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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Methods, a permis de développer une technique d'imagerie permettant d'observer en détail sur un modèle animal, avec une précision et une rapidité jusque-là inégalée, la réaction de larges portions du cerveau à des stimuli.

     

     

    Plus précisément, l'expérience a consisté à enregistrer les images de la réaction des 80.000 neurones du cerveau d'une larve de poisson zèbre au défilement devant ses yeux de barres verticales ou de points, aux formes variables, «de façon à faire croire à l’animal qu’il dérivait».

     

    Ces stimuli incitaient l'animal «à corriger ce déplacement factice en nageant», une intention de nage confirmée par des «électrodes reliées aux muscles du poisson». Les images recueillies font alors découvrir la formation des actions motrices dans le cerveau, en visualisant «les cascades de réactions neuronales».

     

    Pour parvenir à de telles images, plusieurs étapes ont été nécessaires. Tout d'abord, les animaux ont été modifiés génétiquement pour «qu'un marqueur chimique soit présent dans leur cerveau» et réagisse en émettant une fluorescence «un dixième de seconde après que le neurone sur lequel il est fixé a été activé».

     

    Ensuite, le crâne de ces animaux a été «balayé très rapidement à l'aide de deux lasers qui amplifient cette fluorescence afin qu'elle soit détectée par le capteur optique d'un microscope».

     

    La difficulté principale est le traitement des données, car «80.000 neurones qui s'embrasent ou s'éteignent par grappes en une fraction de seconde», constituent une quantité d'information énorme à traiter: ainsi, «une heure d'observation avec ce dispositif génère pas moins d'un térabit de données (soit l'équivalent de 37 disques Blu-ray, NDLR)».

     

    Pour résoudre ce problème, les calculs ont été distribués à une grappe d'ordinateurs, «ce qui a permis d'obtenir, en quelques minutes à peine, des données exploitables».

     

    Grâce à l'exceptionnelle résolution des images ainsi obtenues, il apparaît que certains groupes de neurones dans le cerveau de l’animal sont «spécialisés dans la détection des déplacements latéraux», tandis que d'autres répondent «exclusivement au mouvement vers l'avant ou vers l'arrière», ce qui permet d'établir des cartes du cerveau de l'animal.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, a permis d'identifier, pour la toute première fois, des traces de protoplumes chez un ornithischien.

     

     

    Le fossile du dinosaure en question a été mis au jour près de la localité de Kulinda, située au bord de la rivière Olov dans l’est de la Sibérie. Les restes découverts appartiennent à une nouvelle espèce de dinosaure bipède, baptisé Kulindadromeus zabaikalicus (dromeus en grec veut dire coureur, tandis que Kulinda et zabaikalicus «font référence aux lieux de la découverte, la localité et la région du sud de la Sibérie»).

     

    Le site de fouilles recèle des «fossiles d’excellentes qualités datant du Jurassique moyen à supérieur» («entre 144 et 169 millions d’années avant le présent, selon des datations établies avec la méthode du potassium-argon»).

     

    Les dents de ce spécimen, long de 1,5 m, «indiquent qu’il était herbivore et les restes du bassin qu'il s'agissait d’un ornithischien primitif». De plus, sur ses pattes avant et arrière, des traces qui indiquent la présence de plumes primitives, ont pu être observées.

     

    Jusqu'à présent, les dinosaures à plumes, connus avec certitude, étaient «des saurischiens, notamment les fameux théropodes que sont Caudipteryx et Microraptor, découverts dans le nord-est de la Chine depuis le milieu des années 1990».

     

    Cette découverte n'est cependant pas une totale surprise car «des sortes de longs et intrigants filaments qui pouvaient faire penser à des plumes primitives furent déjà observés avec des restes fossilisés des ornithischiens Psittacosaurus et Tianyulong mais leur interprétation est controversée».

     

    Comme les ornithischiens sont «une branche des dinosaures séparée de celle contenant les ancêtres des oiseaux, lesquels sont cousins des saurischiens théropodes», il est probable «que la majorité des dinosaures devaient posséder des plumes et que cette caractéristique est apparue très tôt dans leur évolution», ce qui pourrait faire remonter leur émergence au Trias, il y a plus de 220 millions d’années.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Journal of Human Evolution, a permis de mettre en évidence un même type d'asymétrie de l'aire de Broca (une zone impliquée dans le langage) chez les bonobos, les Hommes actuels et les homininés fossiles indiquant «que le dernier ancêtre commun aux grands singes africains et aux Hommes actuels avait aussi un cerveau asymétrique».

     

    L’aire de Broca, qui a «été la première à être reconnue comme une aire fonctionnelle liée au langage par Paul Broca dans les années 1860», fait partie des asymétries du cerveau humain qui «suscitent l’intérêt des scientifiques depuis 150 ans en raison de leurs possibles relations avec la latéralisation manuelle, le langage et les capacités cognitives».



