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    Une étude, dont les résultats sont disponibles sur arxiv.org et seront publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, a permis de découvrir, autour de l'étoile Kapteyn, située à 13 années-lumière de notre système solaire, deux planètes, dont l'une se trouve dans la zone d'habitabilité.

     

    L'étoile Kapteyn, visible au télescope dans la constellation australe du Peintre (Pictor), appartient au halo galactique, «un groupe de vieilles étoiles qui entourent la Voie lactée».

     

    Observée avec différents instruments dont le spectromètre HARPS, cette naine rouge, «d'un tiers de la masse du Soleil», a fait voir qu'elle était entourée de deux planètes, immatriculées Kapteyn-b et Kapteyn-c. Ce qui est remarquable, c'est qu'elles sont âgées «d'environ 11,5 milliards d'années, beaucoup plus que la Terre, âgée de 4,54 milliards d'années».

     

    Si Kapteyn-c apparaît trop froide pour contenir de l'eau à l'état liquide, Kapteyn-b, qui est cinq fois plus massive que la Terre et orbite en 48 jours autour de Kapteyn, se trouve, elle, dans la zone habitable, «une bande orbitaire autorisant la présence d'eau liquide sur une planète».

     

    Précisons pour terminer que, dans le catalogue du Planetary habitability LaboratoryKapteyn-b présente un indice ESI (Earth Similarity Index) de similarité avec la Terre de 0,68.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Medicine, a permis de décrypter les événements moléculaires par lesquels les méningocoques ciblent les vaisseaux sanguins et les colonisent.

     

    Neisseria meningitidis ou méningocoque, qui «est une bactérie responsable de méningites et de septicémies, dont la forme la plus grave, purpura fulminans, est souvent fatale», réside en fait naturellement dans le rhinopharynx de l'Homme, mais devient pathogène lorsqu'elle atteint la circulation sanguine.

     

    Plus précisément, «lorsque Neisseria meningitidis se multiplie dans le sang», elle «interagit avec les cellules endothéliales qui tapissent l'intérieur des vaisseaux sanguins et adhère aux parois de ces derniers».

     

    Il en découle qu'au niveau de la peau et des muqueuses, «l'infection des vaisseaux par le méningocoque crée des lésions hémorragiques (dites purpuriques), dues à des saignements dans les tissus, qui peuvent rapidement évoluer vers une forme grave et souvent mortelle de la maladie (le purpura fulminans)».

     

    Pour ce qui concerne le niveau du cerveau, «l'adhérence des méningocoques aux vaisseaux leur permet de franchir la barrière hémato-encéphalique», ce qui entraîne une méningite «lorsqu'ils envahissent les méninges».



    Dans le cadre de l'étude ici présentée, «le mécanisme d'adhérence de Neisseria meningitidis aux vaisseaux sanguins, étape au cœur de la pathogénicité de la bactérie» a été décrypté du côté des vaisseaux sanguins et du coté de la bactérie.

     

    Tout d'abord, l'expression du récepteur CD147 dans les vaisseaux sanguins est apparue essentielle à «l'adhérence initiale du méningocoque aux cellules endothéliales», car si ce récepteur est absent, «N. meningitidis ne peut pas s'implanter et coloniser les vaisseaux sanguins».



    En ce qui concerne la bactérie, on savait que les processus d'adhérence du méningocoque aux cellules humaines reposaient sur les pili «de longs appendices filamenteux exprimés par la bactérie, composés de différentes sous-unités (les pilines)», mais «les pilines spécifiquement impliquées dans l'adhérence de N. meningitidis aux vaisseaux sanguins n'avaient jamais été identifiées».

     

    Comme l'Homme «est la seule espèce pouvant être infectée par les méningocoques», pour en faire la démonstration in vivo, un modèle de souris immunodéficientes «greffées avec de la peau humaine, conservant des vaisseaux humains fonctionnels au sein de la greffe», a été utilisé.

     

    Ce modèle animal a, de la sorte, permis de reproduire les phases cutanées de l'infection observée chez l'Homme: ainsi, les souris, «infectées par des méningocoques possédant naturellement les pilines PilE et PilV, ou des méningocoques dans lesquels l'expression de ces pilines a été artificiellement supprimée», ont fait apparaître que «les vaisseaux sanguins humains ne sont infectés que par les méningocoques possédant PilE et PilV».

     

    De plus, il a été également montré, «avec un modèle d'infection ex vivo», que «les vaisseaux cérébraux et les méninges, particulièrement riches en récepteurs CD147, sont permissifs à la colonisation par les méningocoques à la différence d'autres parties du cerveau».

     

     

    Cette avancée dans la compréhension du mécanisme pathogène de cette bactérie ouvre la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques pour le traitement des troubles vasculaires provoqués par ce type d'infection invasive.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a permis, grâce à la manipulation de synapses de rats par des impulsions lumineuses, de réactiver leur mémoire après avoir effacé une partie de leurs souvenirs et de vérifier l'hypothèse que l'affaiblissement des synapses efface les souvenirs quand leur renforcement les maintient.

    Pour cela, des rats ont été conditionnés «à associer un stimulus à une peur»: plus précisément, les synapses de ces rongeurs étaient manipulés avec de la lumière «grâce à l'implantation d'une fibre optique dans une région de leur cerveau» alors qu'au même instant une décharge électrique était envoyée dans la patte de l'animal, de sorte que celui-ci était amené à associe la peur de la décharge à l'impulsion lumineuse.

    Il est alors apparu, au cours de l'expérience que la fréquence de l'impulsion lumineuse avait une influence «sur la peur contractée par les rongeurs»: ainsi, à basse fréquence «le souvenir de la décharge disparaissait», tandis qu'avec des impulsions à haute fréquence «la peur d'être électrocuté refaisait surface».

    Cette méthode de stimulation des nerfs «avec des fréquences qui renforcent ou affaiblissent les synapses» montre qu'un rat peut être entraîné «à avoir peur, à ne plus avoir peur, puis à avoir peur à nouveau». L'analyse «des changements chimiques survenus dans les synapses manipulées» confirme d'ailleurs bien le renforcement ou l'affaiblissement de celles-ci.

    Comme les lésions qui apparaissent dans le cerveau des patients atteints de la maladie d'Alzheimer affaiblissent les synapses d'une façon similaire, cette expérience ouvre de nouvelles pistes dans la recherche de solutions pour lutter contre cette maladie.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique suisse Challenge, a conduit à estimer à 100 millions le nombre de planètes qui seraient habitables dans notre galaxie.

    Pour effectuer cette évaluation, 637 exoplanètes découvertes depuis la Terre» ont été passées en revue de sorte que, pour chacune de celles-ci «un 'indice de complexité biologique' (BCI en Anglais)» a été établi «à partir des données collectées par les différentes agences spatiales».

    Cet indice est obtenu par la prise en compte «de paramètres tels que la température de l'exoplanète, l'énergie qu'elle reçoit de son astre, ses caractéristiques orbitales, son âge ainsi que sa nature rocheuse ou non».

    Tableau extrait du tableau général de calcul de l'indice BCI

    (Les corps du Système solaire et leur rang sont inclus pour pourvoir effectuer la comparaison.)

     

