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Une étude, dont les résultats intitulés «Deep-time evolution of regeneration and preaxial polarity in tetrapod limb development» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de découvrir que la salamandre a eu, il y a 300 millions d’années, des prédécesseurs tétrapodes en ce qui concerne la régénération, qui n’étaient cependant pas ses ancêtres directs.
Rappelons tout d'abord que «la salamandre est un cas doublement étrange dans l’histoire de l’évolution» parce que, d'une part, «elle est le seul tétrapode actuel connu capable de régénérer ses pattes et sa queue (le lézard, par exemple, ne régénère que sa queue)» et que, d'autre part, «son développement diffère de celui des autres tétrapodes» puisque «les premiers doigts qui se forment chez la salamandre sont les deux doigts les plus antérieurs (les plus proches de la tête), alors que chez tous les autres tétrapodes actuels connus, ces doigts se forment en dernier».
En vue de savoir si ces deux spécificités étaient liées, l'étude ici présentée a cherché à «retracer le développement d’espèces éteintes» en rassemblant les fossiles, espèce par espèce, qu'on classe «du plus jeune individu au plus âgé grâce à leur ossification» dans le prolongement de travaux précédents qui avaient montré, en 2007, «qu’un amphibien du Paléozoïque (il y a environ 300 millions d’années), Apateon, avait un développement des doigts similaire à celui des salamandres».
C'est ainsi que ce type de développement a été «retrouvé chez deux autres amphibiens de la même époque, Micromelerpeton et Sclerocephalus, mais plus éloignés de la salamandre dans l’arbre phylogénétique des tétrapodes» ce qui suggère que cette propriété existait «chez leur dernier ancêtre commun, à la tête d’un large groupe les englobant (les temnospondyles), voire chez un ancêtre plus lointain».
Comme la régénération des membres «se repère grâce aux malformations qu’elle introduit», de telles anomalies ont pu être détectées chez Micromelerpeton, «signe que cet amphibien en avait bien la capacité» de sorte qu'on peut avancer que la régénération des membres existait aussi «il y a 300 millions d’années, soit 80 millions d’années avant le premier fossile connu de salamandre.
Par ailleurs, il est également apparu «que deux amphibiens aussi anciens, les microsaures, Hyloplesion et Microbrachis, régénéraient leur queue selon un processus similaire à celui à l’œuvre chez la salamandre». Or, du fait que «dans l’arbre des tétrapodes, les microsaures sont bien plus proches des amniotes, la branche qui englobe les mammifères et les sauropsides (oiseaux, tortues, crocodiles, serpents, lézards…), que des salamandres et de Micromelerpeton», on aurait pu s'attendre à «trouver un mécanisme de régénération plus proche de celui du lézard».
Plus précisément, «lorsqu’un lézard perd sa queue, celle qui repousse n’est pas aussi perfectionnée que la première», car, même si «formée d’un unique tube de cartilage, elle reste fonctionnelle comme balancier», elle «n’a plus la souplesse de la queue d’origine, constituée de vertèbres articulées», alors que la salamandre «produit une queue identique à celle amputée, avec vertèbres, muscles et innervation» («lors de sa régénération, elle apparaît comme un fin filament qui se segmente peu à peu, et c’est cette signature que les biologistes ont retrouvée sur les fossiles des deux microsaures»).
Il en résulte que «la capacité à se régénérer est probablement un trait bien plus ancien que 300 millions d’années».
