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Une étude, dont les résultats intitulés «Comparative phylogenetic analyses uncover the ancient roots of Indo-European folktales» ont été publiés dans The Royal Society Open Science, suggère que l'origine de certains contes de fées remonteraient à l’Age du Bronze.
Pour parvenir à cette conclusion, l'étude ici présentée a fait appel «aux méthodes statistiques et phylogénétiques comparatives habituellement utilisées en biologie de l’évolution pour analyser les relations existant entre des contes». Ainsi, 275 contes ont été réunis et réduits à 76 structures de base («certains contes n’étant que des variantes») pour en analyser «l’évolution au sein des langues indo-européennes».
C'est «en construisant un arbre des contes»,qu'il est apparu «que plusieurs d’entre eux, issus de lointaines traditions orales, étaient bien antérieurs aux époques supposées de leur apparition dans la littérature, à savoir généralement l’époque de la Renaissance au 16e siècle»: par exemple, «La Belle et la Bête pourrait ainsi être née il y a 4000 ans, alors que le thème de Faust, présent dans Le forgeron et le diable, de Hans-Christian Andersen, serait vieux de 6000 ans».
Notons, cependant, que cette méthodologie, déjà utilisée pour le conte du 'Petit Chaperon rouge', reste pour le moment relativement discutée.
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Une étude, dont les résultats intitulés «2MASS J18082002−5104378: The brightest (V = 11.9) ultra metal-poor star» ont été publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics et sont disponibles en pdf sur arxiv.org, a permis de découvrir, grâce à deux télescopes d’ESO, que l'étoile immatriculée 2MASS J18082002–5104378 est une rare relique de l’époque de la formation de la Voie lactée.
Plus précisément, 2MASS J18082002–5104378 «a été remarquée en 2014 par le télescope New Technology Telescope» de l’ESO, puis observée avec le Very Large Telescope. A partir de ces données, il est apparu «que, au contraire des étoiles jeunes comme le Soleil, cette étoile montre une très basse abondance en métaux (les éléments chimiques plus lourds que l’hydrogène et l’hélium)».
D'ailleurs, «ces éléments manquent tellement qu’on appelle cette étoile une UMP (ultra metal-poor star en anglais)». De plus, «elle est la plus brillante UMP jamais découverte)». Si «ce type d’étoile était courant dans l’univers primordial» créé juste après le Big Bang, aujourd’hui les étoiles pauvres en métaux sont «rares dans notre galaxie (eso1132) et dans les autres galaxies voisines».
La découverte de 2MASS J18082002–5104378 fournit donc aux astronomes «une précieuse opportunité pour étudier les premières étoiles qui sont nées dans notre galaxie», les étoiles de Population III.
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Une étude, dont les résultats intitulés «Radiocarbon dating of silica sinter deposits in shallow drill cores from the Upper Geyser Basin, Yellowstone National Park» ont été publiés dans la revue Journal of Volcanology and Geothermal Research, a permis de découvrir, grâce à une datation au carbone 14, que les célèbres geysers et sources chaudes du parc de Yellowstone, aux États-Unis, étaient déjà en activité il y a 10.000 ans.
Rappelons tout d'abord que le parc de Yellowstone est célèbre, en particulier, par les manifestations de l'activité hydrothermale résultant de son supervolcan comme celle du «fameux Old Faithful ('vieux fidèle' en anglais)» qui produit «l'un des plus grands jets d'eau chaude et de vapeur au monde, environ toutes les 90 minutes».
Indiquons également que «l'eau des systèmes hydrothermaux de Yellowstone est le plus souvent saturée en dioxyde de silicium en solution». Ces eaux siliceuses déposent cette silice, «lorsqu'elles se refroidissent», en «tapissant les parois d'une roche nommée geysérite, une forme de silice amorphe hydratée».
Comme, dans ces dépôts, sont piégés «des pollens provenant des arbres et des plantes des alentours, des fragments de charbon de bois provenant des incendies des forêts du voisinage et même les films biologiques des extrêmophiles qui vivent dans ces eaux siliceuses», il est possible d'extraire des matériaux organiques contenant du carbone 14 «en dissolvant des échantillons de geysérite provenant de ces couches».
