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    Une étude, dont les résultats intitulés «A possible close supermassive black-hole binary in a quasar with optical periodicity» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de détecter ce qui apparaît être le signal de la 'danse' de deux trous noirs sur le point de fusionner.

     
    C'est l'analyse des enregistrements «sur plusieurs années d’un réseau de télescopes à travers l’Amérique du Nord et l’Australie» qui a conduit à la découverte de ce «curieux signal répétitif, tous les cinq ans», en provenance du quasar PG 1302-102, «situé à 3,5 milliards d’années-lumière de la Terre, dans la direction de la constellation de la Vierge».

     

    Comme ce quasar correspond à «pas moins de deux gigantesques trous noirs sur le point de fusionner», ce serait «la 'danse' de ces deux trous noirs» qui a été mise en évidence: dans le cadre de ce phénomène, «les deux monstres se tournent autour puis se rapprochent en émettant des flots de rayons de très haute énergie, comme des rayons X et gamma».

    Cet événement, qui n’avait jamais été observé, «dure depuis plusieurs décennies au moins». Comme la théorie de la relativité générale prédit que, lors de la phase finale, «une partie de l’énergie devrait donner naissance à une 'onde gravitationnelle'» (en fait «une vibration de tout l’espace-temps qui parviendrait jusqu’à la Terre»), l'enjeu est d'arriver, pour la première fois, à la détecter au moyen des installations construites pour cela.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Mitochondrial DNA variation in the Viking age population of Norway» ont été ont été publiés dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B, a permis de mettre en lumière, grâce à l'analyse du patrimoine génétique des anciens Scandinaves, l'importance des femmes dans la colonisation des îles britanniques au Moyen-Âge.

     

    Plus précisément, cette recherche a porté sur l’ADN mitochondrial, «qui renseigne directement sur la généalogie maternelle». Il a été extrait «de 45 spécimens exploitables d’ossements anciens exhumés dans le centre et le nord de la Norvège et datés entre l’an 793 et l’an 1066». Cet ADN a été ensuite «comparé à celui d’habitants de l’Islande médiévale ainsi qu’à celui de populations modernes d’Europe».

     

    Il est ainsi apparu que «les femmes vikings ont joué un rôle central dans l’expansion et l’établissement en Atlantique nord»: en particulier, les femmes des Orcades et des Hébrides extérieures ont «contribué à la colonisation de l’Islande» ce qui «contredit une étude de 2001, qui indiquait que les colons islandais avaient fait venir avec eux des femmes gaéliques».

     

    Cette analyse, qui montre qu'un nombre significatif de femmes nordiques «a été impliqué dans l’établissement sur les petites îles» contribue à fortement nuancer «l’image d'hommes vikings prenant de force des épouses locales au fur et à mesure de leurs raids meurtriers».

     

    Comme, on sait par ailleurs que les vikings transportaient aussi du bétail, ces éléments suggèrent que la colonisation viking a été «une véritable entreprise familiale» qui englobait aussi les enfants.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Aldehydes and sugars from evolved precometary ice analogs: Importance of ices in astrochemical and prebiotic evolution» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis, en laboratoire, de mettre en évidence la formation de molécules organiques de la famille des sucres à partir de glaces analogues à celles présentes dans les nuages denses du milieu interstellaire à partir desquels se forment étoiles et planètes. 

     

    Les glaces interstellaires, qui sont les espèces moléculaires les plus abondantes à l’état solide dans les nuages moléculaires denses dont les étoiles et les planètes sont issues, subissent sous l'effet de différents processus énergétiques et thermiques «des transformations qui conduisent in fine à la formation de nouvelles molécules plus complexes» .

     

    Dans le cadre de l'étude ici présentée, les processus par lesquels ces glaces évoluent ont été reproduits par un dispositif expérimental, de sorte que ces glaces ont été soumises «à une irradiation ultraviolette et à des conditions physiques représentatives de celles du milieu interstellaire».


    Il en découle que «dix composés organiques différents appartenant à la classe des aldéhydes ont été identifiés, parmi lesquels le glycolaldéhyde et le glycéraldéhyde, deux espèces apparentées aux sucres que l’on pense pouvoir être, dans un environnement planétaire cette fois, des précurseurs dans la synthèse des ribonucléotides, eux-mêmes précurseurs pour la formation d’ARN».

