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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a permis de mettre en lumière que les «événements ravageurs», qui ont frappé la Terre à l'Hadéen n’ont pas empêché la formation de petites oasis propices à la vie, entre chaque épisode destructeur.

     

    Lors de sa formation, il y a 4,5 milliards d’années, la Terre «est entrée dans son premier éon géologique, l’Hadéen». Cet éon, dont le nom «rappelle celui du dieu grec des Enfers, Hadès», correspond à une période de 500 millions d’années (qui représente donc, «plus de 10% de l’histoire de notre planète») durant laquelle «astéroïdes et comètes sont venus frapper la Terre et ont complètement remodelé sa surface».

     

    Alors qu'on pensait qu'en raison de ces collisions, «les conditions devaient être infernales», «des analyses menées sur les douze dernières années» conduisent à nuancer cette idée: plus précisément, l'analyse des minéraux piégés dans de minuscules cristaux de zircon, datant de l’Hadéen, fait apparaître «qu’il devait bien exister de l’eau à l’état liquide sur la planète à cette époque».

     

     

    L'étude ici présentée propose un nouveau modèle de bombardement de la Terre à l'Hadéen qui a été calibré à l'aide des informations lunaires et terrestres existantes (en particulier, grâce à l'analyse de la surface de la Lune, marquée par de nombreux cratères et aux éléments hautement sidérophiles, comme l’or, «qui ont été déposés sur Terre par ces collisions»).

     

    Il en résulte une estimation de «la masse totale accumulée sur Terre suite aux collisions», qui indique que «les impacts auraient contribué à un peu moins de 0,5% de la masse actuelle de notre planète».

     

    Les évaluations montrent qu’entre 20 et 30 collisions avec des objets larges de plus de 200 km ont eu lieu en 500 millions d’années, ce qui a dû faire fondre à plusieurs reprises «une bonne partie de la croûte et du manteau terrestre».

     

    La conclusion de ces calculs c'est que «seuls des organismes résistant aux fortes températures ont pu se développer durant les quelques moments de répit, tout de même longs de plusieurs millions d’années».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, montre que les lipides portant des chaînes polyinsaturées rendent les cellules neuronales plus sensibles à l'action de protéines qui les déforment et les découpent. Ces observations lèvent ainsi «partiellement le voile sur le mode d'action des 'omégas 3'».

    Si «la consommation d'acides gras polyinsaturés (comme les acides gras « oméga 3') est bénéfique pour la santé», car «ces effets vont de la différentiation neuronale à la protection contre l'ischémie cérébrale», les mécanismes moléculaires à la source de ces actions sont, jusqu'à présent, assez mal compris.

    Tout d'abord, il faut rappeler que, pour qu'une cellule fonctionne bien, «sa membrane doit pouvoir se déformer et se découper pour former des petites vésicules», un phénomène dénommé 'endocytose'. Ces vésicules permettent de façon générale «aux cellules d'encapsuler des molécules et de les transporter».

    Au niveau des neurones, plus particulièrement, ces vésicules, dites synaptiques, jouent «le rôle de courroie de transmission à la synapse pour le message nerveux»: plus précisément, elles se forment à l'intérieur de la cellule, «puis se déplacent vers son extrémité et fusionnent avec sa membrane, afin de transmettre les neurotransmetteurs qu'elles contiennent». Comme, «elles sont ensuite reformées en moins d'un dixième de seconde», ce mécanisme est appelé 'le recyclage synaptique'.

    Dans ce cadre, l'étude ici présentée a mis en évidence «que des membranes cellulaires ou artificielles riches en lipides polyinsaturés sont beaucoup plus sensibles à l'action de deux protéines, la dynamine et l'endophiline qui déforment et découpent les membranes». De plus, des mesures et des simulations «suggèrent que ces lipides rendent aussi les membranes plus malléables».

    De ce fait, «en facilitant les étapes de déformation et de scission nécessaires à l'endocytose, la présence des lipides polyinsaturés pourrait expliquer la rapidité du recyclage des vésicules synaptiques», ce qui confirme que l'abondance de ces lipides dans le cerveau représente un avantage majeur pour les fonctions cognitives.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society B, a permis de décrire un petit dinosaure vieux d’environ 200 millions d’années, qui est le premier dinosaure découvert dans le nord de l’Amérique du Sud (la présence de ses cousins en Argentine est, cependant, connue depuis longtemps).

    Plus précisément, ses restes fossilisés ont été trouvés «dans la formation géologique de La Quinta, dans les Andes vénézuéliennes, autrefois proche de l’équateur».

