• Une étude, dont les résultats intitulés «The fastest unbound star in our Galaxy ejected by a thermonuclear supernova» ont été publiés dans la revue Science, a permis d'identifier l'étoile de la Voie Lactée la plus rapide: immatriculée US 708, elle voyage à la vitesse de 1200 km/s dans notre galaxie, alors que les étoiles les plus rapides connues jusqu'à présent faisaient seulement du 800 km/s et que, pour sa part, notre Soleil se déplace à 240 km/s.

    C'est «en compulsant les données recueillies pendant 59 ans par le télescope Pan-STARRS1 situé sur le mont Haleakala à Hawaii» que cette découverte a été réalisée. US 708 fait partie des étoiles hyper-véloces («des astres tellement rapides qu’ils parviennent à s’arracher à l’attraction gravitationnelle de la Voie Lactée»), qui «proviennent en général du centre de notre galaxie», car le trou noir supermassif qui s’y trouve «produit un champ gravitationnel si intense qu’il est capable d’expulser une étoile à grande vitesse».


    Cependant, comme «selon toute vraisemblance, l’étoile US 708 n’est pas issue de cette région centrale de la Voie Lactée», la question se pose de savoir d’où elle tire sa célérité record.

     

    Selon l'étude ici présentée, «l’astre faisait jadis partie d’un système d’étoile binaire en compagnie d’une naine blanche (une étoile en fin de vie ayant épuisé son carburant nucléaire)», qui «se serait mise à grossir démesurément en aspirant de grandes quantités de gaz à sa voisine jusqu’à ce que s’enclenche une réaction de fusion» menant à son explosion en supernova de type Ia. C'est cette déflagration qui «aurait alors propulsé US 708 à toute allure en direction de l’espace intergalactique».

     

     


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  • Une étude, dont les résultats intitulés «Neutral Na in cometary tails as a remnant of early aqueous alteration» ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal Letters, a conduit à la présentation d'un scénario nouveau, purement chimique, pour expliquer comment du sodium neutre est éjecté du noyau d'une comète ou des grains cométaires composés d’une large proportion de glace d’eau alors que l'on sait qu'il n’est pas stable dans l’eau liquide.

     

    En 1997, l'observation de la comète Hale-Bopp, «véritable boule de roches et de glaces», a permis de découvrir «une nouvelle queue reliée à l’émission de la raie D du sodium neutre». Cette queue de sodium neutre «est complètement différente des queues d’ions et de poussières déjà connues».

     

    Ainsi, la question se pose de savoir comment le sodium neutre est «éjecté du noyau de la comète ou des grains cométaires composés d’une large proportion de glace d’eau alors que l'on sait qu'il n’est pas stable dans l’eau liquide».

     

    Jusqu'à présent, «plusieurs mécanismes s’appuyant sur des chocs entre les particules de poussière et la pression de radiation du vent solaire ont été proposés».

     

    Dans le cadre de l'étude ici présentée, un scénario totalement différent, basé sur un processus chimique, est décrit. Il suit le cheminement chimique «du sodium piégé sous forme ionique dans les matériaux réfractaires au cours de la condensation de la nébuleuse protosolaire» jusqu’à la transformation de cet ion sodium en atome neutre «au moment de la sublimation de la glace cométaire».

     

    Ce sont des «calculs d’équilibres thermochimiques» qui font apparaître que le sodium est d’abord piégé dans les roches au cours du refroidissement de la nébuleuse protosolaire». Ensuite, «les corps parents des comètes, composés initialement d’un conglomérat de roches et de glaces, subissent une altération significative due à la chaleur dégagée par la désintégration des éléments radioactifs de courtes périodes».

     

    Il en résulte «un lessivage des roches par l’eau ainsi formée avec transfert du sodium dans la phase aqueuse sous forme d'ion Na+» de sorte que lorsque la glace se reforme, «l’ion sodium se retrouve dispersé dans des cages d’eau au sein du système cristallin».