C'est ainsi qu'au moyen d’un spectromètre de masse du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL), l'analyse des isotopes de ce carbone a permis de conclure «que la région entourant le Old Faithful est en activité continue depuis le début de l’Holocène, c'est-à-dire depuis 10.000 ans».
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Une étude, dont les résultats intitulés «A nearby young M dwarf with a wide, possibly planetary-mass companion» sont publiés dans la revue MNRAS et sont disponibles en pdf sur arxiv.org, a permis de découvrir que la planète 2MASS J2126-8140, découverte en 2008, effectue une révolution complète autour d'une naine rouge en un million d’années environ.
Dans un premier temps, la planète 2MASS J2126-8140 (en fait, 2MASS J21265040-8140293), située à 104 années-lumière et dont la masse correspond à environ 12 à 15 masses de Jupiter, avait été considérée comme une planète errante.
Comme il est apparu que 2MASS J2126-8140 restait à la même distance d'une naine rouge immatriculée TYC 9486-927-1, l'étude ici présentée a montré, dans un second temps, en comparant le mouvement des deux astres, «qu’ils étaient gravitationnellement liés» alors qu'ils «sont incroyablement éloignés à plus de 6.900 unités astronomiques (1 UA=149,6 millions de Km) l’un de l’autre, soit trois fois plus que la dernière paire étoile/planète lointaine identifiée jusqu’ici» («à titre de comparaison, Pluton est située a, à peine, 32 UA du Soleil»).
Il en résulte que le système de TYC 9486-927-1 devient ainsi de loin, le plus large jamais répertorié. Cependant, le lien entre les deux astres est tellement ténu qu'une étoile voisine peut facilement l’interrompre.
Pour expliquer «la présence d’une planète de cette taille aussi éloignée de son étoile», on peut avancer l'hypothèse «que 2MASS J2126-8140 a pu se former dans un autre système stellaire duquel elle a été éjectée avant d’être capturée par sa nouvelle étoile», car «il n’y a aucune possibilité que ce système se soit formé comme le système solaire à partir d’un large disque de matières et de gaz».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Genome-wide nucleosome specificity and function of chromatin remodellers in ES cells» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de mettre en évidence le fonctionnement des 'remodeleurs de chromatine', des enzymes-clé dans les cellules dont le rôle est de faire accéder la machinerie cellulaire aux gènes.
Rappelons tout d'abord que notre génome, qui «comprend environ 30 000 gènes», est « 'comprimé' dans un noyau d’une dizaine de micromètres seulement». Comme «l'expression correcte des gènes est nécessaire pour définir l’identité et la fonction des cellules au cours du développement embryonnaire et de la vie adulte» et comme «moins d’un quart des gènes sont exprimés uniformément dans toutes les cellules de l’organisme» alors que les autres gènes, plus spécialisés, sont «exprimés uniquement dans certains tissus et certaines cellules spécifiques», chaque type cellulaire est «confronté à l’énorme challenge de correctement exprimer chacun de ses gènes».
Plus précisément, l'organisation en chromatine du génome («'chapelet' de nucléosomes composés de l’ADN génomique enroulé autour d’un cœur de protéines»), qui permet la compaction du génome, pose «de nombreux problèmes à la cellule, car l’ADN est rendu inaccessible à la plupart des enzymes, notamment les ARN polymérases, qui doivent transcrire le génome en ARN, en amont de la synthèse protéique nécessaire à l’expression de l’identité et de la fonction cellulaire».
Pour résoudre ces difficultés, la nature a inventé les remodeleurs de chromatine, qui interviennent pour ouvrir la chromatine, afin de rendre accessible l’ADN. Si leur existence était déjà connue, leur mode opératoire était jusqu'à présent inconnu.
L'étude ici présentée démontre «que les remodeleurs se lient sur des nucléosomes bien précis, situés de part et d’autre du début (appelé le promoteur) de chaque gène». Ils «agissent en imposant une dynamique constante au niveau des nucléosomes sur lesquels ils sont liés, laquelle participe activement à la régulation du génome en permettant le recrutement des enzymes responsables de la transcription».
Ainsi, dans le cadre des nombreux mécanismes cellulaires à l’œuvre «pour définir l’identité et la fonction des cellules au cours du développement embryonnaire et de la vie adulte», les remodeleurs favorisent ou en interdisent «l’accessibilité de l’ADN au niveau du début des gènes».
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