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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, a permis de décrire le processus montrant comment des lignées de dinosaures se sont progressivement transformées pour aboutir à des oiseaux.

    Pour faire cette simulation, «1549 éléments morphologiques de squelettes de 120 espèces bien documentés de théropodes fossiles ou d'oiseaux modernes» ont été pris en compte.

    Ils représentent une période qui s'étale sur plus de 160 millions d'années, «allant d'il y a 230 millions d'années avec les premiers théropodes connus (une branche des dinosaures) jusqu'à 67 millions d'années, âge auquel on situe le premier oiseau moderne».

    Les modèles mathématiques utilisés pour cette reconstitution ont été développés à l'origine pour «simuler la dispersion géographique et la vitesse de mutation» de virus.

    Il est alors apparu que «les théropodes ayant engendré les oiseaux ont commencé à rapetisser 50 millions d'années avant l'apparition de l'archéoptéryx», alors que, sur la même période, «d'autres branches de dinosaures ne présentaient pas de changement de taille, voire, pour certains, la voyaient augmenter».

    De plus, «la vitesse des changements chez les dinosaures allant donner les oiseaux a été quatre fois plus importante que les changements évolutifs chez les autres».

    L'une des hypothèses avancées pour expliquer l'émergence des oiseaux stipule «que les arbres, leur branchage et leur cime, représentaient un espace où l'on pouvait manger et où l'on était plus à l'abri des prédateurs»: ainsi, progressivement, des animaux en colonisant ces espaces se seraient adaptés à cet environnement particulier «en devenant plus léger, plus agile».

    Il faut cependant souligner que malgré l'aspect globalement apparemment satisfaisant de la reconstitution, certains paléontologues suspectent la méthodologie utilisée d'être porteuse de confusion.

     


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    Deux études, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS (article 1 et article 2),  ont abouti à remettre en question la théorie selon laquelle l'homme de Florès ferait partie d'une nouvelle espèce d'hominidés: en effet, la nouvelle analyse des fragments des os de ce spécimen, nommé 'LB1', découvert en 2003 dans une caverne de l'île indonésienne de Florès, révèle des indices de mongolisme.

     

    Avant cela, des comparaisons des traits anatomiques de LB1, qui a vécu il y a moins de 15000 ans, avec ceux d'hominidés antérieurs, dont l'Homo erectus et l'Australopithèque, avaient «conduit de nombreux paléontologues à conclure qu'ils étaient en présence d'une nouvelle espèce», baptisée Homo floresiensis.

     

    Cependant, l'étude ici présentée met en lumière une erreur dans l'estimation initiale du volume de la boîte crânienne de 'LB1' et une sous-estimation de sa taille.

     

    Plus précisément, les nouvelles estimations indiquent que «le crâne de l'homme de Florès avait une contenance d'environ 430 millilitres, soit près de 16% de plus que calculé précédemment» et font voir que sa taille devait être de 1,26 m alors que, jusqu'à présent, on pensait qu'il mesurait environ un mètre.

     

    La nouvelle valeur de la taille du cerveau de LB1 situe l'homme de Florès dans la fourchette «d'humains modernes qui sont trisomiques et vivent dans la même région».

     

    L'erreur sur la taille de LB1 s'explique «par une extrapolation basée sur la taille plus courte du tibia du spécimen à partir d'une formule dérivée d'une population de pygmées en Afrique», mais, en fait, «cette taille correspond également aux tibias plus courts de personnes aujourd'hui diagnostiquées de trisomie 21».

     

    De plus, les analyses de cette étude ont également permis de constater «une asymétrie cranio-faciale typique des trisomiques». Ainsi, bien que «les traits anatomiques de l'homme de Florès sont inhabituels», selon ces travaux, ils n'apparaissent «pas pour autant uniques et aussi rares pour en conclure qu'il s'agit d'une nouvelle espèce d'hominidé».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, a permis de découvrir pour la première fois une émission de photons gammas en provenance de trois novæ classiques, en utilisant le télescope LAT de l'observatoire Fermi.

     

    Cette découverte relativement surprenante devrait fournir des informations sur les mécanismes d'accélération au sein de ces objets et aboutir à la détermination d’une nouvelle classe d’émetteurs gamma de haute énergie.

     

    L'étude ici présentée rappelle cependant qu'en 2010 la même collaboration avait déjà observé une émission gamma de haute énergie d'une nova symbiotique (V407 Cyg, Abdo et al., 2010).