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Voici un récapitulatif, correspondant à la fin du quatrième trimestre 2015, des catalogues d'exoplanètes présentés par le site:
Au 31 décembre 2015, les catalogues de ce site donnaient:
Général:
2041 planètes, 1293 systèmes planétaires, 504 systèmes planétaires multiples
Vitesse radiale:
631 planètes, 472 systèmes planétaires,111 systèmes planétaires multiples
Transits:
1274 planètes, 722 systèmes planétaires, 370 systèmes planétaires multiples
Microlentille:
43 planètes, 41 systèmes planétaires, 2 systèmes planétaires multiples
Imagerie:
63 planètes, 58 systèmes planétaires, 3 systèmes planétaires multiples
Chronométrage:
23 planètes, 18 systèmes planétaires, 4 systèmes planétaires multiples
TTV(variation de temps de transit):
5 planètes, 5 systèmes planétaires, 0 systèmes planétaires multiples
Non confirmées:
200 planètes, 178 systèmes planétaires,18 systèmes planétaires multiples
A partir de ces données et de données précédentes, j'ai calculé les
Taux de variation suivants:
Comparaisons par rapport aux années précédentes,
en particulier par rapport à 2014
Proportion de
% 2011
% 2012
% 2013
% 2014
% 2015
Rejets cumulés d'exoplanètes par rapport aux exoplanètes proposées cumulées
(Ensemble + rejetés)
16,8
%
17,9
%
15,7
%
9,73
%
8,92
%
Proportion d'exoplanètes cumulées
% 2013
% 2014
% 2015
détectées par vitesse radiale par rapport à l'ensemble
51,0%
31,54%
30,92%
observées par transit par rapport à l'ensemble
40,7%
62,75%
62,42%
détectées par microlentille par rapport à l'ensemble
2,5%
1,83%
2,11%
détectées par imagerie par rapport à l'ensemble
4,4%
2,75%
3,09%
détectées par chronométrage par rapport à l'ensemble
1,4%
0,97%
1,13%
détectées par
TTV par rapport à l'ensemble
-
0,16%
0,24%
Proportion de
% 2011
% 2012
% 2013
% 2014
% 2015
Systèmes planétaires du catalogue des détections par vitesse radiale par rapport aux exoplanètes détectées
81,4%
78,8
%
75,5
%
75,04
%
74,80
%
Systèmes planétaires multiples du catalogue des détections par vitesse radiale par rapport aux systèmes planétaires détectées
14,8%
18,7
%
22,4
%
23,69
%
23,52
%
Ces données succèdent à celles mises en ligne le trimestre précédent:
Il faut également rappeler tout l'intérêt du travail présenté sur le site PHL (Planetary Habitability Laboratory): il porte à la connaissance du public des statistiques variées sur les exoplanètes:
Le pointage des mondes potentiellement habitables doit être tout particulièrement souligné:
Pour finir, voici trois tableaux tirés d'une partie de ces données qui montrent leurs variations en comparaison avec le trimestre précédent.
Systèmes
Nombres de planètes au 30
sept. 2015
Taux de variation
sur un an
Nombres de planètes au 31
déc. 2015
Taux de variation
sur un an
1 planète
725
8,53%
761
10,13%
2 planètes
324
2,86%
328
2,82%
3 planètes
106
6,00%
105
3,96%
4 planètes
33
0,00%
36
9,09%
5 planètes
14
7,69%
14
7,69%
6 planètes
4
0,00%
4
0,00%
7 planètes
1
0,00%
1
0,00%
Classement suivant la température
Nombres de planètes au 30 sept. 2015
Taux de variation annuelle
Nombres de planètes au 31 déc. 2015
Taux de variation annuelle
Ensemble des compagnons planétaires
1942
6,94%
1977
6,29%
Systèmes planétaires
1203
6,93%
1249
7,49%
Exoplanètes chaudes
1520
4,61%
1563
5,18%
Exoplanètes tièdes
154
12,41%
159
11,97%
Exoplanètes froides
227
6,57%
243
10,96%
Exoplanètes non classées
13
0,00%
12
-7,69%
Habitabilité
Nombres de planètes au 30 sept. 2015
Taux de variation
annuelle
Nombres de planètes au 31déc. 2015
Taux de variation
annuelle
Exoplanètes potentiellement habitables
31
47,62%
31
40,91%
Exolunes habitables prédites
33
17,86%
35
16,67%
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