    Baptisé Laquintasaura venezuelae, cet animal, qui «devait mesurer environ 1 m de long, pour une hauteur de 25 cm», était probablement herbivore, ses dents indiquent, cependant, «qu’à l’occasion, il ne devait pas dédaigner les insectes». Cette espèce fait partie de l'ordre des ornithischiens, qui donnera naissance aux tricératops et aux stégosaures».

    Comme peu d’ornithischiens sont connus au Trias («trois espèces au Trias supérieur»), et au tout début du Jurassique, les restes de Laquintasaura venezuelae constituent «une nouvelle porte qui s’ouvre sur les premiers dinosaures et leur séparation en deux principaux groupes, ornithischiens et saurischiens».

    Cette découverte remet en question la répartition géographique des ornithischiens, car, jusqu'à présent, on supposait «qu’ils ne vivaient que dans les régions de la Pangée des moyennes à hautes latitudes, celles proches de l’équateur paraissant inhospitalières».

    De plus, les fossiles découverts laissent penser «ces petits dinosaures vivaient en troupeaux», ce «qui ferait reculer d’au moins 40 millions d’années dans le passé l’apparition de ce comportement social chez les dinosaures ornithischiens».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, grâce au réseau d’antennes (Sub-)Millimétrique ALMA, les disques protoplanétaires du système binaire HK Tauri présentent des défauts d'alignement!

    Les deux étoiles, constituant le système HK Tauri, «situé à quelque 450 années-lumière de la Terre dans la constellation du Taureau», sont jeunes («à peine cinq millions d'années et distantes d'environ 58 milliards de kilomètres» correspondant à 13 fois la distance séparant Neptune du Soleil).

    Alors que HK Tauri B, «l'étoile la moins brillante du système, est entourée d'un disque protoplanétaire visible par la tranche, qui bloque en partie la lumière en provenance de l'étoile (ce qui permet «aisément observer le disque dans le domaine visible ou proche infrarouge»), le disque de HK Tauri A, son étoile compagnon, qui «ne bloque pas la lumière en provenance de l'étoile», ne peut être étudié dans le domaine visible, car «sa faible lueur» est masquée par l'éclat de l'étoile.

    Cependant, le disque de HK Tauri A «émet un rayonnement intense dans le domaine millimétrique», de sorte que, grâce à ALMA, sa vitesse de rotation, a pu être déterminé et le défaut d'alignement des deux disques mesuré: «cet écart dépasse les 60 degrés». Il apparaît ainsi que «l'un des deux disques au moins ne se situe pas dans le plan orbital des deux étoiles».

    Si «des observations antérieures avaient révélé l'existence de ce type d'écart d'alignement orbital au sein de systèmes binaires», pour la première fois, les observations de HK Tauri, qui viennent d'être effectuées, «offrent une vision bien plus claire des processus à l'œuvre au sein de l'un de ces systèmes».

    Plus précisément, lorsque «les orbites des étoiles et les disques protoplanétaires ne sont pas exactement dans le même plan, toute planète en cours de formation est susceptible d'adopter, à terme, une orbite très excentrique et fortement inclinée».

    Or, comme à la différence de notre Soleil, «la plupart des étoiles naissent par paires», l'étude ici présentée nous fait «comprendre la raison pour laquelle tant d'exoplanètes (à la différence des planètes du Système Solaire) décrivent d'étranges orbites, excentriques voire inclinées».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans le revue PLOS BIOLOGY, a permis de découvrir une nouvelle molécule, appelée TC-2153, qui a annulé chez des souris la détérioration des fonctions cognitives induite par la maladie d'Alzheimer.

    Plus précisément, TC-2153 a «la capacité d'inhiber les effets négatifs d'une protéine appelée tyrosine phosphatase enrichie dans le striatum, ou, plus simplement, STEP»: ainsi, «durant les tests cognitifs auxquels ont été soumises les souris, celles atteintes d’Alzheimer et traitées grâce à ce nouveau composé (TC-2153) ont eu d’aussi bons résultats que les souris saines».

    La découverte de cette petite molécule inhibitrice découle, en fait, «de cinq années d’effort pour trouver un inhibiteur de la protéine STEP», car des niveaux élevés de STEP «épuisent les récepteurs des sites synaptiques», ce qui empêche le renforcement synaptique, «un processus qui permet notamment de transformer notre mémoire immédiate en mémoire à long terme».

    L'efficacité de cette molécule TC-2153, qui apporte un nouvel espoir dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer, doit maintenant être confirmée par des tests «sur d'autres modèles animaux, plus proches de l'homme».

     


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