-
Une étude, dont les résultats intitulés «The role of clade competition in the diversification of North American canids» ont été publiés dans la revue PNAS, a abouti à imputer à l'arrivée en Amérique du nord de gros chats, lointains cousins du chat, venus d'Europe et d'Asie, la disparition des Borophaginés et Herperocyoninés, cousins du chien.
Comme la famille des canidés est originaire d'Amérique, qui était jadis en particulier peuplée de «sous-familles aujourd'hui éteintes, comme les Borophaginae et les Hesperocyoninae», l'étude ici présentée a procédé à une analyse statistique de près «de 1500 fossiles prélevés en Amérique du nord, appartenant à trois sous-familles : les borophaginés, herperocyoninés, et les caninés, regroupant les renards, chiens et loups contemporains».
Ainsi, alors qu'on pouvait s'attendre «à ce que les changements climatiques soient la cause majeure de l'évolution de la biodiversité», il est apparu «que c'est la compétition entre différentes espèces carnivores qui a joué le rôle le plus important» dans la disparition des Borophaginae et des Hesperocyoninae .
Plus précisément, ce sont «les barbourofelidés (aujourd'hui disparus, physiquement proches du tigre à dents de sabre) et les félidés (qui regroupent aujourd'hui les grands lions comme les petits chats) provenant d'Asie, qui, en arrivant sur le continent américain «il y a respectivement 15 et 25 millions d'années» (comme en témoigne la datation des fossiles retrouvés), ont été responsables du «déclin des deux sous-familles éteintes de canidés».
L'explication est que félidés et canidés occupant «la même place dans la chaîne alimentaire» (»celle d'un prédateur, s'attaquant à un nombre de proies limité»), les félidés archaïques étaient de bien meilleurs chasseurs «que ces lointains cousins des loups dans l'écosystème nord-américain».
votre commentaire -
Une étude, dont les résultats intitulés «Kepler 453 b—The 10th Kepler Transiting Circumbinary Planet» ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal et sont disponibles sur arxiv.org, a permis de découvrir que l'exoplanète Kepler-453b, une planète en orbite autour d’un système binaire, est une des rares planètes répertoriées qui se trouvent dans une 'zone d’habitabilité'.
Plus précisément, l'étude ici présentée indique que Kepler-453 b, qui fait 6.2 rayons terrestres, orbite autour d'une binaire à éclipses en 240,5 jours avec une faible excentricité. La binaire Kepler-453 se compose d'une étoile de 0,94 masse solaire et de son compagnon de 0,195 masse solaire qui ont une période orbitale de 27,32 jours.
Les transits ne sont visibles que 8,9% du temps et le plan de l'orbite de la planète est en précession rapide (la période de précession est d'environ 103 années). Il apparaît qu'avec une période de 8,8 fois celle de la binaire, la planète est bien en dehors de la zone d'instabilité dynamique.
Du fait que Kepler 453b est situé dans la zone habitable du système binaire, elle devient la troisième des 10 planètes orbitant autour d'un système binaire, répertoriées par Kepler, à être dans ce cas. Par ailleurs l'étude souligne «que des planètes en orbite autour des étoiles doubles doivent être bien plus fréquentes» que les découvertes faites jusqu'à présent, puisqu'une grande fraction des étoiles fait partie des systèmes doubles.
votre commentaire -
Une étude, dont les résultats intitulés «A giant ring-like structure at 0.78<z<0.86 displayed by GRBs» sont publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society et sont disponibles sur arxiv.org, a mis en évidence que 9 sursauts gamma (GRBs , pour Gamma Ray Bursts), tous situés à environ 7 milliards d’années-lumière de la Voie lactée (ils ont explosé durant une même période de temps de l’ordre de 250 millions d’années), formaient une sorte d’anneau dont le diamètre angulaire sur la voûte céleste est d’environ 36°, ce qui représente en gros 70 fois le diamètre de la pleine Lune.
Comme ces 9 GRBs, qui «sont supposés être le produit d’explosions d’étoiles sous forme d’hypernovae ou bien de collisions d’étoiles à neutrons», composent une structure qui «doit s’étendre sur plus de 5 milliards d’années-lumière», ils représentent «une anomalie du point de vue de la cosmologie standard» car, selon des calculs «la taille maximale des structures observables devrait être de 1,2 milliard d’années-lumière».