     

    Ainsi, «ces composés, incorporés dans les planétésimaux (comètes et astéroïdes) d’où la matière organique du système solaire est originaire», constituent «une source potentielle pour la chimie prébiotique sur les planètes telluriques, en particulier sur la Terre primitive, suivant un mécanisme qui pourrait être universel».


    Ces recherches ont été effectuées dans le prolongement des études, publiées en 2011 et 2014 par la même équipe, qui avaient permis, à partir des mêmes glaces et dans les mêmes conditions expérimentales, l'observation «d’une production d’acides aminés, qui sont d’autres briques élémentaires de la vie».

     

    Ces expériences, qui montrent que «la chimie des glaces extraterrestres, a pu conduire à la formation d’un ensemble diversifié de molécules organiques essentielles à la vie telle qu’on la trouve sur Terre», aident à mieux cerner l’importance potentielle de l’apport de matière organique exogène «pour les conditions d’apparition de la vie sur une planète, possédant un environnement favorable».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «A new antibiotic kills pathogens without detectable resistance» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de découvrir un nouvel antibiotique qui s'est montré efficace sur des bactéries qui avaient commencé à développer des résistances aux antibiotiques classiques.


    Cet antibiotique, dénommé teixobactin, est une molécule naturelle qui a été trouvée «en passant en revue quelque 10.000 composés extraits de bactéries provenant du sol» et cultivées grâce à la mise au point d'une nouvelle méthode «permettant de cultiver des bactéries, jusque là incultivables, sur des micro-organismes en utilisant une chambre de diffusion introduite dans le sol pendant une à deux semaines».

    Les composés produits à l'aide de cette technique ont été testés un par un, «ce qui a permis de découvrir 25 antibiotiques dont le plus prometteur s'est avéré être le teixobactin».

    Testé sur des souris, ce nouvel antibiotique «s'est montré efficace sur des bactéries qui avaient commencé à développer des résistances aux antibiotiques classiques comme c'est le cas pour le Clostridium difficile, responsable de diarrhées, le staphylocoque doré, à l'origine d'intoxications alimentaires voire dans certains cas de septicémies, ou encore le Mycobacterium tuberculosis, la bactérie responsable de la tuberculose».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Evolution of the snake body form reveals homoplasy in amniote Hox gene function» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de mettre en lumière, en particulier grâce à des observations sur gènes Hox, que l'évolution des serpents n'a pas eu lieu dans le sens habituellement admis.

     

    Les serpents, qui «descendent d'un ancêtre proche des lézards à pattes», ont une colonne vertébrale «dont le nombre de vertèbres est démultiplié chez les serpents les plus longs».  

    Dans l'étude ici présentée, la forme des vertèbres chez les serpents, les crocodiliens, les lézards et les souris a été analysée et comparée à l'aide d'une méthode appelée 'morphométrie géométrique'.  

     

    Il est alors apparu que «les serpents ont conservé une différenciation vertébrale régionale semblable à celle des lézards» contrairement à ce qu'on pensait jusqu'à présent.

    En effet, même si les serpents (qui «ont beaucoup plus de vertèbres par rapport aux lézards») ont «perdu la ceinture scapulaire», ils «sont tout aussi régionalisé» à l'instar des vertébrés possédant des membres, chez lesquels la colonne vertébrale est divisée «en différentes zones délimitant le cou, le tronc et d'autres régions».

    Cette étude apporte en outre un nouvel éclairage sur l'évolution des gènes Hox qui révèle que «l'évolution n'a pas eu lieu dans le sens habituellement admis».

    Du fait que chez les tétrapodes, «la famille de gènes Hox joue un rôle crucial dans le développement des membres», on attribuait «la perte des membres des créatures serpentiformes à une altération du fonctionnement des gènes Hox voire à leur disparition du 'pool génétique' de ces animaux».

    Il n'en est rien puisque «les gènes Hox fonctionnent dans l'évolution et le développement de la colonne vertébrale chez les serpents». Cependant «ils contrôlent des changements plus subtils».  

    Surtout, il découle de ces observations que «ce ne sont pas les serpents qui ont perdu certaines expressions des gènes Hox mais les mammifères et les oiseaux qui ont augmenté l'expression de leurs gènes Hox ordinaires».

     

     


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