et donc dans la reproduction sexuée.

     

    L'interruption chez les animaux du cycle cellulaire des ovocytes pendant des mois ou des années, au sein des ovaires, «est un phénomène conservé tout au long de l'évolution des animaux».

     

    Le caractère essentiel pour la fonction de reproduction de cet arrêt est souligné par les conséquences qui surviennent s'il n'a pas lieu: premièrement, «la croissance de l'ovocyte n'a pas le temps suffisant pour s'effectuer, produisant des gamètes impropres à la formation d'un embryon»; deuxièmement, «la cellule peut évoluer en embryon sans fécondation (parthénogenèse) et donner une descendance anormale ou non-viable»; troisièmement, «le potentiel reproducteur de l'ovaire peut aussi s'épuiser rapidement».

     

    Si «depuis les années 1970, on savait que, chez les vertébrés, l'un des chaînons de la cascade moléculaire permettant cette interruption du cycle était la protéine kinase A (PKA)» agissant «sous le contrôle d'un messager chimique, l'AMP cyclique», l'étape suivante de la cascade de réactions, «à savoir, la protéine sur laquelle agit PKA», n'était pas connue.

     

    Grâce à des expériences «réalisées sur des ovocytes de xénope, batracien très utilisé dans les recherches sur la reproduction et l'embryologie», il est apparu que la cible de PKA était ARPP19.

     

    Le mécanisme mis en évidence est le suivant: lorsque ARPP19 est phosphorylée par PKA, elle interrompt le cycle de différenciation des ovocytes; ensuite, «en réponse au signal hormonal de l'ovulation, c'est une autre protéine kinase appelée Greatwall qui à son tour, phosphoryle ARPP19 sur un autre site». Cette réaction transforme la fonction inhibitrice d'ARPP19 sur la division cellulaire en une fonction activatrice essentielle de la division de l'ovocyte.

     

    Cette découverte, liée au contrôle de la division cellulaire, ouvre des perspectives pour la compréhension de certaines infertilités féminines et pour la lutte contre la multiplication anarchique de cellules cancéreuses.

     

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Cell Stem Cell, ont permis de fabriquer rapidement de grandes quantités de plaquettes à partir de cellules souches pluripotentes induites (CSPi). Cette avancée devrait permettre de mieux répondre aux besoins.

    Les plaquettes ou thrombocytes sont de petits éléments dépourvus de noyau qui «circulent dans le sang à côté des globules blancs et des globules rouges» afin, en cas de lésion d'un vaisseau sanguin, de se coller sur la paroi blessée pour «colmater rapidement la brèche».

    De ce fait, les personnes qui en manque courent «un risque majeur d’hémorragie et doivent se faire transfuser régulièrement». Mais, alors que les globules rouges «peuvent être gardés au frais plusieurs semaines, les plaquettes sont plus fragiles et ne se conservent pas plus de cinq jours».

    Récemment, des plaquettes ont été fabriquées à partir de CSPi, mais la méthode «n’était pas assez performante pour en produire suffisamment pour une transfusion». Aussi, dans l'étude ici présentée, une nouvelle technique a été mise au point.

    Elle consiste dans un premier temps «à stimuler l’activité de trois gènes particuliers des CSPi pour forcer leur différenciation en précurseurs des mégacaryocytes, des cellules géantes à l’origine des plaquettes».

    Dans une deuxième temps, en réprimant ces trois mêmes gènes, leur maturation est induite «en mégacaryocytes puis en plaquettes», ce qui permet «d’obtenir un très grand nombre de plaquettes en seulement cinq jours». De plus, «les précurseurs des mégacaryocytes peuvent se conserver en culture pendant plusieurs mois et constituent ainsi une source stable de plaquettes sanguines».

    Testées sur des souris souffrant d’hémorragies internes, ces plaquettes artificielles «se sont agrégées sur les plaies et ont correctement colmaté les brèches». Cependant, leur qualité semble devoir être améliorée avant leur utilisation chez l’Homme, car si elles fonctionnent correctement, ce n'est pas pas «aussi bien que les vraies».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, fait apparaître que la mitochondrie est un indicateur de la longévité chez le nématode Caenorhabditis elegans.

     

    Essentiellement, les mitochondries, qui sont de «petites structures présentes dans toutes les cellules eucaryotes», transforment le glucose et l’oxygène en adénosine triphosphate (ATP) pour fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement de la cellule.

     

    Le mauvais côté de l'affaire, c'est qu'au «cours de ce processus, elles libèrent des dérivés réactifs de l’oxygène (DRO), des espèces chimiques oxygénées comme des radicaux libres, c’est-à-dire des molécules possédant un ou plusieurs électrons non appariés sur leur couche externe».

     

     

    Or, ces composés très réactifs «peuvent facilement réagir avec n’importe quelles molécules qui les entourent, compromettant ainsi leur fonction». En conséquence, «lorsque les DRO s’accumulent, ils provoquent des lésions importantes que la cellule a souvent du mal à réparer».

     

    Grâce à une technique de marquage par fluorescence des DRO, il est possible d'observer sous un microscope, le rejet par les mitochondries, à des intervalles réguliers, de «sortes de paquets de DRO, appelés 'mitoflashs'», leur fréquence représentant «un bon indicateur de l’activité métabolique d’une cellule».

     

    Il a été mis en évidence que, chez le nématode, cette fréquence «devient plus intense à deux périodes principales de l’existence, le début de l’âge adulte et au cours de la vieillesse». Afin de savoir si la fréquence des mitoflashs peut renseigner sur la longévité du ver, des mesures de ce paramètre ont été effectuées «chez des vers ayant une vie courte de 21 jours ou une longévité d’au moins 30 jours».

     

    Il est alors apparu que la première période d'intensité des mitoflashs est un bon indicateur de la longévité du ver, puisque «les nématodes vivant en moyenne 21 jours présentaient plus de mitoflashs que les autres lors de l’entrée dans la vie adulte».

     

     

    Afin de confirmer cette observation, «plusieurs vers mutants ayant des durées de vie variables» ont été fabriqués montrant de nouveau que «plus un ver vit longtemps et moins la fréquence de mitoflashs est élevée, et inversement».

     

    En outre, «un ver mutant à la vie longue», modifié pour qu’il fabrique plus de DRO, augmente la fréquence de ses mitoflashs, ce qui réduit sa longévité. Cette recherche renforce ainsi la théorie du vieillissement «par le biais des mitochondries».

     

     

     


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