•  

    Une étude, dont les résultats intitulés «A geode painted with ochre by the Neanderthal man/Une géode peinte à l’ocre par l’homme de Neandertal» ont été publiés dans la revue Comptes Rendus Palevol de l'Académie des sciences, a permis découvrir la trace la plus ancienne connue à ce jour d'un travail de mise en valeur d'une géode par un membre du genre Homo.

     

    Wikipedia définit une géode comme une «cavité rocheuse tapissée de cristaux souvent automorphes et d'autres matières minérales». Dans le cadre de la recherche ici présentée, la géode en question a été découverte «dans la couche Moustérien H (GrN 15054: 47,900+1800/–1500 BP)» de la grotte Cioarei de Boroşteni, située en Roumanie.

     

    Cette géode «de forme sphérique-ellipsoïdale» a été analysée «à l’aide d’un tomographe à résolution spéciale» pour en déterminer la structure. Comme elle a «été introduite dans la grotte à cause de son aspect insolite par rapport aux autres roches», l'attention de l’homme de Neandertal a dû être attirée «par sa morphologie, son aspect et ses traits tout à fait spéciaux».

     

    Il a pu être mis en lumière avec un «microscope digital à fibre optique» que cette géode «avait été peinte à l’ocre». Ainsi, par cet acte, l'homme de Neandertal l'a investi «d’une valeur symbolique» en lui reconnaissant «une importance esthétique».

     

    Notons enfin, que, dans la grotte Cioarei, ont été également retrouvés «à côté des échantillons d’ocre, les récipients les plus anciens utilisés pour la préparation de l’ocre, réalisés à partir de stalagmites et de croûtes stalagmitiques».

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Are empidine dance flies major flower visitors in alpine environments? A case study in the Alps, France» ont été publiés dans la revue Biology Letters, a permis de mettre en évidence que, «dans les milieux d'altitude des zones tempérées, les abeilles laissent la place aux diptères en tant que principaux visiteurs de fleurs», les plus actifs étant les Empidinae, car «plus de la moitié des plantes échantillonnées sont principalement visitées par ces insectes, qui s'avèrent donc être un élément-clé du fonctionnement des écosystèmes alpins».

     

    Si les abeilles et les bourdons (hyménoptères) «sont les principaux pollinisateurs des plantes à fleurs, aussi bien cultivées que sauvages», très souvent ils sont «accompagnés, voire remplacés, par une cohorte de pollinisateurs dits secondaires tels que des diptères, coléoptères et lépidoptères».

     

    L'étude ici présentée a cherché à identifier les pollinisateurs secondaires des plantes «dans une prairie subalpine du parc national du Mercantour», un milieu «où les abeilles sont naturellement moins abondantes».

     

    Pour cela, «la fréquence des visites de 19 plantes à fleurs par les différents groupes d'insectes a été évaluée pour construire le réseau plantes – visiteurs et déterminer les principaux visiteurs pour chacune d'elles».

     

    Il est alors apparu que «23 % seulement de ces visiteurs sont des hyménoptères contre 62 % pour les diptères» et que «plus de la moitié des visites de diptères sont dues à un seul et même groupe, celui des Empidinae». Par comparaison aux seuls abeilles et bourdons, les Empidinae «sont les principaux visiteurs de 10 des 19 plantes étudiées» contre seulement quatre pour les abeilles et les bourdons.

     

    Le groupe des Empidinae, dont «pas loin d'une centaine d'espèces a été répertoriée durant l'Inventaire Biologique Généralisé réalisé dans le parc national du Mercantour», comptent «environ 2000 espèces et ont colonisé toutes les zones tempérées ou froides de la planète (hémisphère Nord, Patagonie, Afrique du Sud, Australie du Sud-Ouest et du Sud-Est, Tasmanie comprise, Nouvelle-Zélande) et la plupart des massifs montagneux, y compris ceux des zones tropicales».

     

    Comme, dans le cadre de cette étude, «vingt-deux espèces ont été observées butinant sur le site» du Parc, ces observations suggèrent que les Empidinae, qui constituent «une composante majeure de l'entomofaune d'altitude», doivent être considéré comme «un élément-clé du fonctionnement des écosystèmes alpins» en raison de leur impact pollinisateur.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Functional Activity of Plasmid DNA after Entry into the Atmosphere of Earth Investigated by a New Biomarker Stability Assay for Ballistic Spaceflight Experiments» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis de mettre en lumière que la molécule ADN porteuse du code génétique des êtres vivants reste décryptable après un séjour dans l'espace et une rentrée atmosphérique.

     

    Afin de mettre en évidence cette résistance de l'ADN, l'expérience a consisté à déposer «sur l'enveloppe extérieure d'une fusée TEXUS-49» des «petites gouttes d'ADN plasmidique (de l'ADN circulaire retrouvée chez les bactéries)».

