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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a permis de mettre en évidence comment l’étalement des continents primitifs a lancé la tectonique des plaques il y a plus de 3 milliards d’années, grâce à un modèle dynamique.

     

    Des indices concernant la formation des continents ont été retrouvés au Canada, au Groenland, en Australie et en Afrique du Sud «où se trouvent les plus vieilles roches de la Terre».

     

     

    Ces vestiges apparaissent comme des curiosités géologiques car on découvre «une croûte continentale où se mélangent des types roches qui se forment aujourd'hui dans deux contextes différents: les rifts et les zones de subduction».

     

    Comme à cette époque («l’Archéen - entre 2.5 et 4.1 milliards d’années») la Terre était plus chaude et la croûte des fonds océaniques produite par les dorsales médio-océaniques devait être «2 à 3 fois plus épaisse qu’aujourd’hui», les théoriciens pensent que la subduction était quasiment impossible à ce moment-là.

     

    En effet, «cette croûte étant plus légère que le manteau dans les 100 premiers kilomètres environ, elle aurait empêché les plaques de plonger dans les profondeurs de la planète, comme cela se passe aujourd’hui (sous le Japon ou les Andes par exemple)».

     

    Ainsi, le modèle présenté dans le cadre de cette étude est dynamique: il explique la complexité des roches des vieux continents et le démarrage de la subduction» en s’appuyant sur les hypothèses corroborées par l’étude des roches archéennes, «qui disent que la Terre était plus chaude et les grands plateaux volcaniques produits sur les fonds océaniques étaient plus épais qu’aujourd’hui».

     

    Sur cette base, «le modèle propose que les plateaux volcaniques (racine surmontée d’une croûte) sont instables vis à vis de la gravité du fait de leurs racines profondes plus légères que les roches environnantes», ce qui conduit à leur étalement pendant des dizaines de millions d’années «sous la surface à la manière d’un nuage de fumée atteignant un plafond, mais beaucoup plus lentement».

     

    En s’étalant, ces plateaux volcaniques «chevauchent les roches adjacentes qui, par conséquent, s’enfoncent dans le manteau» donnant lieu à une subduction forcée «jusqu’à l’arrêt de l’étalement du continent»), tandis que les roches sous-jacentes remontent et fondent par décompression.

     

    Cette fusion des roches sous-jacentes «explique la présence de certaines des roches magmatiques rencontrées dans les régions formées pendant la période de l’Archéen, qui se mélangent avec les roches produites par la subduction».

     

    Ce nouveau cadre aux reconstitutions de l’environnement primitif de la Terre permet, grâce au seul mécanisme de l’étalement d’une province magmatique, «de comprendre à la fois le démarrage de la tectonique des plaques et la formation des premiers continents», jusqu’alors traités séparément dans les recherches scientifiques.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS BIOLOGY, a permis de montrer que l'impact de la météorite à l'origine de la disparition des dinosaures a décimé les espèces végétales à feuilles persistantes et à croissance lente comme les conifères et a favorisé la diversification des angiospermes, les plantes à fleurs qui croissent plus vite et dont les feuilles tombent.

    Pour le prouver, un millier de feuilles fossilisées d'angiospermes, conservées au musée de Denver, a été analysé. Cet échantillon couvre «une période de 2,2 millions d'années autour de la chute de la météorite», plus précisément les dernières 1,4 millions d'années du Crétacé et les 800 000 premières années de l'ère suivante, le Paléogène.

    Comme cette analyse fait apparaître clairement un changement complet de la végétation, l'explication avancée est que «les premières années du Paléogène ont été marquées par un climat très variable qui a favorisé les plantes à croissance rapide et pouvant se développer dans un milieu faiblement ensoleillé comme le houx ou le lierre».

    Dans ce cadre, les arbres à feuilles caduques, qui ont émergé en «profitant de la diminution du nombre de conifères», sont parvenus à dominer le paysage après quelques millions d'années.

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés ans la revue Nature Photonics, ont abouti à intriquer «non pas deux mais trois photons». Cette réalisation pourrait avoir des applications directes dans l'industrie informatique dans le cadre du développement des ordinateurs à mémoire quantique.

     

    En physique quantique, on dit que deux particules sont intriquées lorsqu'on on ne peut pas modifier l’état de l’une d'entre elle sans modifier l’autre, «quelle que soit la distance qui les sépare».

     

    Pour parvenir à intriquer trois photons «des détecteurs de photons ultra-rapides développés par le National Institute of Standards and Technology» ont été utilisés.

