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    Une étude, dont les résultats intitulés «Tracing the Route of Modern Humans out of Africa by Using 225 Human Genome Sequences from Ethiopians and Egyptians» ont été publiés dans la revue The American Journal of Human Genetics (AJHG) a abouti à la conclusion, a partir de l'analyse de 100 Égyptiens et 125 Éthiopiens d’aujourd’hui que c'est via l’Egypte et le Sinaï, que Homo sapiens sapiens est sorti d’Afrique, entre -100000 ans et -50000 ans.

     

    C'est la «plus grande proximité génétique des génomes égyptiens avec ceux des Européens et des Asiatiques» qui conduit à affirmer que «l’Égypte aurait été comme le dernier 'arrêt' de nos ancêtres avant qu’ils ne se déploient partout dans le monde».

     

    Cette conclusion que 'le passage nord' ait été la voie majeure empruntée par Homo sapiens sapiens «pour se déployer hors de leur berceau africain» contredit «l'autre hypothèse, soutenue jusqu’à présent par des archéologues» qui stipule «que les migrants préhistoriques avaient suivi la 'route sud', partant d’Éthiopie, empruntant les eaux peu profondes du détroit de Bab el Manded puis la péninsule Arabique pour gagner l’Asie notamment».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «An early modern human from Romania with a recent Neanderthal ancestor» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de faire apparaître, grâce à des analyses génomiques, que le jeune homme du fossile Oise 1, daté d'environ 40.000 ans et découvert il y a 13 ans dans la grotte de Pestera cu Oase ('la caverne aux ossements') au sud-ouest de la Roumanie (Carpates), est le fruit du croisement entre un Homo neanderthalensis et un Homo sapiens sapiens, qui remonterait à quatre à six générations avant sa naissance.

     

    Rappelons tout d'abord que, dès sa découverte, en 2002, «le fossile Oase 1, qui se résumait en tout et pour tout à une mâchoire, avait provoqué une passionnante controverse»: en effet, cette mandibule présentait des caractères archaïques «notamment des dents de sagesse très fortes et un petit orifice sur la face interne présent chez la moitié des hommes de Néandertal».

     

    Alors que, jusqu’ici, «l’analyse d’ADN anciens et modernes menée par les généticiens de l’institut Max Planck à Leipzig» laissaient penser qu’Homo neanderthalensis et Homo sapiens sapiens s’étaient 'croisés' de façon marginale, il y a 150.000 à 80.000 ans au moins, au Moyen-Orient», ces analyses ADN bouleversent l’histoire des rapports entre nos deux espèces, car le «croisement remonterait à quatre à six générations, pas plus, avant la mort du jeune homme, il y a 40.000 ans environ.

     

    Ainsi, cette découverte fondamentale «appuie la thèse jusqu'à présent minoritaire (portée par l'anthropologue américain Erik Trinkaus de l’université de Washington (États-Unis)) selon laquelle les hommes modernes et les hommes de Neandertal se sont accouplés sur le tard en Europe, lors des quelques milliers d’années où les deux espèces ont cohabité, aux alentours de 40.000 ans».

     

    Soulignons pour finir que les morceaux, également retrouvés dans la grotte d’Oase, d’un crâne d'un adolescent de 15 ans, dénommé Oase 2, sont sans doute aussi les restes d'un 'deuxième métis' car ils affichent «un mélange de traits néandertalien et moderne, impossible à expliquer autrement que par un croisement».

     

     

     


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    Deux études, dont les résultats intitulés «Quasi-periodic oscillations in accreting magnetic white dwarfs» ont été publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics (I. Observational constraints in X-ray and optical, II. The asset of numerical modelling for interpreting observations), ont permis de modéliser un phénomène énigmatique d'oscillations quasi-périodiques présent à la surface d'étoiles 'naines blanches' fortement magnétiques, appelées 'polars'.

     

    Rappelons tout d'abord que lorsque «le Soleil aura épuisé toutes ses ressources nucléaires», son cœur s’effondrera «sous l’action de la gravité en un astre très dense ayant une masse proche de celle du Soleil mais dans un volume équivalent à celui d’une planète comme la Terre» devenant alors une 'naine blanche'.

     

    On estime aujourd'hui «que près de 10% des étoiles de la Galaxie se sont déjà transformées en 'naines blanches', dont certaines «sont très fortement magnétiques avec un champ magnétique plus de dix millions de fois plus intense que celui du Soleil» de sorte que «lorsqu’elles sont en orbite autour d’une autre étoile», ces naines blanches magnétiques, dénommées 'polars', «aspirent la matière qui tombe en chute libre jusqu’à leurs pôles dans ce qui est appelé une 'colonne d’accrétion', région cylindrique mesurant quelques centaines de kilomètres de rayon».

     

    Plus précisément, la matière en chute libre dans cette colonne «atteint des vitesses supersoniques de l’ordre de 1000 km/s créant un phénomène d’onde de choc, analogue au 'bang' des avions supersoniques» de telle sorte que «cette onde de compression ralentit brutalement la matière qui s’échauffe et peut alors rayonner autant d’énergie qu’au cœur d’une étoile, principalement sous forme de rayons X, ultraviolets et lumière visible».

