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Une étude, dont les résultats intitulés «A 36,000-Year-Old Volcanic Eruption Depicted in the Chauvet-Pont d’Arc Cave (Ardèche, France)?» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a abouti à associer les gerbes rouges du 'Sacré-Cœur', un des panneaux ornés de la grotte Chauvet-Pont-d’Arc, ainsi que d'autres marques de doigts qui dessinent des faisceaux sur les parois tendres de cette grotte, à des éruptions de volcans tout proches du Bas-Vivarais.
Alors que, jusqu'ici, le site de Çatalhöyük, en Turquie, vieux de 8000 ans, était considéré comme recelant la plus ancienne représentation d’une éruption, 'ces feux d’artifice', absolument «uniques dans les grottes ornées aurignaciennes» correspondraient à des fontaines de laves ayant coulé il y a 36000 ans, «selon une datation qui concorde avec celle de l’occupation humaine de la caverne».
Plus précisément, des coulées des volcans du Vivarais de type strombolien «ont été datées grâce à des isotopes d’argon, à environ 36000 ans, une période compatible avec la première occupation humaine de la grotte». En fait, la vérification «que les gerbes dessinées remontaient bien à la même époque» a aussi pu être effectuée, «car certaines d’entre elles sont prises en sandwich entre d’autres dessins au charbon de bois, qui peuvent être précisément datés au carbone 14».
Ces représentations peuvent d'ailleurs s'expliquer: en effet, «pour les hommes du paléolithique, des chasseurs-cueilleurs qui avaient rapporté dans la grotte des matériels provenant des bords du Rhône», voir, «depuis les collines qui surplombent la grotte» ces proches contrées (à 35km au nord-ouest) «en proie aux fureurs volcaniques», avait de quoi les inciter à immortaliser cet événement d'exception.
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Une étude, dont les résultats intitulés «DISCOVERY OF FIVE CANDIDATE ANALOGS FOR η CARINAE IN NEARBY GALAXIES» ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal, a permis, grâce à l'analyse des données des télescopes Spitzer et Hubble, d'identifier cinq Eta Twins potentielles dans quatre galaxies, situées entre 15 et 18 millions d’années-lumière de la Terre.
Rappelons tout d'abord que les étoiles massives produisent «en leur sein de grandes quantités d’éléments chimiques et les distribuent dans l’espace lorsqu’elles finissent leur vie sous forme de supernovae». Pour sa part, Eta Carinae, qui fait partie d'un groupe d'au «moins une douzaine d’étoiles, 50 à 100 fois plus massives que le Soleil» situé à 7500 années-lumière de la Terre dans la nébuleuse de la Carène, a généré en 1840 une énorme éruption qui, sans être une supernova, «a projeté dans l’espace l’équivalent de dix masses solaires».
Il en a résulté un voile de matières et de gaz qui a formé la structure de l'Homoncule, faite de deux lobes symétriques «sans équivalent dans la Galaxie». Comme cette explosion «reste encore mystérieuse», afin d'en apprendre plus sur Eta Carinae, «les astronomes comptent sur l’observation d’astres similaires, qu’ils appellent Eta Twins (jumelles)». Pour cela, un «portrait robot des émissions de l’étoile (qui pourrait être binaire voire triple)» a été dressé en vue de disposer d'une «empreinte optique et infrarouge qui puisse être identifiée ailleurs».
Alors qu'une première enquête, réalisée entre 2012 et 2014, n'avait «pas permis de retrouver d’étoiles semblables, preuve de leur rareté», l'analyse des données des télescopes Spitzer et Hubble a permis d'identifier, en 2015, cinq Eta Twins potentiels «dans quatre galaxies lointaines, situées entre 15 et 18 millions d’années-lumière». Cependant, pour avoir la certitude qu'il s'agit bien d'Eta Twins, «il faudra attendre l’envol du télescope James Webb» qui devrait avoir la capacité de trancher.
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Une étude, dont les résultats intitulés «Flexibility of diet and habitat in Pleistocene South Asian mammals: Implications for the fate of the giant fossil ape Gigantopithecus» ont été publiés dans la revue Quaternary International, a permis de révéler que le régime alimentaire du gigantopithèque, un pongidé ayant vécu du Miocène au Pléistocène et qui serait proche des ancêtres de l’ourang-outang, était exclusivement végétarien.
Notons tout d'abord que les mensurations du gigantopithèque sont assez mal connues «du fait de la rareté des fossiles retrouvés, essentiellement des dents»: les estimations donnent une taille maximale entre 1,80 et 3 m, pour un poids de 200 à 500 kg. La forêt était son habitat, mais sa masse imposante semble au premier abord «difficilement compatible avec un mode de vie arboricole», car les branches «auraient cédé trop souvent» sous son poids.
