•  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Death by twins: a remarkable case of dystocic childbirth in Early Neolithic Siberia» ont été publiés dans la revue Antiquity, a permis de mettre au jour, en Sibérie à Lokomotiv, près du Lac Baïkal, la plus ancienne preuve d’un accouchement ayant entraîné la mort de la mère et de l’enfant.

     

    Elle découle de la découverte, dans «un cimetière préhistorique de chasseurs-cueilleurs datant de 8000 à 7000 ans», d'une sépulture recelant «le corps d’une jeune femme d’environ 25 ans décédée à la suite d’une dystocie fatale, c’est-à-dire d’une difficulté mécanique survenant lors de la naissance d’un enfant».

     

    En effet, «les squelettes partiels de deux fœtus arrivés à termes ont été retrouvés», dont l’un «était encore présent dans la région pelvienne de la mère», tandis que l’autre était en cours d’expulsion, ce qui prouve «que le décès des trois individus est survenu pendant des complications liées à l’accouchement». Ces deux fœtus constituent par ailleurs «la plus ancienne découverte archéologique de jumeaux».

     

    A ce propos, soulignons que «pour éviter qu’une femme morte en couches ne soit enterrée avec son fœtus encore vivant», les Romains «édictèrent une loi dite Lex Regia de Numa Pomilius (715-673 av. J.C) (renommée Lex Caesarea), ordonnant la pratique de la 'césarienne' sur les femmes enceintes défuntes».

     

     


    votre commentaire
  • Une étude, dont les résultats intitulés «The double-degenerate, super-Chandrasekhar nucleus of the planetary nebula Henize 2-428» ont été publiés dans la revue Nature, a permis d'identifier deux étoiles étonnamment massives, orbitant l'une autour de l'autre au cœur de la nébuleuse planétaire Henize 2-428, qui devraient progressivement se rapprocher l'une de l'autre au point de fusionner, d'ici quelque 700 millions d'années et exploser en supernova.

     

    C'est en vue de «comprendre le processus de création, par des étoiles âgées, de nébuleuses aux formes si étranges et asymétriques» que la nébuleuse planétaire Henize 2-428 a été observée au moyen du Très Grand Télescope de l'ESO.

     

    Comme deux étoiles ont été découvertes «au cœur de ce nuage lumineux étrangement asymétrique», dans un premier temps, cette découverte accrédite«l'hypothèse selon laquelle l'existence d'un système central d'étoiles doubles serait à l'origine des formes étranges qu'arborent certaines de ces nébuleuses».

     

    Dans un second temps, «d'autres observations, effectuées au moyen de télescopes installés dans les Iles Canaries», ont permis «de déterminer les orbites des deux étoiles, d'en déduire leurs masses respectives ainsi que la distance les séparant». Il est ainsi apparu «que chacune des deux étoiles est dotée d'une masse légèrement inférieure à celle du Soleil et que leur période orbitale avoisine les quatre heures».

     

    Plus précisément, cette «paire d'étoiles de type naine blanche (des restes d'étoiles très denses, de petites dimensions)», dont «la masse totale avoisine 1,8 masse solaire», s'avère être la paire d'étoiles de ce type «la plus massive découverte à ce jour, dont la fusion prochaine se traduira par une explosion thermonucléaire non contrôlée et donnera lieu à une supernova de type Ia».

     

    Alors que, jusqu'à présent, la formation de ce type de supernova «constituait un scénario purement théorique», la paire d'étoiles découverte au cœur de Henize 2-428 constitue une réalité concrète qui va avoir «des répercussions importantes sur l'étude des supernovae de type Ia, largement utilisées à des fins de mesure des distances astronomiques, et intimement liées à la découverte de l'accélération de l'expansion de l'Univers sous l'effet de l'énergie noire».

     

     


    votre commentaire
  • Une étude, dont les résultats intitulés «FISH Labeling Reveals a Horizontally Transferred Algal (Vaucheria litorea) Nuclear Gene on a Sea Slug (Elysia chlorotica) Chromosome» ont été publiés dans la revue The Biological Bulletin, a permis de démontrer qu'un gène de l'algue Vaucheria litorea, baptisé Prk, a été transféré dans un des chromosomes d'Elysia chorotica, une limace de mer friande du végétal aquatique.

     

    Si «on savait depuis les années 1970 qu'Elysia chloritica pratiquait la kleptoplastie» en volant et incorporant «dans ses cellules digestives les chloroplastes de Vaucheria litorea qu'elle consomme», qui «sont maintenues en activité durant neuf mois (bien plus longtemps que dans les algues) et donnent à l'animal sa couleur verte caractéristique», les avis divergeaient jusqu'à présent «sur la façon dont s'y prenait l'animal pour contrôler 'ses' chloroplastes».