     

    Alors que les novæ classiques correspondent à des explosions thermonucléaires «se produisant à la surface d’une naine blanche qui accrète de la matière d’une étoile de la séquence principale dans un système binaire très serré», les novæ symbiotiques «impliquent une géante rouge au lieu d’une étoile de la séquence principale».

     

    Si, pour les novæ symbiotiques, l’émission de photons gamma pourrait découler de «la présence des particules accélérées dans le choc entre l'éjecta et le vent dense de l'étoile secondaire», pour les novæ classiques cette explication ne tient pas, car les étoiles secondaires n'émettent pas de vent dense.



    Une nouvelle hypothèse est donc avancée: elle infère «la présence de chocs internes dans l'enveloppe de la nova» accélérant les particules à des vitesses relativistes.

     

     

    La nature de ces particules de haute énergie n'est pas encore déterminée, mais, pour l'instant, l'analyse spectrale autorise la possibilité que cela soit des protons ou des électrons qui expliquent le rayonnement observé.



    Comme les émissions gamma, détectées pendant une vingtaine de jours, des quatre novæ étudiées (les trois classiques et la symbiotique) sont similaires, ces observations laissent penser que «toutes les novæ sont des émetteurs de photons gamma de haute énergie pendant leur explosion».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Earth and Planetary Science Letters, a permis de mettre en lumière «une corrélation entre la taille des planètes et la composition de leur atmosphère»: plus précisément, il apparaît que «la nature des gaz émis par les volcans, qui contribuent à l’atmosphère primitive, dépend de la pression atmosphérique de la planète, elle-même liée à sa taille».

    Ainsi, lorsque la planète possède une atmosphère trop dense, cette dernière s'oppose à ce que l'eau s’échappe sous forme de vapeur de son magma, même si celui-ci est très riche en eau.

    Ce constat explique, par exemple, «pourquoi Vénus, où règne une pression atmosphérique 100 fois plus élevée que sur Terre, est aujourd’hui sèche».

    En ce qui concerne la Terre, qui est de taille et de composition similaire à Vénus, son destin aurait dû être le même: la Terre devrait le fait que «l’eau recouvre aujourd’hui plus de 70 % de sa surface» à «l’impact géant qui a formé la Lune voici 4 milliards d’années», car il «aurait soufflé l’atmosphère primitive dense, permettant la formation d’une atmosphère secondaire moins dense». De la sorte, les volcans ont pu «émettre de la vapeur d’eau, qui s’est ensuite condensée et a rempli les océans».

    Ainsi, alors que, jusqu'à présent, une planète était considérée comme 'habitable' «lorsque les conditions de température (qui dépendent de la distance par rapport à l’étoile et de la taille de l’étoile) rendaient possible l’eau liquide (et ainsi, potentiellement, la vie), l'étude ici présentée rend nécessaire d'imposer également que l’atmosphère de la planète n'a pas fait obstacle au «transfert de l’eau, par les volcans, depuis l’intérieur de la planète vers l’atmosphère».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters, et sont disponibles sur arxiv.org, a permis de découvrir, grâce au Telescope Array, qu'une proportion significative de particules cosmiques parmi les plus énergétiques provient d’une région du ciel, qualifié de 'point chaud' d’un diamètre de 40 degrés et située sous la Grande Ourse.

     

    Les rayons cosmiques retenus dans cette étude sont proches de la limite probabiliste GZK à l’énergie d'un rayon cosmique, déterminée en 1966 par les physiciens Kenneth Greisen, Georgiy Zatsepin et Vadem Kuzmin.

     

    Cette limite probabiliste résulte, en particulier, du fait que plus un rayon cosmique est énergétique plus il a de chance d'interagir avec un photon du fond diffus cosmologique, ce qui lui fait perdre de l'énergie.

     

    Ainsi, en cinq ans de mesure avec le Telescope Array, sur 72 rayons cosmiques d'énergie d'au moins 5,7 ×1019 électronvolts qui ont été enregistrées, 19 d'entre eux provenaient du point chaud déterminé par l'étude ici présentée.

     

     

    Cette proportion est, en effet, statistiquement significative, car «si les sources de ces rayons cosmiques étaient réparties de façon aléatoire, cette région n’aurait dû en émettre que quatre ou cinq».

     

    Si ce 'point chaud' n'est pas loin du plan supergalactique regroupant «plusieurs superamas de galaxies dont le superamas de la Vierge, qui contient la Voie lactée», les données sont toutefois «encore insuffisantes pour identifier précisément la source de ces rayons cosmiques».

     

     

     


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