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    Une étude, dont les résultats intitulés «Evidence for a single loss of mineralized teeth in the common avian ancestor» ont été publiés dans la revue Science, a permis de révéler que l’ancêtre commun de tous les oiseaux actuels, descendant des dinosaures carnivores, aurait perdu totalement ses dents il y a 116 millions d’années.

     

    Pour parvenir à cette conclusion, l'étude ici présentée a comparé «les génomes de 48 espèces d’oiseaux actuelles», d'une part, à ceux d’animaux ayant aussi perdu leurs dents», à savoir «trois espèces de tortues et quatre mammifères (l’armadillo à neuf bandes, le paresseux d’Hoffmann, l’oryctérope du Cap et le pangolin chinois)», et, d'autre part, à trois espèces dentues, à savoir le chien domestique, l’éléphant d’Afrique et le cachalot.

     

    Les analyses ont essentiellement porté sur six gènes, «dont l’inactivation chez la souris de laboratoire se traduit par des défauts dans la formation de la dentine et de l’émail» et dont «la mutation entraîne aussi chez l’homme des anomalies dentaires».

     

    Comme chez les oiseaux modernes, «ces gènes sont bien présents, mais sous une forme inactivée», cela prouve «que la machinerie génétique de formation des dents a été perdue sur la branche ayant donné naissance à tous les oiseaux actuels».

     

    L' évaluation du niveau d’altération de ces gènes «par rapport aux espèces où ils sont toujours actifs» permet d'estimer à 116 millions d’années environ la date où la couverture d’émail des dents a été perdue «en se fondant sur un taux de mutation moyen au fil du temps».

     

    De plus, cette étude propose un scénario évolutif en deux étapes avec, tout d’abord, «la perte des dents et le développement partiel du bec sur la partie antérieure des mâchoires» et, ensuite le développement de la partie postérieure du bec.

     

    Pour finir soulignons que cette publication fait partie d'un ensemble de travaux, dont les résultats ont été introduits par un article intitulé «A flock of genomes», paru dans la revue Science, et que des résultats complémentaires de cette recherche de grande envergure ont été également publiés dans d'autres revues.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Ultrasensitive mechanical crack-based sensor inspired by the spider sensory system» ont été publiés dans la revue revue Nature, a permis d'élaborer un capteur sonore miniature d’une très grande sensibilité, bioinspiré par un organe sensoriel dont sont pourvues les araignées de la famille des Ctenidae.

     

    En effet, ces araignées «sont capables de percevoir de très faibles vibrations à plusieurs mètres de distance», en partie «grâce aux poils qui recouvrent leur corps» mais surtout grâce «à des capteurs qui se trouvent dans leurs pattes». Ceux-ci sont constitués «de petites fentes parallèles en forme de fissures aussi appelées organes lyriformes qui sont extrêmement sensibles aux sons et aux vibrations».

     

    L'étude ici présentée est parvenue à recréer une version mécanique de cet organe en réalisant un capteur à partir d'une couche de platine, «de 20 nanomètres d’épaisseur déposée sur un polymère viscoélastique», qui a été découpée «pour imiter les fissures parallèles afin qu’elle puisse se déformer et s’étirer sous l’effet des vibrations et des ondes sonores».

     

    Le capteur mesure les perturbations d'un courant électrique envoyé sur la partie en platine: plus précisément, «lorsque celle-ci est inerte, les fissures sont fermées et le courant passe sur toute la surface», tandis que quand «une infime vibration se produit, les fissures s’ouvrent, créant une perturbation de la conductance».

     

    Ce dispositif a été testé dans plusieurs situations: par exemple, «placé sur le poignet d’une personne, il a pu «prendre un rythme cardiaque avec fiabilité». De même, au niveau du cou d'une dizaine de personnes, le capteur est parvenu à enregistrer sans difficulté les mots prononcés par chaque participant «dans un environnement sonore bruyant (92 décibels)» alors «qu’un microphone classique avait beaucoup plus de mal à isoler du bruit parasite les mots vocalisés».

     

    Ainsi, ce prototype pourrait trouver de nombreuses applications allant de la reconnaissance vocale à la détection des secousses sismiques en passant par le suivi de fonctions vitales, car il est possible de «configurer la sensibilité du capteur en fonction des applications en jouant sur la densité des fissures faites au film de platine».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Modeling pain in vitro using nociceptor neurons reprogrammed from fibroblasts» ont été publiés dans la revue Nature Neuroscience, a permis pour la première fois d'obtenir des neurones de la douleur à partir de cellules de peau.

