•  

    Une étude, dont les résultats intitulés «The Solar Twin Planet Search II. A Jupiter twin around a solar twin» sont publiés dans la revue Astronomy and Astrophysics et sont disponibles sur arxiv.org, a permis d'identifier, au moyen de l'instrument HARPS, qui équipe le télescope de 3,6 mètres de l'ESO à l'Observatoire de La Silla au Chili, une planète semblable à Jupiter en orbite autour de l’étoile HIP 11915, semblable à notre Soleil, cette planète étant située à la même distance que Jupiter l’est du Soleil.

     

    Du fait que «les théories actuelles stipulent que la formation de planètes de masse voisine de celle de Jupiter influe grandement sur l'architecture des systèmes planétaires», cette découverte «laisse entrevoir la possibilité que le système de planètes en orbite autour de cette étoile soit similaire à notre propre Système Solaire». En outre, comme «HIP 11915 a le même âge que Soleil», sa composition, proche de celle du Soleil, suggère «l'existence de planètes rocheuses plus proches de l’étoile».

     

    Ainsi, alors que «HIP 11915 constitue, à l'heure actuelle, l'étoile la plus susceptible d'abriter un système planétaire semblable au nôtre», des nouvelles observations plus poussées «sont requises pour confirmer et contraindre cette découverte».

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «In situ evidence for continental crust on early Mars» ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, a permis de découvrir, grâce à la microsonde laser ChemCam qui équipe le robot Curiosity, la première preuve concrète de l’existence d’une croûte continentale ancienne sur Mars.

     

    Cette découverte a pu être faite parce que «le cratère de Gale, formé il y 3,61 milliards d'années» constitue «une véritable fenêtre sur les roches primitives de la planète rouge», puisque ses parois, qui «contiennent des fragments de roches très anciennes (environ 4 milliards d’années)», offrent «une coupe géologique naturelle sur 2 à 3 kilomètres d’épaisseur», alors que, jusqu'ici, les spectromètres des sondes en orbite en n'analysant «que la surface sur quelques dizaines de micromètres (millionièmes de mètres)» ne donnaient à voir que des roches basaltiques sombres «qui sur Terre forment le plancher océanique».

     

    L'étude ici présentée a donc analysé, grâce à ChemCam, «les images et les données chimiques de 22 de ces fragments rocheux» plus clairs et il est apparu que ce sont des «roches légères, riches en feldspaths et parfois en quartz, similaires à la croûte continentale granitique rencontrée sur Terre» (elles «ressemblent beaucoup aux complexes TTG (Tonalite-Trondhjemite-Granodiorite), les roches prépondérantes dans la croûte terrestre à l’ère archéenne (il y a plus de 2,5 milliards d’années)»).

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Observation of J/ψp resonances consistent with pentaquark states in Λ0bJ/ψKp decays» (disponibles sur arxiv.org) ont été soumis pour publication à la revue Physical Review Letters, a permis la découverte d’une catégorie de particules appelées pentaquarks, dans le cadre de l'expérience LHCb auprès du Grand collisionneur de hadrons du CERN.

     

    Rappelons tout d'abord que «notre compréhension de la structure de la matière a été révolutionnée en 1964, quand le physicien Murray Gell-Mann, des États-Unis, a proposé une distinction entre deux catégories de particules: d’une part les baryons, qui comprennent les protons et les neutrons et sont composés de trois objets possédant des charges fractionnaires appelés quarks, et d’autre part les mésons, qui sont composés de paires quark-antiquark».

     

    En fait, ce modèle permet également «l’existence d’autres états composites de quarks, notamment des pentaquarks composés de quatre quarks et d’un antiquark», mais, jusqu’ici, «en plus de cinquante ans de recherches expérimentales» cette configuration «n’avait encore jamais été observée».

     

    L'étude ici présentée a «cherché des états pentaquark en examinant la désintégration d’un baryon appelé Λb (Lambda b) en trois autres particules, un J/ψ-(J-psi), un proton et un kaon chargé». Ainsi, l'analyse du spectre des masses du J/ψ et du proton a fait apparaître «que leur production faisait parfois intervenir des états intermédiaires», qui ont été dénommés «Pc(4450)+ et Pc(4380)+, le premier apparaissant sous la forme d’un pic clairement visible dans les données, tandis que le second est nécessaire pour décrire entièrement les données».

     

    L'examen toutes les possibilités pour ces signaux conduit à conclure «qu’ils peuvent être expliqués uniquement par des états pentaquark» formés «de deux quarks u, d’un quark d, d’un quark c et d’un antiquark c».