Comme plusieurs hypothèses ont été avancées sur son régime alimentaire (végétarien, carnivore, alimentation exclusivement à base de bambous, comme les pandas actuels), l'étude ici présentée a cherché à trancher: pour cela «procédé à une analyse isotopique du carbone contenu dans l’émail» de dents de spécimens provenant de différentes collections et a comparé ces résultats aux analyses de primates actuels.
Il est ainsi apparu que si «cette composition isotopique est différente de celle des omnivores et de celle des carnivores», elle «est également éloignée de celle des mangeurs de bambous»: ainsi, les gigantopithèques, qui vivaient uniquement dans la forêt etaient exclusivement végétarien, sans être«spécialisé dans le bambou».
Son habitat forestier pourrait d'ailleurs expliquer «le déclin de ce grand singe (qui était représenté, semble-t-il, par plus d’une espèce)». En effet, le Pléistocène étant marqué «par un changement climatique majeur, avec une baisse des températures», dans les régions asiatiques où vivaient ces grands primates arboricoles, les forêts ont reculé au profit de la savane. Cette régression des forêts a donc «eu raison de ces grands animaux», qui devaient dépendre «d’une offre abondante de nourriture».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Theropod courtship: large scale physical evidence of display arenas and avian-like scrape ceremony behaviour by Cretaceous dinosaurs» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, laisse penser que des dinosaures mâles semblent avoir séduit les femelles en creusant des trous avec leurs pattes pour démontrer leur capacité à faire un nid.
Plus précisément, l'étude ici présentée a identifié, «sur quatre sites, dans des zones de l’État du Colorado où ont vécu des théropodes, un groupe de dinosaures qui comprend notamment le fameux Tyrannosaure mais aussi les ancêtres des oiseaux», des «marques de labourage du sol, parfois grandes comme une baignoire, laissées sur des couches de grès sablonneux datant du Crétacé (145 à 66 millions d’années)».
Comme ces creux, «au nombre de plusieurs dizaines», rappellent ceux que laissent certains oiseaux modernes nichant au sol (par exemple le Macareux moine et l’autruche) «lorsque les mâles se lancent dans des démonstrations de creusement de nids pour impressionner les femelles», ces marques fossilisées suggèrent que «des dinosaures 'en chaleur' se sont peut-être rassemblés là il y a des millions d’années pour se reproduire et faire leur nid à côté».
Alors que, jusqu'ici, «les scientifiques n’avaient pu que spéculer sur les rituels d’accouplement chez les dinosaures», pour la première fois, «une preuve physique de ces parades nuptiales» a été retrouvée, les autres hypothèses envisagées, comme la possibilité que cela aurait pu être de véritables nids, ayant été rejetées.
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Une étude, dont les résultats intitulés «Hydrothermal vent fields and chemosynthetic biota on the world's deepest seafloor spreading centre» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis d'identifier dans une zone de la fosse des Caïmans, appelée le Von Damm Vent Field (VDVF), un nouveau type de cheminée, constituée de talc (silicate de magnésium) au lieu d’autres minéraux sulfurés plus habituels.
Rappelons tout d'abord qu'habituellement, les sources hydrothermales apparaissent «dans les zones où les plaques tectoniques s’écartent»: plus précisément, à ces endroits l’eau de mer s’infiltre sous les planchers océaniques «où elle est réchauffée par le magma et d’où elle ressort ensuite par les cheminées, chargée de minéraux dissous».
En ce qui concerne VDVF, la situation apparaît différente. Cette zone, située au centre de la fosse des Caïmans (ouest de la mer des Caraïbes) «qui accueille le plus profond fumeur connu, à près de 5 000 mètres de profondeur», regroupe «plusieurs dizaines de cheminées hydrothermales, situées à 2 300 mètres de profondeur», mais dans ce site qui «abrite une faune semblable à celle trouvée au niveau de la dorsale médio-Atlantique», les minéraux et la chimie «y sont différents de toutes les autres cheminées connues».
Comme «le VDVF émet un flux de chaleur très important d’environ 500 mégawatts», ce qui est «beaucoup plus que prévu compte tenu du fait que cette zone est située loin d’une grande collection magmatique, sur les pentes d’une montagne sous-marine et non au niveau d’une séparation entre deux plaques», le positionnement inhabituel de ce 'champ de ventilation' suggère «que d'autres structures semblables ailleurs dans le monde peuvent avoir été négligées» ce qui pourrait fausser les évaluations actuelles «de l’impact hydrothermal sur les océans».
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