En résumé, si cette inhomogénéité de la répartition de la matière était confirmée «à une échelle où est censé s'appliquer le fameux Principe Cosmologique», elle poserait un problème car ce principe stipule qu’à une certaine échelle de distance «la distribution de matière et d’énergie est identique en tout lieu dans le cosmos observable».
votre commentaire -
Une étude, dont les résultats intitulés «Endogenous Glucagon-like Peptide-1 Suppresses High-Fat Food Intake by Reducing Synaptic Drive onto Mesolimbic Dopamine Neurons» ont été publiés dans la revue Cell Reports, a permis de mettre en lumière le rôle de l’hormone Glucagon like peptide-1 (GLP-1) dans les comportements alimentaires relatifs aux aliments riches en matières grasses.
Rappelons tout d'abord qu'on divise aujourd’hui que les mécanismes de régulation qui contrôlent l’alimentation en deux grandes catégories: d'une part, celle induite par la simple sensation de faim et, d'autre part, «celle due au plaisir de manger qui se rapproche plus d’une addiction» (liée au circuit de la récompense au niveau du cerveau», elle «serait principalement responsable de l’obésité»).
En vue de comprendre «quels sont les mécanismes impliqués dans ce circuit de la récompense en général et dans celui de la régulation du comportement alimentaire en particulier», des tests sur des souris ont été réalisés pour déterminer «quelles hormones intervenaient dans ces mécanismes».
Il est alors apparu «que lorsque le taux de l’hormone Glucagon like peptide-1 (GLP-1) était réduit dans le système nerveux central des souris, ces dernières consommaient plus de nourriture riche en graisses» et qu'en l’activant, «elle modifiait les communications entre les neurones du circuit de la récompense, donc ceux responsables des comportements addictifs» de sorte «que les souris consommaient moins de nourriture et, mieux encore, qu’elles avaient perdu la préférence pour les aliments riches en matières grasses».
Cette étude ouvre donc «une perspective intéressante qui pourrait avoir des implications sur les comportements alimentaires mais également sur d’autres comportements addictifs comme l’abus de drogues et toutes les toxicomanies».
votre commentaire -
Une étude, dont les résultats intitulés «Galaxy And Mass Assembly (GAMA): Panchromatic Data Release (far-UV—far-IR) and the low-z energy budget» sont publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society et sont aussi disponibles en pdf , a permis, grâce à l'analyse d'un échantillon constitué de plus de 200 000 galaxies, de fournir l'estimation la plus précise à ce jour de la production d'énergie au sein de l'Univers proche.
Ce travail de recherche, qui «s'inscrit dans le cadre du projet Galaxies et Assemblage des Masses (GAMA), le sondage multi-longueurs d'ondes le plus étendu jamais réalisé», a fait appel à «nombre de télescopes parmi les plus puissants au monde, tels les télescopes de sondage VISTA et VST de l'ESO, installés à l'Observatoire Paranal au Chili» ainsi que «deux télescopes spatiaux de la NASA (GALEX et WISE), et un télescope spatial de l'Agence Spatiale Européenne (Herschel)».
Afin de «mieux comprendre le mode de formation ainsi que les processus d'évolution des différents types de galaxies», les données du sondage, «aujourd'hui mises à disposition des astronomes du monde entier», contiennent «les mesures de l'énergie libérée par chaque galaxie à 21 longueurs d'onde différentes, depuis l'ultraviolet jusqu'à l'infrarouge lointain».
Du fait que «le Big Bang s'accompagna de la création de toute l'énergie de l'Univers, dont la matière renferme une fraction sous forme de masse» et que, en brillant, «les étoiles reconvertissent une partie de leur masse en énergie, comme l'indique la célèbre équation d'Einstein E = mc², le projet GAMA «a permis de cartographier et de modéliser la quantité totale d'énergie produite au sein d'un volume étendu de l'espace, à notre époque ainsi qu'à diverses époques passées».
Si, «l'étiolement progressif de l'Univers est connu depuis la fin des années 1990», l'étude ici présentée «montre que ce processus s'opère dans l'ensemble des longueurs d'onde comprises entre l'ultraviolet et l'infrarouge lointain» et «confirme que la quantité d'énergie produite à l'heure actuelle dans une portion de l'Univers représente la moitié environ de ce qu'elle était voici deux milliards d'années».
votre commentaire