     

    Si l'expérience LHCb est parvenue à faire cette découverte alors que les recherches de pentaquarks antérieures «n’ont pas obtenu de résultats probants», c'est qu'elle «a été en mesure de chercher des pentaquarks à partir de nombreux angles différents, et que toutes les observations ont mené à la même conclusion».

     

    Le prochain objectif est de comprendre la façon «dont les quarks sont liés à l’intérieur des pentaquarks», car ils «pourraient être liés étroitement» ou, au contraire «être liés faiblement et former une sorte de molécule méson-baryon, dans laquelle le méson et le baryon seraient sensibles à une force forte résiduelle semblable à celle qui lie les protons et les neutrons à l’intérieur des noyaux».

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «The microbiota regulates type 2 immunity through RORγt+ T cells» ont été publiés dans la revue Science, a permis de mettre en évidence la manière dont le microbiote intestinal (les bactéries présentes dans nos intestins) peut influer sur l'équilibre de notre système immunitaire en bloquant, par exemple, les mécanismes allergiques.

     

    Rappelons tout d'abord que lors d'une 'attaque' par un agent infectieux extérieur, deux cas sont à distinguer: d'une part, «en présence de microbes (bactéries, levures), ce sont des cellules de l'immunité dite de 'type 3' qui entrent en jeu», tandis que, d'autre part, «en cas d’infection par des agents de plus grande taille (vers parasites, grosses molécules allergènes)», une immunité cellulaire de 'type 2', qui participe au déclenchement de l’allergie, est sollicitée.

     

    Les bactéries intestinales joue, en fait, le même rôle qu'une infection par des bactéries provenant du milieu extérieur en stimulant les cellules immunitaires de type 3, qui, elles-mêmes bloquent l'action des cellules immunitaires de type 2, impliquées dans l'allergie.

     

    Comme l'étude ici présentée a, en particulier, montré «que l'absence de bactéries intestinales chez la souris conduit à des réponses de type 3, et par conséquent à une dérégulation des réactions immunitaires de type 2 associées aux phénomènes allergiques», le renforcement des réactions de type 3 pourrait être une piste thérapeutique pour «bloquer les cellules immunitaires de type 2 responsables d’allergie».

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Preparation and use of varied natural tools for extractive foraging by bonobos (Pan Paniscus)» ont été publiés dans la revue American Journal of Physical Anthropology, a permis d'évaluer la capacité des bonobos (Pan paniscus) à employer des outils.

     

    Comme cette compétence s'exprime «rarement en milieu naturel du fait de la facilité d'accès à la nourriture, et requiert un environnement expérimental propice», l'étude ici présentée a travaillé sur un échantillon de 15 individus, constitué de singes résidant en captivité (zoo) ou semi-captivité (parc naturel).

     

    Plus précisément, des matières premières naturelles ont été fournies à ces bonobos et ils ont été incités à effectuer des tâches, jamais rencontrées auparavant, dans un cadre expérimental simulant des contextes qui nécessitent des efforts de récupération spéciaux des ressources naturelles: on leur a ainsi fait voir que les aliments ont été enterrés sous terre ou insérés dans les cavités des os longs.

     

    Il est apparu alors que, pour «déterrer une friandise enfouie, ou de faire levier sur une pierre cachant une récompense», «près de la moitié des animaux ont immédiatement utilisé les bâtons, cailloux et cornes mis à disposition», sans aucun mode d'emploi.

     

    De plus, certains bonobos se sont «montrés capables d'utiliser les pierres en guise de marteaux, et parfois même d'enchaîner plusieurs séquences techniques», a l'instar de l'un d'entre eux qui «n’a pas hésité à affûter le bâton avec ses dents, avant de s’en saisir comme d’un pieu» pour affronter l'expérimentateur.

     

    Notons que les meilleures performances, réalisées par les bonobos en semi-captivité par rapport à celles des bonobos en captivité, doivent pouvoir s'expliquer par des différences dans leurs conditions de vie.

     

    Ces expériences, qui montrent que ce savoir-faire, partagé avec les chimpanzés (Pan troglodytes) et l’être humain, s’il n’est pas mobilisé en milieu naturel, reste ancré «de façon innée» chez le bonobo, amènent l'étude à conclure que «notre ancêtre commun avec le bonobo et le chimpanzé devait, lui aussi, être doué de ses mains». Ainsi, comme les techniques de recherche de nourriture des bonobos ressemblent à certaines de celles attribuées aux hominidés oldowayens, les bonobos devraient pouvoir servir à l'avenir de modèles de référence.

     

     

     


    votre commentaire