     

    L'étude ici présentée met donc aujourd'hui en lumière que Prk «l'un des nombreux gènes d'algue nécessaire pour réparer les dommages des chloroplastes et pour les garder fonctionnels», qui «code pour des protéines chloroplastiques», est présent sur le chromosome de la limace».


    Pour parvenir à prouver le transfert du gène Prk de l'algue au gastéropode, l'étude a «notamment utilisé l'hybridation fluorescente in situ». Cette technique a fait apparaître «qu'une sonde du gène Prk s'était hybridée avec un chromosome métaphasique de l'animal au stade larvaire».

     

    Cette évolution «confère au mollusque une capacité biochimique exceptionnelle» puisqu'il peut «fabriquer à loisir et au moyen de la photosynthèse, sa propre matière organique, telle une plante, sur la seule base d'énergie lumineuse, de gaz carbonique et d’oxygène» de sorte qu'il peut «survivre dans un environnement pouvant être dépourvu de sa source habituelle de nourriture».


    Cette découverte ouvre des perspectives dans le champ de la médecine car si on détermine le mécanisme de ce transfert de gène naturel, il pourrait avoir des applications «en thérapie génique basée sur le transfert de gène pour corriger des maladies d'origine génétique».

     

     

     


    votre commentaire
  • Une étude, dont les résultats intitulés «Imperceptible magnetoelectronics» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis d'élaborer un capteur adaptable à la peau humaine, qui pourrait rendre les êtres humains sensibles aux champs magnétiques.

     

    Ce travail entre ainsi dans le cadre des recherches qui visent à développer des peaux électroniques qui, tout en mimant la peau naturelle «dans ses fonctions et son apparence», pourraient, grâce à l’électronique, être équipées de nouveaux sens.

     

    Comme «la magnétoception (ou magnétoréception) est un sens qui permet à certains insectes et vertébrés comme les oiseaux et les requins de détecter des champs magnétiques pour s’orienter et naviguer», le système magnéto-sensoriel élaboré peut permettre à l'être humain, qui ne perçoit pas naturellement les champs magnétiques, de les ressentir.

     

    Mince et pliable, il peut se porter de manière discrète dans la paume de la main: plus précisément, le support en polymères, robuste et très flexible permet au dispositif d'être «tendu à 270 % pour 1.000 cycles sans fatigue» et les capteurs, qui «font moins de 2 µm d’épaisseur» résistent «à des flexions extrêmes et au froissement sans empêcher la performance».

     

    Soulignons enfin que cette technologie pourrait non seulement être utilisée directement par l’Homme, mais aussi équiper des robots.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Using the Inclinations of Kepler Systems to Prioritize New Titius-Bode-Based Exoplanet Predictions», devraient être publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, et sont disponibles sur arxiv.org, a abouti à la conclusion, en partant de la loi empirique de Titus-Bode, que les planètes 'habitables' de notre galaxie pourraient se compter en centaines de milliards.

     

    Cet ordre de grandeur découle de la remarque que «les observations du télescope spatial Kepler comportent un biais puisque le télescope est particulièrement performant lorsqu'il s'agit de repérer les planètes relativement proches de leur étoile, mais l'est moins pour débusquer celles, plus nombreuses, qui gravitent un peu plus loin»,

     

    Or, parmi ces planètes plus difficilement détectées, il y a celles qui sont «situées dans la zone 'habitable' de leur étoile, c'est à dire une zone dans laquelle la quantité d'énergie reçue par la planète permet à l'eau d'exister sous forme liquide».

     

    Pour rectifier ce biais, il a été fait appel à la 'loi de Titus-Bode', «uniquement basée sur l'observation et qui permet de prédire approximativement à quelle distance du Soleil se calent chacune des orbites des planètes qui composent un système solaire».

     

    Soulignons que cette 'loi' «ne correspond à aucune théorie et ne peut être démontrée mathématiquement». Cependant, elle a eu une valeur prédictive, par exemple, en permettant «de déduire la période d'Uranus», et de «découvrir la planète naine Cérès».



    En appliquant cette 'loi' à «un échantillon de systèmes planétaires découverts par Kepler, contenant au moins 3 planètes (soit 151 systèmes)», les calculs ont permis «de prédire la période de 228 planètes supplémentaires et de déduire, de manière statistique, qu'il se trouve, autour de chaque étoile, en moyenne deux planètes situées dans la zone habitable».

     

    Ainsi, alors qu'une étude précédente, publiée en juin 2014, estimait, à partir d'un 'indice de complexité biologique', «qu'il existait dans notre galaxie environ 100 millions de planètes potentiellement habitables», l'évaluation nouvelle correspond à un chiffre 1000 fois plus élevé.

     

     


    votre commentaire