    L'analyse comparative ici présentée fait apparaître «un schéma différent de ce qui était auparavant décrit sur la base de données qualitatives», invalidant la discontinuité jusqu'à présent reconnue entre les grands singes et les homininés, «puisque des asymétries de forme sont présentes chez les bonobos, avec un schéma similaire à celui des Hommes actuels».

     

    Plus précisément, chimpanzés (Pan troglodytes) et bonobos (Pan paniscus) ont «des différences de schéma d’asymétrie au niveau de la troisième circonvolution frontale», alors que «le schéma observé chez les bonobos est aussi celui des homininés, indiquant la présence de ce type d’asymétrie depuis très longtemps au cours de l’évolution des primates, au moins depuis le dernier ancêtre commun des bonobos et des Hommes». De ce fait, la particularité des chimpanzés suggère «une évolution propre et illustre la plasticité du cerveau».

     

    De manière générale, une augmentation de la taille de la troisième circonvolution frontale est observée «entre les grands singes et l’Homme, ainsi qu’au cours de l’évolution humaine».

     

    Cette zone, «plus étendue sur le côté droit du cerveau et plus compacte du côté gauche», donne «l’impression d’un relief plus marqué à gauche de 'l’aire de Broca'».

     

    S'il n’est pas possible «de faire des hypothèses sur la présence du langage chez les hommes fossiles uniquement en se basant sur la forme du cerveau», cette analyse révèle cependant que «la latéralisation du cerveau au niveau des lobes frontaux, qui semble être un caractère essentiel pour l’apparition du langage, est probablement présente chez tous les homininés».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a permis d'étudier 380 galaxies et de mettre en évidence que leurs petites galaxies satellites se déplacent presque toujours dans des disques en rotation. Ces observations «mettent à mal les prédictions du modèle standard aux échelles galactiques».

     

    Si la présence de nombreuses galaxies naines autour de grandes galaxies «est connue depuis longtemps», les orbites de ces galaxies naines autour de la Voie lactée et de notre voisine Andromède posent, depuis quelques années, des problèmes d'interprétation, car «elles sont organisées en grandes structures aplaties en rotation, tandis que nos meilleurs modèles actuels de formation des galaxies, liés au modèle standard de la cosmologie, prédisent qu'elles devraient se déplacer dans toutes les directions».

     

    Il semblait donc, jusqu'à présent «que la Voie Lactée et sa voisine soient des anomalies statistiques parmi les milliards de galaxies que comptent l'Univers», comme une étude récente, dont les résultats ont été publiés dans la revue MNRAS, l'avait souligné.



    Or, l'étude, ici présentée, se basant sur le 'Sloan Digital Sky Survey' (SDSS),«un relevé couvrant un tiers du ciel et permettant d'explorer les propriétés de galaxies lointaines», montre que, pour 380 galaxies, situées entre 30 et 700 millions d'années-lumière, qui possèdent au moins deux satellites visibles, ces petites galaxies satellites apparaissent «également tourner autour de leurs hôtes».

     

    Il en résulte que, pour être en accord avec ces observations, «à peu près la moitié des galaxies satellites de l'Univers local devraient être situées dans des disques en rotation», qui «ne sont pas prédits par les modèles actuels de formation des structures dans l'Univers».

     

     

    En fait, bien que le modèle standard soit en mesure de fournir «une représentation fidèle des observations aux plus grandes échelles de l'Univers», il semble que «quelque chose de fondamental nous échappe, pour l'instant, aux échelles plus petites».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis, d'identifier, parmi des empreintes de pas fossilisées mises au jour dans l'Ouest canadien, celles de trois tyrannosaures, qui marchaient dans la même direction.

     

    Cette découverte, qui indique que ces animaux pouvaient se déplacer en bande, suggère que les tyrannosaures avaient l'instinct grégaire. Plus précisément, ces empreintes ont été découvertes en 2011 aux abords d'une falaise près de Tumbler Ridge, en Colombie-Britannique. Elles sont vieilles de 70 millions d'années environ et «auraient été préservées après avoir été recouvertes de cendres issues d'une éruption volcanique, pour réapparaître avec l'érosion de la falaise».

     

    Les fouilles «toujours en cours» ont mis au jour au total sept empreintes de tyrannosaures, qui «seraient antérieurs à la famille des tyrannosaures Rex, sachant que des animaux de cette espèce comme le dasplétosaure (lézard effrayant) vivaient en Amérique du Nord».

     

    Ces empreintes de pas parallèles à trois doigts, d'environ 50 centimètres chacune, «sont celles d'animaux d'âge adulte et de tailles différentes» se dirigeant vers le sud-est «dans une bande de 8,50 mètres de large».

     

    Alors que, «jusqu'à présent, seules des traces isolées de tyrannosaures avaient été découvertes au Canada, aux États-Unis ou encore en Mongolie», les indices recueillis montrent que ces dinosaures marchaient «en même temps dans la même direction».

     

    De plus, ces traces, caractérisant des membres très rapprochés, «une faible rotation du pied» et «une amplitude de leur foulée de l'ordre de quatre mètres», vont permettre de consolider des hypothèses crédibles sur le mode de déplacement des tyrannosaures.

     

     


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