     

    Alors, «les calculs de chimie quantique montrent que ce sodium retrouve progressivement une forme neutre au fur et à mesure que la sublimation des couches supérieures de la glace le rapproche de la surface». Il en découle qu'à la fin du processus, la couche superficielle est effectivement vaporisée, «emportant avec elle le sodium sous forme neutre».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Scanning ultrasound removes amyloid-β and restores memory in an Alzheimer’s disease mouse model» ont été publiés dans la revue Science Translational Medicine, a abouti à restaurer en partie la mémoire de souris, modèles de la maladie d'Alzheimer, grâce à une stimulation par ultrasons de certaines cellules du cerveau.


    Plus précisément, «ce traitement par ultrasons a permis d'éliminer les plaques de protéine bêta-amyloïde responsables de la dégénérescence des neurones caractéristique d'Alzheimer», puisque «75% des sujets testés auraient ainsi recouvré leurs capacités cognitives dégradées par la maladie».

     

    En fait, les ultrasons font tomber la barrière hémato-encéphalique (BHE), qui «contrôle les échanges entre le sang et le cerveau». Cette barrière, qui est une «couche étanche et protectrice de cellules» protégeant le cerveau contre les infections, a l'inconvénient de bloquer aussi les médicaments.

     

    Dans le cadre de l'étude ici présentée, cette défense naturelle a pu être pénétrée par injection de micro-bulles de gaz dans le sang «qui, vibrant sous l'effet des ultrasons, ont permis d'ouvrir une brèche».

     

    En effet, cette action provoque «une libération d'albumine» qui, en franchissant la barrière hémato-encéphalique, «stimule la microglie, une population de cellules du système immunitaire spécifiques au cerveau notamment chargée d'éliminer l'accumulation de bêta-amyloïde».

     

    Pour finir, remarquons qu'en raison de son mode d'action, cette technique pourrait être utilisée également «pour 'ouvrir' le cerveau des malades à des traitements médicamenteux jusqu'ici inefficaces, sans pour autant exposer le cerveau aux infections», car elle n'ouvre que temporairement la barrière hémato-encéphalique ce qui permet un rétablissement rapide de son rôle protecteur.

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «An upper tropospheric ‘ozone river’ from Africa to India during the 2008 Asian post-monsoon season» ont été publiés dans la revue Tellus, a permis de découvrir l'origine d’une 'rivière d’ozone' qui a circulé entre l’Afrique et le Nord de l’Inde au cours de l'automne 2008.

     

    C’est l'analyse de données du sondeur spatial IASI qui a, tout d'abord, conduit à la détection de «concentrations étonnamment élevées d’ozone (polluant et gaz à effet de serre majeur) dans la haute troposphère au-dessus de la mer d’Arabie durant l'automne 2008».

     

    Ensuite, l'analyse a permis de «mettre en évidence et suivre au quotidien, depuis l’Afrique de l'Est et jusqu’au nord de l’Inde, un important transport d’ozone» baptisé 'rivière d’ozone', car les concentrations mesurées d’ozone «étaient deux fois plus élevées à l’intérieur (70 à 80 ppbv) qu’à l’extérieur de cette 'rivière'» (Notons que si des événements de ce type ont déjà été observés dans le passé, c'est la première fois que des mesures spatiales permettent d’en suivre un avec une résolution journalière).

     

    Des modèles météorologiques ont alors pu «montrer que cet épisode était lié à la formation, au-dessus de la mer d'Arabie, d'un vent fort et très confiné de type 'jet'».

     

    En outre, l'étude «des données précises collectées dans le cadre du projet MOZAIC-IAGOS par des sondeurs placés sur les avions de ligne qui, effectuant la liaison Hyderabad-Francfort, avaient traversé la 'rivière d’ozone'» a confirmé le passage de cette 'rivière' «au-dessus de la côte nord-ouest de l'Inde et les estimations de concentrations d’ozone réalisées à l’aide des données IASI».

     

    Pour «déterminer, à l'échelle du globe, les régions de provenance possible des masses d'air», une première série de simulations «a été réalisée à l’aide du modèle de dispersion lagrangien FLEXPART».