     

    Les triplets de photons ont été obtenus par la technique dite de cascade de conversion «possédaient la même polarisation verticale ou horizontale et modifier ce critère sur une particule entraînait la modification des deux autres».

     

    Du fait que les photons ont été produits «à une longueur d'onde couramment utilisé dans les télécommunications», ils peuvent être transmis par de la fibre optique, ce qui représente «un avantage pour les applications pratiques».

     

    Comme les triplets ont été formés avec un taux de 660 trios par heure, la voie est ouverte pour des développements dans l'industrie des mémoires quantiques, car précisément «la polarisation verticale ou horizontale peut représenter le 1 ou le 0 du langage binaire».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, a permis caractériser pour la première fois un dinosaure ayant de réelles caractéristiques semi-aquatiques. Nommé Spinosaurus aegyptiacus, cet animal qui vivait au Crétacé, il y a environ 95 millions d'années, est également un des plus gros dinosaures prédateurs connus.

     

    En fait, «les premiers spécimens fossiles ont été découverts il y a plus d'un siècle mais une grande partie des ossements amassés à l'époque ont été détruits durant la seconde guerre mondiale» de sorte que «sa morphologie exacte et son mode de vie demeurèrent un mystère jusqu'à la mise au jour de nouveaux fossiles qui incluent des parties du crâne, de la colonne vertébrale, de la ceinture pelvienne et des membres, dans la partie marocain du Sahara, dans le gisement de Kem Kem».

     

    L'étude ici présentée a abouti à modéliser l'intégralité du squelette d'un adulte à partir de ces fossiles. Il apparaît ainsi qu'un «mâle adulte Spinosaurus aegyptiacus mesurait près de 15 mètres de long et possédait une série d'adaptations lui permettant de passer une grande partie de son temps dans l'eau où il chassait des proies comme des requins, des dipneustes ou des poissons-scies».

     

    Ce dinosaure pouvait, en particulier, «rétracter ses narines charnues sur un site au sommet de sa tête» alors que «ses larges pieds devaient probablement lui servir pour se propulser dans l’eau».

     

    Afin de faciliter la nage, sa ceinture pelvienne et ses membres arrière «étaient aussi plus petits que ceux d’autres espèces étroitement apparentées» et «son centre de gravité était déplacé vers l’arrière».

     

    En outre, «la morphologie de la colonne vertébrale et de la queue» suggèrent «que le Spinosaurus pouvait sans doute plonger pour poursuivre des proies sous-marines» de sorte que seule sa voile recouverte de peau demeurait hors de l'eau.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Comptes Rendus de l'Académie des Sciences (Biologies), a permis de découvrir l'existence d'une nouvelle espèce de brochet, ainsi que la disparition possible d'une autre espèce en France.

     

    Alors que, pendant plus de deux siècles, on a cru «qu’il n’existait qu’une seule espèce de brochet (Esox lucius) en Europe», une nouvelle espèce (Esox cisalpinus) «a été décrite en Italie sur des critères morphologiques et génétiques» en 2011.

     

     

    A la suite de cette découverte, durant presque deux ans, les brochets de France ont été inventoriés et des spécimens collectés sur l’ensemble du territoire. Ainsi, «soixante-cinq spécimens provenant de 32 localités» et «49 autres provenant des collections du Muséum d’Histoire naturelle de Paris et de celui de Londres» ont été analysés.

     

    Il est alors apparu «que l’espèce italienne Esox cisalpinus était présente dans le Lac Saint-André dans les années 1920, ainsi que dans le Lac Léman au XIXème siècle en cohabitation avec le brochet commun». Cependant, comme «aucun spécimen récent n’a pu être trouvé», «cette espèce aurait peut-être disparue des lacs périalpins».

     

    Cette recherche a néanmoins conduit à mettre en évidence «une espèce cryptique, nouvelle pour la science, le brochet aquitain Esox aquitanicus, dont l’aire de répartition est limitée au Sud-Ouest de la France (bassins de la Charente à l’Adour)».

     

    Cette espèce «se distingue du brochet commun par une robe marbrée, un museau plus court et un nombre moins élevé de vertèbres et d’écailles sur la ligne latérale».

     

    Comme les opérations de repeuplement pourraient être «la cause de la disparition probable du brochet italien», l'étude ici présentée montre qu'il est important «de faire attention à l’origine des brochets issus des piscicultures» lors des prochaines opérations, car celles-ci «auront certainement un impact sur les populations de brochet aquitain, dont l’aire de répartition est très réduite».

     

     


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