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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal, a permis d'obtenir, grâce à l’instrument HIFI sur Herschel, un remarquable aperçu de la dynamique interne de SDSS0901 et le Clone, deux jeunes galaxies dont la lumière a mis 10 milliards d’années pour nous atteindre, ce qui correspond à une époque où «l’Univers n’avait que le quart de son âge».
SDSS0901 et le Clone, qui ont «environ 10 à 20 pour cent de la taille de notre Voie Lactée actuelle», sont «des galaxies de taille moyenne pour cette période ancienne de l’histoire cosmique».
Les observations ont été favorisées «par l’amplification du signal par une lentille gravitationnelle», car ces deux galaxies «se trouvent derrière deux groupes de galaxies, dont la gravité déforme l’espace sur la ligne de visée».
Ainsi, la détection de la raie de lumière infrarouge émise par le carbone ionisé, d'une longeur d'onde de 158 µm, qui présente un profil de forme typique d’une galaxie en rotation calme, indique de manière étonnante que «quelques milliards d’années après le big bang, certaines galaxies montrent déjà une rotation non perturbée, apparemment à l’équilibre», ce qui est «habituellement signe de maturité».
Plus précisément, comme «HIFI a montré que la raie a un profil en double pic», il est apparu que le modèle «qui reproduit le mieux un tel profil en double pic est celui d’une galaxie quasiment à l’équilibre, en rotation ordonnée» avec peu de turbulences.
Cette conclusion, d’autant plus surprenante «que la formation d’étoiles libère de l’énergie et produit normalement de la turbulence dans le milieu interstellaire qui ajoute aux turbulences des jeunes galaxies», conduit à suggérer que ces galaxies ont «terminé leur accumulation de gaz, au moins pour l’instant» et que «la turbulence ne soit pas réellement nécessaire pour déclencher une formation stellaire active».
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, ont permis de décrypter le code génétique de la mouche tsé-tsé. Cette avancée ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre la maladie du sommeil et «contre l'une des maladies parasitaires du bétail les plus dévastatrices d'Afrique subsaharienne».
Cette mouche, aussi appelée Glossina morsitans, «contrairement à d’autres vecteurs chez lesquels seule la femelle pique pour se nourrir de sang», a la particularité que «les deux sexes sont hématophages».
De plus, cet insecte possède un mode de reproduction «comparable à celui des mammifères»: en effet, « elle ne pond pas d’œufs, mais donne naissance à une larve développée après une dizaine de jours de gestation dans son utérus, pendant laquelle elle nourrit sa progéniture avec une sécrétion lactée».
La mouche tsé-tsé, qui «est vectrice des parasites qui causent la trypanosomiase humaine africaine (TDA), plus connue sous le nom de maladie du sommeil», est, en outre, «responsable de la trypanosomiase du bétail, également appelée 'nagana', maladie souvent mortelle qui affecte près de 3 millions de bêtes chaque année».
Comme «le parasite est capable de contourner le système immunitaire des mammifères», il «n'existe aucun vaccin pour les humains ou le bétail».
Le décryptage du génome de la mouche tsé-tsé apporte, en conséquence, un réel espoir dans la lutte contre ce redoutable vecteur de maladies.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Pediatrics, a permis de mettre en évidence que les garçons dont la mère avait pris des antidépresseurs (des inhibiteurs de recapture de la molécule appelée sérotonine, comme Prozac, Deroxat, Paxil, Zoloft, Seroplex...) durant la grossesse, ont un risque d’autisme multiplié par trois.
Cette conclusion découle de l'analyse d'un échantillon de 966 mères d'enfants âgés de 2 à 5 ans, qui «ont été interrogées sur l'utilisation d'antidépresseurs lorsqu'elles étaient enceintes». Il est de plus, apparu que les retards de développement semblent, pour leur part, «plus directement corrélés à une exposition durant le troisième trimestre in utero».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue American Museum Novitates, a permis de décrire une nouvelle espèce de mouche préhistorique à partir de deux spécimens contenus dans de l'ambre fossile.
Nommée Burmapogon bruckschi, l’espèce fait partie des asilidés, un groupe de redoutables mouches prédatrices. Aujourd’hui éteinte, cette espèce en question a vécu au temps des dinosaures.
Les asilidés, appelés en anglais 'assassin flies' ('mouches assassines'), forment «une grande famille de diptères reconnus pour leurs dispositions en matière de prédation»: les adultes comme les larves ont un régime alimentaire exclusivement carnassier.
Se nourrissant généralement de petits arthropodes, l'organisme des asilidés est particulièrement bien adaptés à la chasse. Ils sont dotés «de pattes parsemées d’épines ainsi que d’une trompe puissante capable de transpercer n’importe quelle carapace».
Lorsque l'exosquelette de l'arthropode est transpercé, «ce rostre injecte un puissant venin et des sucs digestifs permettant de liquéfier complètement l’intérieur de la proie» de sorte que le liquide produit est ensuite aspiré par le prédateur.
L’ambre fossile, qui contenait les deux spécimens préhistoriques d’asilidés découverts, «a été retrouvé dans la vallée d'Hukawng, en Birmanie». Les observations ont déterminés qu’il s’agissait «d’un mâle et d’une femelle, mesurant près de 2,5 centimètres de long».
Datés d'environ 100 millions d’années, ils se caractérisent, en particulier, «par des antennes plates, une structure oculaire en forme de V, des pattes arrière épineuses et des soies couvrant leurs pièces buccales».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Current Biology, présente le plus ancien vertébré volant jamais découvert: il s'agit d'un ptérodactyloïde qui vivait au Jurassique il y a 163 millions d'années.
Ce fossile, qui «provient de la Formation de Shishugou dans le Nord-Ouest de le Chine», permet de combler «une lacune très importante dans l'histoire de ptérosaures».
Nommé Kryptodrakon progenitor, il «avait une envergure d'environ un mètre trente». Comme «avec lui apparaissent de nouvelles façon de voler et de marcher», il constitue «un ancêtre des plus grands reptiles volant qui ont disparu en même temps que les dinosaures, il y a environ 65 millions d'années».
Soulignons que l'analyse des fossiles montre que «les ptérodactyloïdes primitifs vivaient dans des environnements terrestres plutôt que dans les milieux marins où d'autres spécimens ont été trouvés».
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