    Rang

    Corps

    BCI relatif

    1

    Gl 581c

    1

    2

    Terre

    0,97

    3

    HD 85512b

    0,96

    4

    HD 20794d

    0,92

    5

    Kepler-20d

    0,91

    6

    Gl 581d

    0,86

    7

    Mars

    0,83

    8

    GJ 163c

    0,8

    9

    HD 20794c

    0,76

    10

    Gl 581e

    0,74

    11

    Kepler-10c

    0,73

    12

    Kepler-186f 

    0,72

    13

    Kepler-37d

    0,72

    14

    Europa

    0,71

    15

    GJ 667Cc

    0,71

    16

    GJ 667Cf

    0,69

    17

    Titan

    0,68

    18

    Io

    0,67

    19

    Kepler-61b

    0,66

    20

    GJ 667Ce

    0,65

    21

    GJ 1214b

    0,65

    22

    GJ 667Cb

    0,64

    23

    Callisto

    0,63

    24

    GJ 667Cd

    0,62

    25

    Ganymède

    0,61

    27

    Triton

    0,48

    28

    GJ 667Cg

    0,48

    29

    Lune

    0,42

    30

    PSR 125712d

    0.39

    31

    Gl 876d

    0.33

    32

    Encelade

    0.17

     

    Dans le cadre de ce classement, intégrant des corps du système solaire, on constate que la Terre est deuxième avec un score de 0,97 et Mars septième avec un score de 0,83, tandis que «Europe se classe à la 14e place avec un score de 0,71».

    Si d'après les calculs, «98,4% des exoplanètes étudiées ont un indice de complexité biologique inférieur à celui d'Europe», 10 sur les 637 étudiées affichent un indice «au moins équivalent».

    A partir de l'hypothèse que «ce rapport d'habitabilité potentiel (10 sur 637) est constant dans l'Univers», il est apparu que100 millions de planètes présentent «des caractéristiques compatibles avec l'évolution d'organismes complexes».

    Ce chiffre doit cependant être relativisé, car l'indice BCI, n'est pas un indice de probabilité de trouver la vie, mais un élément de classement des planètes les unes par rapport aux autres en fonction de «leur compatibilité avec des scénarios évolutifs complexes»: par exemple, même si «la planète Gliese a beau tenir le haut du pavé en présentant un indice de complexité biologique supérieur à celui de la Terre, il n'est pas évident du tout qu'elle puisse réellement abriter de la vie».

    Par ailleurs, cet indice BCI peut aussi être comparé avec l'indice de similarité terrestre (ESI = Earth Similarity Index) défini également pour les corps célestes.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Current Biology, a permis de décrire une nouvelle espèce de ptérosaures et d'analyser des œufs, exceptionnellement bien conservés, de ces animaux.

     

    Les ptérosaures, qui «constituent un ordre différent des reptiles, des oiseaux et des dinosaures», ont cependant disparu «en même temps que les dinosaures, il y a 65 millions d'années». Les plus anciens représentants de cet ordre vivaient il y a 230 millions d’années et ont ainsi été les premiers vertébrés volants.

     

    Ces animaux ont occupé toute la Terre en se diversifiant «pour s’adapter aux différentes niches écologiques», mais, jusqu'à présent, il n'existait «que peu d'œufs fossiles et aucun conservé en volume».

     

    Les œufs, analysés par l'étude ici présentée, ont été retrouvés «dans le bassin de Turpan-Hami au sud des montagnes du Tian Shan au Xinjiang, nord-ouest de la Chine» sur un probable site de nidification avec les restes fossilisés de plusieurs ptérosaures.

     

     

    Cinq de ces œufs sont tout particulièrement remarquables, puisqu'ils «sont conservés en trois dimensions et certains vraiment complets»: «composés d'une mince coquille calcaire à l'extérieur et d'une épaisse membrane molle à l'intérieur», ceux-ci ressemblent «à certains œufs de serpent modernes, qui sont souples».

     

    Les spécimens retrouvés indiquent qu'il s'agit d'une nouvelle espèce de ptérosaures, qui a été nommée Hamipterus tianshanensis. La description des adultes fait apparaître «un dimorphisme sexuel marqué au niveau de la taille, et de la forme et de la robustesse des crêtes». De plus, l'envergure de leurs ailes variait entre 25 cm et 25 mètres.

     

    Les indications géologiques prouvent qu'il s'agit «d'une espèce grégaire qui enterrait ses œufs dans le sable le long du rivage d'un ancien lac pour les empêcher de se dessécher» et suggèrent «que la tribu a été décimée lors d'une tempête, il y a environ 120 millions d'années».

     

     


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