     

    Comme «entre 1982 et 1997, des variations de luminosité rapides ont été découvertes dans la lumière visible de cinq de ces polars, suggérant l’existence d’instabilités» les recherches ici présentées ont eu pour objectif de «comprendre l’origine de ces instabilités présentes dans ces étoiles fortement magnétiques».

     

    Dans une première étape, «des simulations numériques très précises du processus physique complexe de l’onde de choc due au déplacement de la matière dans la colonne d’accrétion des polars» ont été produites, qui ont fait apparaître, dans la majorité des cas, «de fortes instabilités se traduisant par une oscillation importante de la hauteur du choc au-dessus de la naine blanche et donc de la luminosité en rayons X». De plus, pour la première fois, «un choc dit 'secondaire' qui est 'réfléchi' par la surface de la naine blanche lorsque la matière percute l’étoile» a été mis en évidence.

     

    Dans une seconde étape, «la présence de ces oscillations rapides, dont les périodes peuvent varier de 0,1 à 10 secondes» a été recherchée «dans un ensemble de polars observées en rayons X par le satellite européen XMM-Newton», sans qu'aucune des oscillations rapides n’ait pu être révélée, parmi les 24 polars étudiées, ce qui semble mettre en doute aujourd’hui «la validité des modèles standards sur le comportement des colonnes d’accrétion dont la physique est pourtant considérée comme bien maîtrisée».

     

    Ces résultats vont désormais pouvoir être confirmés «grâce à l'utilisation de lasers de haute énergie qui permettront dans un avenir proche de reproduire en laboratoire des conditions physiques analogues à celles rencontrées à la surface des naines blanches».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Active volcanism on Venus in the Ganiki Chasma rift zone» ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, a permis de conclure que les instruments de la sonde européenne Venus Express ont fourni en 2008 des mesures qui indiquent de manière très convaincante que l’on a surpris une éruption volcanique sur Vénus ayant duré au minimum quelques jours.

     

    Alors que la surface de Vénus est «profondément marquée par des processus volcaniques qui l’ont bouleversé il y a environ 500 millions d’années», comme l'a révélé le radar de la mission Magellan de la NASA, la question se pose de savoir si Vénus fait toujours partie du «petit club des corps du Système solaire volcaniquement actifs ».

     

    Ce serait logique puisque «a priori, le stock d’éléments radio-actifs et la quantité de chaleur d’accrétion initiale de Vénus sont comparables à ceux de la Terre», mais, comme il faut être prudent dans les généralisations, car, par exemple, il n’y a pas de signes de tectonique de plaques sur Vénus «alors qu’on aurait pu naïvement s’attendre à en trouver», rien ne vaut une preuve concrète.

     

    Grâce à l'étude ici présentée, cette preuve semble exister, puisque «l'instrument VMC (Venus Monitoring Camera) qui permet d’observer dans l’infrarouge proche la surface de Vénus à travers son atmosphère» a détecté «des variations importantes d’émissions de nature thermique sur une échelle de quelques jours»: plus précisément, quelques «zones d’une région baptisée Ganiki Chasma, à proximité des Ozza Mons et Maat Mons» sont devenues «nettement plus chaudes, avant de se refroidir rapidement».

     

    Cependant, si «en raison de la difficulté à faire des observations à travers l’atmosphère de Vénus, même avec VMC, les images obtenues suggèrent que l’éruption s’est produite sur une surface dont la taille est d’environ 100 km», il s’agirait, en réalité, plutôt «d’un phénomène volcanique qui se serait produit sur une surface d’environ 1 km» dont la température aurait passé de 480 °C à 830 °C.

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The ancestry and affiliations of Kennewick Man» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de révéler que l’Homme de Kennewick, l’un des plus importants vestiges humains jamais découverts en Amérique du Nord (vieux de 8500 ans), contrairement à ce qui avait été affirmé jusque-là, est étroitement lié aux Amérindiens actuels.

     

    Les ossements de l'Homme de Kennewick avaient été découverts en 1996 par deux promeneurs au bord de la rivière Columbia, près de Kennewick, dans l’État de Washington. Comme, dès sa découverte, les datations radiocarbone, ont révélé qu’ils sont «d’une grande ancienneté», une querelle s'est très vite développée entre les anthropologues et les tribus locales d'Amérindiens qui exigent que leur soient restitués les restes de 'L’Ancien' afin de l'inhumer «avec les rituels qui lui sont dus».

     

    Cependant, du fait qu'en 1998, une analyse a indiqué qu'avec «sa face étroite et son crâne allongé», cet homme possède «des caractéristiques morphologiques caucasoïdes –et non mongoloïdes comme chez tous les Indiens», la position des communautés indiennes s'en était trouvée relativement affaiblie.

     

    Ce n'est désormais plus le cas avec l'étude ici présentée, car l'analyse génomique, effectuée sur l'ADN extrait d’un des métacarpes de la main de l'Homme de Kennewick, prouve clairement le lien entre celui-ci et les Amérindiens actuels.

     

     

     


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