     

    Elle indique que ces masses d'air «n’ont pu arriver que d’Afrique centrale et d’Asie du Sud et que les seules sources possibles pour cet ozone étaient donc les feux de végétation et les éclairs africains ainsi que la pollution asiatique, qui toutes trois conduisent à la formation d’oxydes d’azote (des précurseurs de l’ozone)». En outre, «aucune intrusion d’air stratosphérique n’a été mise en évidence au cours de ces simulations».

     

    Ensuite, une deuxième série de simulations, consistant «à injecter dans le modèle des traceurs à durée de vie limitée, représentatifs des précurseurs de l'ozone présents dans cette région, et à analyser leur transport par les vents et la convection», a été mise en œuvre «avec le modèle météorologique à aire limitée Méso-NH, sur un domaine comportant l’Afrique et l’Asie du Sud, régions identifiées par FLEXPART comme regroupant l'essentiel des sources probables de la 'rivière d'ozone'».

     

    Il est ainsi apparu que «la principale source conduisant à la formation de cette 'rivière d’ozone' est l’émission d’oxydes d’azote par les éclairs au-dessus de l’Afrique centrale».

     

    Comme, par ailleurs, l’air stratosphérique est «un air sec contenant peu de monoxyde de carbone», le caractère troposphérique de cette source «est confirmé par les fortes valeurs d’humidité relative (analyses météorologiques) et de concentrations de monoxyde de carbone (mesures IAGOS) au sein de la 'rivière d’ozone'».

     

    Cette étude remettant en question «les études antérieures qui mettaient en avant les injections de masses d'air stratosphériques comme source principale des pics d’ozone du même type observés dans la haute troposphère au-dessus de la mer d'Arabie», l'analyse à venir de toutes les données obtenues par IASI dans cette région va permettre «de déterminer la récurrence et l’intensité des événements de type 'rivière d’ozone' qui se sont produits durant cette période».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The search for a subsurface ocean in Ganymede with Hubble Space Telescope observations of its auroral ovals» ont été publiés dans la revue Journal of Geophysical Research, a permis, grâce à des observations faites au télescope spatial Hubble, de mettre en évidence sous l'épaisse croûte glacée de Ganymède, la plus grosse lune de Jupiter et du Système solaire, un océan plus vaste que tous ceux de la Terre réunis.

     
    En fait, «dès les années 1970, les planétologues soupçonnaient déjà, sur la base de modèles d'étude de grandes lunes, que Ganymède, découverte en 1610 par Galilée, pourrait posséder un océan», mais, aujourd'hui, les dernières indications fournies par Hubble, apportent «les meilleures preuves» de l'existence de cet océan.

     

    Auparavant, «la sonde Galilée, qui a étudié Jupiter et ses nombreuses lunes pendant huit ans pour la NASA, avait effectué six survols rapprochés de Ganymède, détectant un champ magnétique en 2002», ce qui constituait la première indication appuyant «l'hypothèse de l'existence d'un océan, mais ses observations avaient été trop brèves pour le confirmer complètement».


    Pour leur part, les nouvelles observations faites avec Hubble, à partir des rayonnements ultraviolets, «ont permis de détecter et d'étudier des aurores boréales dans les régions polaires de Ganymède», qui sont provoquées, comme sur la Terre, par le champ magnétique .

     

    Du fait que Ganymède est «sous l'influence du champ magnétique de Jupiter, dont elle est proche», à chaque modification du champ magnétique de Jupiter, correspond une modification des aurores boréales sur Ganymède.

     

    L'observation de celles-ci conduit à prouver «l'existence d'un vaste océan d'eau salée sous la croûte», car comme l'eau salée est conductrice d'électricité, le mouvement de l'océan influence le champ magnétique de cette lune de Jupiter.

     

    Il est ainsi apparu que cet océan, qui a même pu, dans un lointain passé, communiquer avec la surface, «a une profondeur de 100 kilomètres, dix fois plus que ceux de la Terre, et est enterré sous une croûte de 150 kilomètres formée pour l'essentiel de glace». En tout cas, cette confirmation renforce les espoirs de découvrir de la vie au-delà de la Terre.

     

     


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