•  

    Une étude, dont les résultats intitulés «New dinosaur (Theropoda, stem-Averostra) from the earliest Jurassic of the La Quinta formation, Venezuelan Andes» ont été publiés dans la revue The Royal Society Open Science, a permis de décrire un nouveau dinosaure théropode, baptisé Tachiraptor admirabilis, dont les restes fossilisés datés du tout début du Jurassique (datation U-Pb sur zircon par la méthode ID-TIMS) ont été retrouvés dans l’état vénézuélien de Táchira.

     

    Les restes de squelettes de dinosaures sont presque inconnus au Nord de l'Amérique du Sud, l'une des rares exceptions étant un petit affleurement dans le prolongement nord de la Cordillère des Andes, le long de la frontière ouest du Venezuela, où les strates de la formation de La Quinta renfermaient l'ornithischien Laquintasaura venezuelae et d'autres restes de dinosaures.

     

    L'étude ici présentée décrit des os isolés (iliaques et tibia) d'un petit nouveau théropode, Tachiraptor admirabilis gen. et sp. novembre, qui diffère de tous les théropodes connus antérieurement par un ensemble unique de caractéristiques de ses articulations tibiales et met en évidence que ce bipède carnivore était long de 1,5 mètre environ, du museau à pointe de la queue.

     

    Les études comparatives et phylogénétiques placent la nouvelle forme comme le taxon frère d'Averostra, un groupe de théropode qui est surtout connu au Jurassique moyen.

     

    Tachiraptor admirabilis apparaît être «un représentant des théropodes qui juste après l’extinction T-J vont évoluer par la suite pour donner les grands dinosaures carnivores que sont les allosaures et le Tyrannosaurus rex».

     

    Ainsi, selon l'étude ici présentée, «le dernier ancêtre commun aux théropodes et aux ornithischiens, dont les restes fossilisés sont encore à découvrir, devait ressembler beaucoup à Tachiraptor et Laquintasaura», ce qui constitue l'essentiel de la valeur de cette découverte.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Evidence for basaltic volcanism on the Moon within the past 100 million years» ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, a permis de montrer, grâce aux images à haute résolution «prises avec les instruments de la mission Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO)» que des épanchements de basalte «ont coulé sur la Lune il y a seulement 18 millions d'années».

    Plus précisément, il existe sur la face visible de la Lune, des zones «constituées de roches basaltiques plus jeunes que la dernière phase de formation des mers lunaires, survenue il y a 1 à 1,2 milliard d’années», qui se présentent comme «des petites taches irrégulières morcelant les mers lunaires, appelées de leur nom anglais IMP, pour
    Irregular Mare Patches».

    L'âge de ces zones «est estimé à partir du taux de cratérisation locale de la surface de notre satellite qui a été étalonné au moyen des roches ramenées par les missions lunaires» de sorte que «moins la région étudiée est couverte de cratères, plus elle est jeune».

    A partir des images exceptionnelles de LRO, «dont la résolution est de l’ordre de 50 à 200 cm par pixel», 70 IMP «dont les tailles sont comprises entre 100 et 5.000 m» ont été datés avec plus de précision, ce qui a prouvé «qu’elles sont le produit d’éruptions volcaniques survenues il y a moins de 100 millions d’années».

    L’IMP la plus jeune, qui est située à côté du cratère Sosigenes, «visible au voisinage de la Mare Tranquillitatis et au nord la baie du Sinus Honoris», se serait formée «il y a seulement 18 millions d’années, bien après la disparition des dinosaures sur Terre».

    Comme «certains sélénologues l’envisageaient depuis quelque temps», il «semble donc clair maintenant que la Lune est restée volcaniquement active bien plus longtemps qu’on le pensait et qu’elle pourrait probablement encore le redevenir dans un avenir proche, du moins à l’échelle géologique dont l’unité est le million d’années».

    De ce fait, les IMP, qui «posent de nouvelles contraintes sur les modèles de l’intérieur de la Lune» deviennent «des cibles de choix pour des missions robotisées, ou humaines, destinées à collecter de nouveaux échantillons de roches lunaires».

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «A Cenozoic-style scenario for the end-Ordovician glaciation» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de montrer grâce à l'analyse comparée d’archives sédimentaires au Maroc et au Québec que la glaciation majeure de la fin de l’Ordovicien, il y a environ 444 Ma, était composée d’une récurrence de cycles glaciaires relativement longs (probablement 1.2 million d’années), ce qui remet en cause les scénarios imaginés jusque-là.

     

    Rappelons, tout d'abord, que la dernière grande période de glaciation, «initiée il y a environ 33 millions d’années au Cénozoïque avec la croissance de l’inlandsis antarctique», culmine au Quaternaire «avec la mise en place d’inlandsis couvrant à plusieurs reprises la plus grande partie de l’Amérique du Nord et de la Scandinavie».



    Or, «à la fin de l’Ordovicien (445-443Ma), une autre glaciation d’ampleur équivalente a vu le développement d’une masse de glace sur le Gondwana», un ancien méga-continent, qui «incluait l’actuelle Afrique, alors positionnée au droit du pôle Sud».

     

    Cet inlandsis ordovicien, à son maximum d’extension, «couvrait l’intégralité du Sahara, débordant sur le Maghreb, voire l’Europe du Sud», alors que l'Amérique du Nord et la Scandinavie étaient proches des tropiques.



    L'étude ici présentée a eu pour objectif d'établir «la chronologie et les effets des cycles glaciaires de la fin de l’Ordovicien à l’échelle planétaire» en utilisant une approche de stratigraphie séquentielle permettant le décryptage, en parallèle, de deux types d’archives sédimentaires au Maroc et au Québec.

     

    Ainsi, au Maroc, «sur la frange nord du Sahara dans l’Anti-Atlas», les affleurements ordoviciens «représentent un enregistrement de la glaciation en domaine de haute latitude», tandis qu'au Québec, sur l’île d’Anticosti (golfe du St Laurent), «les sédiments de même âge représentent un enregistrement en domaine tropical, où l’impact de la glaciation se fait essentiellement ressentir sur les variations du niveau de la mer : chutes de niveau marin en période glaciaire et transgressions postglaciaires (glacio-eustatisme)».

     

    Il est alors apparu dans les deux cas, «en dépit de contextes radicalement différents, plate-forme stable à sédimentation sablo-argileuse dans l’Anti-Atlas et plate-forme carbonatée en domaine d’avant-pays à Anticosti», un parallélisme frappant entre les cycles stratigraphiques «qui s'avèrent corrélables trait pour trait, indiquant un contrôle global par le glacio-eustatisme».

     

    Grâce, en particulier, à la connaissance par ailleurs de la période de temps représentée par ces archives sédimentaires, «les trois principaux cycles stratigraphiques identifiés sur le terrain» ont pu être interprétés «comme la signature de cycles glaciaires d'origine astronomique et d’une durée d’environ 1,2 million d’années».

     

    En conséquence, «de tels cycles glaciaires longs, contrôlés par la variation cyclique de l'obliquité de l’axe des pôles terrestres, pourraient être la réponse du système climatique terrestre à des forçages tectoniques ou astronomiques intervenant en période à relativement forte concentration de CO2 atmosphérique, point commun entre les glaciations oligocène et ordovicienne».

     

    La perception «que cette glaciation passée ne correspond pas à un seul et unique événement climatique, mais inclut au contraire une succession de cycles glaciaires, permet de réviser les modèles qui ont été proposés jusqu’ici pour expliciter les relations entre changement global et biodiversité à la fin de l’Ordovicien», car «cette période voit intervenir, en parallèle de la glaciation, une double crise de la biodiversité à l’origine d’une extinction majeure, deuxième en importance après l’extinction de la limite Permien-Trias».

     

     

    De plus, les cycles géochimiques, qui sont également perturbés, «se marquent par des variations isotopiques de grande ampleur, la plus connue correspondant à une augmentation de 2 à 5‰ du 13C».

     

    Alors que, jusqu'à présent, «on considérait généralement que les deux crises successives de biodiversité étaient respectivement contemporaines de l’initiation puis de la fin de la glaciation», on constate aujourd'hui que «la crise d’extinction initiale est contemporaine de la période de déglaciation correspondant à la fin du premier cycle glaciaire».

     

    En outre, «l’excursion isotopique principale ne correspond pas à la période de maximum glaciaire comme généralement admis, mais intervient lors de la phase ultime de déglaciation succédant au troisième cycle glaciaire» et cette étude remet en cause même «le caractère présumé synchrone à l’échelle du globe des excursions isotopiques de la fin de l’Ordovicien» (pour certaines d’entre elles au moins).

     

     

    On peut donc espérer qu'avec cette chronologie révisée de la fin de l’Ordovicien, «de nouveaux modèles biogéochimiques élucideront peut-être bientôt les liens de causalité entre cycles glaciaires, crises de la biodiversité et excursions isotopiques, qui ont chacun caractérisé cette période de l’histoire de la Terre restant encore énigmatique».

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Intra-Lesional Injection of the Novel PKC Activator EBC-46 Rapidly Ablates Tumors in Mouse Models» ont été publiés dans la revue dans la revue PLOS ONE, a permis de montrer, dans des essais précliniques sur la souris, que EBC-46, une molécule extraite de la graine d’une euphorbiacée, Hylandia dockrillii (le blushwood berry, qui ne pousse qu’au nord de l’État australien du Queensland, dans les Atherton Tablelands), est efficace contre des tumeurs solides, qu'elle fait régresser en quelques heures et, semble-t-il, sans générer d'effets secondaires.

    En fait, il s'agit d'une confirmation car des essais préliminaires, qui avaient porté «sur des chiens, des chats et des chevaux» et aussi «sur des diables de Tasmanie, ces marsupiaux carnivores d'apparence canine et dont les populations sont décimées par une épidémie de cancer de la face», avaient mis en évidence son effet bénéfique «par application sur la surface de la tumeur et, surtout, par injection à l’intérieur».

    EBC-46 «serait opérante contre une large variété de cancers: prostate, sein, poumons, ou encore les mélanomes et les tumeurs dans le cou» en provoquant «une nécrose des tissus et une destruction des vaisseaux sanguins».

    Plus précisément, cette molécule «agit en activant la protéine kinase C, comme le fait un produit connu, l’ester de phorbol PMA» avec cependant, une vitesse et une efficacité plus grandes.

    Dans l'étude ici présentée, les essais précliniques sur la souris ont montré que «dans la plupart des cas, une injection unique provoque la mort des cellules tumorales en quatre heures»
    , sans effets secondaires notables, et que la régression de la tumeur est durable «dans plus de 70 % des cas».

    Dès lors, des essais cliniques vont pouvoir être entrepris chez l’Homme «puisqu’ils ont été approuvés par les autorités sanitaires d'Australie».

    Il faut cependant souligner que l’EBC-46 «n’agit que sur des tumeurs avec lesquelles cette molécule est mise en contact direct» et que son mode d’action exclut d’utiliser ce type de traitement contre les métastases.

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Eyeless Mexican Cavefish Save Energy by Eliminating the Circadian Rhythm in Metabolism» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis de mettre en évidence que les tétras mexicains (Astyanax mexicanus) qui vivent dans des grottes, économisent en éliminant tout rythme circadien de leur métabolisme près de 30 % de leur énergie par rapport aux poissons de surface.

    Cette économie d'énergie serait une adaptation qui «faciliterait leurs chances de survie dans des milieux où la nourriture est souvent en quantité limitée».

    Pour mettre en évidence cette particularité, deux groupes de tétras mexicains, poissons d'eau douce de la famille des Characidés, ont été comparés: d'un côté, les cavernicoles aveugles, habitués à l'obscurité permanente, et de l'autre les poissons de surface, habitués à la lumière naturelle.

    Ces deux groupes, «nageant à vitesse constante», ont été exposés «à des périodes alternées de lumière et d'obscurité sur 24 heures d'une part, et à des périodes de pleine obscurité, d'autre part».

    Il est alors apparu que «le taux métabolique (ou taux de consommation d'oxygène)» mesuré chez le groupe de surface était «plus élevé durant les heures correspondant à la période diurne, même dans des conditions dépourvues de lumière» que celui du groupe cavernicole d'A. Mexicanus, qui consomme, en fait, «la même quantité d'oxygène, qu'elle soit dans un milieu éclairé ou obscur, ce qui lui fait économiser 27 % de son énergie par rapport à ses congénères de surface».

    L'étude attribue ce bénéfice à l'élimination par le poisson cavernicole de son rythme circadien. Comme cette horloge interne, «réglée aux conditions environnementales», garantit que le métabolisme met à disposition de l'animal les éléments énergétiques nécessaires aux moments les plus opportuns, le problème se pose de comprendre véritablement comment le tétra mexicain sans yeux «pallie la perte de son rythme circadien».

     


    votre commentaire