     

    Pour y parvenir, l'étude ici présentée «a mis au point une variante de la méthode des IPS (qui valut à son découvreur, Shinya Yamanaka, le prix Nobel en 2012) consistant à reprogrammer des cellules adultes différenciées en les mettant en présence d’un cocktail de facteurs protéiques».

     

    L'élaboration de cette variante a permis de franchir l'obstacle qui faisait que la recette de Yamanaka ne fonctionnait pas en l’état «pour les neurones nociceptifs (à l'origine de la douleur)».

     

    Pour élaborer ce nouveau cocktail, il a fallu partir «d’une vingtaine de facteurs» et en enlever un à la fois, pour reproduire à chaque fois l'expérience, «avant d’arriver au cocktail minimum idéal capable de transformer des cellules de peau (fibroblastes) en nocicepteurs».

     

    Comme, jusqu'à présent, il n’existait «aucun traitement pour soulager les douleurs neuropathiques» à part «des antidépresseurs ou de la morphine, des traitements lourds non dénués d’effets secondaires», le fait «de pouvoir fabriquer à la demande cette population neuronale», constitue «l’assurance de tester des médicaments et molécules d’intérêt beaucoup plus vite et incomparablement plus efficacement».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «A Ceratopsian Dinosaur from the Lower Cretaceous of Western North America, and the Biogeography of Neoceratopsia» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis d'identifier une nouvelle espèce de dinosaure, baptisée Aquilops americanus, appartenant à la famille des cératopsidés, qui devient le plus ancien membre de sa catégorie découvert en Amérique du Nord.

     

    Les cératopsidés correspondent à la famille «des dinosaures à visages cornus» à laquelle appartient le tricératops. Le nouveau membre de cette famille qui vient d'être découvert, a été reconstitué à partir «des ossements incomplets, dont un fragment de crâne et quelques dents» retrouvés «dans un site fossilifère du Montana», la formation de Cloverly, datée entre 109 et 104 millions d'années.

     

    Il apparaît ainsi que Aquilops americanus était de petite taille («pas plus grosse qu'un corbeau» . Avec «son bec crochu, une forme allongée et des joues protubérantes» son «crâne de 8,4 cm de long» rappelle «celui d'un aigle (d'où son nom qui signifie 'tête d'aigle américain')».

     

    Comme ce dinosaure apparaît «plus proche des dinosaures à corne d'Asie que de ceux qui vivaient en Amérique du Nord», il y a dû exister au «Crétacé inférieur, il y a 113 à 105 millions d'années, une migration de dinosaures entre l'Asie et l'Amérique du Nord» ainsi que «d'autres évènements migratoires, plus tard, au cours du Crétacé» mais «pour préciser dans quelles circonstances ces transferts ont eu lieu», il sera nécessaire de «retrouver d'autres fossiles».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Stretchable silicon nanoribbon electronics for skin prosthesis» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de développer une peau artificielle visant à obtenir les réactions de la peau humaine grâce à l'intégration d'un réseau de capteurs ultra fins (400 au millimètre carré).

     

    Plus précisément, en vue de reproduire la sensibilité de l’épiderme humain, cette prothèse de peau, qui ressemble à un gant transparent, peut «s'étendre et se rétracter lorsque le patient fait un geste» car elle «est composée d’un polymère transparent, du polydiméthylsiloxane, dans lequel circulent des nanofils de silicium et d’or» formant «un réseau très dense, capable de détecter à la fois la pression, la température, l’étirement et l’humidité».

     

    Pour «supporter les étirements sans casser», le silicium a été disposé en spirale et pour que cette peau «procure un contact proche de la température de la peau humaine», des résistances la chauffent.

     

    Afin d’observer «la manière dont la peau bouge», une capture des mouvements a été réalisée en filmant une main. Par la variation des couches de cette peau artificielle, une élasticité différente est obtenue en fonction des zones de la main.

     

    Ce système sensoriel, connecté «à un réseau d’électrodes qui peuvent stimuler les nerfs auxquels une prothèse dotée de cette peau serait reliée», parvient avec 400 capteurs au millimètre carré à simuler un sens du toucher «équivalent à celui d’une main humaine».

     

    Testée chez le rat, elle a permis à l'animal de réagir, mais il est impossible «de confirmer qu'il ait ressenti les différentes sensations» que pourrait ressentir un être humain».

     

    Ce système, qui ouvre «des perspectives très prometteuses pour l’évolution des prothèses de membres», devra à l'avenir être relié à «une interface de stimulation qui sache restituer ces informations sensorielles au cerveau avec toutes les nuances qui font la complexité du toucher humain».

     

     


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