    Notons que les fusées TEXUS, qui «sont régulièrement lancées depuis la Suède pour des expériences scientifiques», effectuent «des vols de courtes durées où elles atteignent une altitude maximale de 270 km». Cependant, «lors de la rentrée atmosphérique, l'enveloppe extérieure est exposée à des températures d'environ 1000°c durant 780 secondes».

     

    Il a été alors constaté, après «un vol sub-orbital et une rentrée atmosphérique», que la molécule a pu être retrouvée «partout où elle était déposée» et que son «information génétique restait toujours lisible».


    Plus précisément, «l'ADN a résisté de façon différente selon l'endroit où les gouttes ont été déposées»: en effet, «les plasmides ont eu le meilleur taux de survie (53%) dans les rainures des têtes de vis et en tout 35% des molécules ont préservé leurs fonctions biologiques» puisqu'ils étaient «encore capable de déclencher la synthèse de protéines».

    Ces observations fournissent donc une preuve expérimentale «que l'information génétique codée dans l'ADN est capable de survivre aux conditions extrêmes de l'espace et de la rentrée dans l'atmosphère dense de la Terre».

     

    Elles confortent au passage «l'hypothèse de la panspermie selon laquelle la vie sur Terre a une origine extraterrestre et qu'elle a pu être transportée par des météorites ou des comètes».

     

    Plus concrètement, elles constituent «une mise en garde car les humains pourraient eux aussi contaminer les planètes qu'ils explorent en y introduisant de l'ADN», puisque les «vaisseaux spatiaux pourraient amener avec eux de l'ADN terrestre jusqu'à leur site d'atterrissage».

     

     


    2 commentaires
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «The First Myriapod Genome Sequence Reveals Conservative Arthropod Gene Content and Genome Organisation in the Centipede Strigamia maritima» ont été publiés dans la revue PLOS biology, a permis de séquencer le génome de Strigamia maritima, un myriapode d'Europe du Nord doté de 45 à 51 paires de pseudo-pattes.

      

    Rappelons que les d'arthropodes vivants aujourd'hui sont réparties en quatre catégories: «les insectes, les crustacés, les chélicérates (qui comprennent les araignées et scorpions) et les myriapodes», dont font partie, en particulier, les mille-pattes et les scolopendres.

     

    Alors, que jusqu'à présent, «aucun génome de myriapode n'avait été séquencé», l'analyse de l'ADN de Strigamia maritima a fait apparaître que, «en dépit de sa petite taille et de son apparente simplicité», ce myriapode possède «environ 15 000 gènes (22 000 pour l'homme) répartis sur 8 paires de chromosomes dont une paire géante».

     

    De leurs analyses, il résulte, de façon surprenante, «que les mille-pattes semblent avoir perdu les gènes codant pour tous les récepteurs de lumière connus utilisés par les animaux, ainsi que les gènes contrôlant le rythme circadien, l'horloge biologique» alors que «de nombreuses espèces de mille-pattes adoptent un comportement de fuite quand elles sont exposées à la lumière».

     

    Cette observation suggère que ces espèces doivent «avoir une autre façon de détecter la lumière» et également posséder «un système de régulation circadienne très différent des autres animaux».

     

    De plus, comme son génome ne semble pas avoir subi «de chamboulement profond au cours de l'évolution», il devrait «permettre de reconstruire une partie du patrimoine génétique de l'ancêtre commun à tous les arthropodes qui a vécu sur Terre il y a plus de 550 millions d'années».

     

    Ainsi, avec maintenant le génome des quatre classes d'arthropodes, une image de la constitution génétique de cet ancêtre commun pourra être esquissée.

     

    Enfin, comme «tous les mille-pattes injectent du venin pour paralyser leurs proies», il n'est pas exclu que le génome de Strigamia permette d'aboutir à l'élaboration de nouveaux médicaments lorsque seront identifiés les gènes impliqués dans la production de son venin.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude dont les résultats intitulés «A phylogenomic analysis of turtles» ont été publiés dans la revue Molecular Phylogenetics and Evolution, a permis, grâce à une nouvelle technique de séquençage de l'ADN appelée UCE (éléments ultraconservés), d'élaborer un nouvel arbre généalogique des tortues, qui les placent dans un nouveau groupe phylogénétique baptisé 'Archelosauria' dans lequel figurent également le clade des 'Archosauria' qui regroupe «leurs parents les plus proches: les oiseaux, les crocodiles et certains dinosaures».

    Plus précisément avec cette technique de séquençage des UCE, «disponible depuis 2012 mais qui commence tout juste à être utilisée par les scientifiques», l'ADN de tortues et de reptiles a pu être analysé «en se basant non pas sur quelques marqueurs comme c'est habituellement le cas mais sur plus de 2000 UCE» ce qui représente une quantité massive d'ADN.

     

    Cependant, on peut avancer que ces analyses, qui «infirment les conclusions issues de l'analyse des fossiles», ne suffiront pas elles seules à clore le débat, qui dure depuis plusieurs années, sur le bon arbre à trouver.

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires