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Une étude, dont les résultats intitulés «A New 13 Million Year Old Gavialoid Crocodylian from Proto-Amazonian Mega-Wetlands Reveals Parallel Evolutionary Trends in Skull Shape Linked to Longirostry» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis de montrer qu'un crocodile, qui existait encore il y a 13 millions d'années dans les marécages américains du Miocène, constitue la preuve de l'existence d'une évolution parallèle entre deux espèces semblables, mais séparées géographiquement.
Le fossile de cette nouvelle espèce de crocodile, dénommée Gryposuchus pachakamue, a été récemment «sorti de terre au Pérou» par «le paléontologue français, Rodolfo Salas-Gismondi de l'ISEM (Institut des Sciences de l'Évolution de Montpellier)» qui lui a attribué son nom «en référence au 'dieu-menteur' Pachakamue *, qui selon le mythe connaissait l'origine du monde». Ce qui est remarquable, c'est que «le Gavial du Gange ** (Gavialis gangeticus) et son cousin préhistorique nouvellement découvert» sont «deux crocodiles de la même famille, les gavialidés» alors qu'ils sont «séparés par des millions d'années d'évolution et situés sur des continents opposés».
Il faut souligner que si d'autres fossiles de gavialidés avaient déjà été retrouvés en Amérique du Sud par le passé, jusqu'ici «aucun n'avait permis d'expliquer cette parenté rapprochée». Étant donné qu'aujourd'hui, Gavialis gangeticus est le seul représentant actuel, de la famille gavialidés, comme «Gryposuchus porte des yeux télescopiques différents de ceux, caractéristiques, du Gavial», il faut en déduire que nous sommes en face «d'une évolution parallèle et non progressive entre les deux espèces»: autrement dit ces deux descendants «d'un ancêtre commun aux autres gavialidés, pourvus d'yeux télescopiques», ont évolué dans un sens différent sur leur continent respectif.
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Une étude, dont les résultats intitulés «In situ observations of waves in Venus’s polar lower thermosphere with Venus Express aerobraking» ont été publiés dans la revue Nature Physics, a permis, grâce aux données acquises par la sonde Venus Express * à la fin de sa mission (entre le 24 juin et le 11 juillet 2014), d'obtenir des informations inédites sur l’atmosphère des régions polaires de Vénus, qui montrent «que ce qui s’y passe est bien plus complexe» que ce qu'on croyait.
Plus précisément, «c’est la première fois que l’atmosphère au-dessus des régions polaires, entre 130 et 140 km d’altitude» était analysée, car, jusqu'ici, «sa compréhension passait par un modèle de référence basé sur les observations des couches équatoriales (extrapolées à l’ensemble de la planète) de la sonde américaine Pionner Venus, à la fin des années 1970».
En ce qui concerne les résultats de l'étude ici présentée, le 'premier étonnement' vient de ce qu'il fait, dans ces régions polaires, «jusqu’à 70°C plus froid qu’attendu» puisque la température moyenne de l’atmosphère polaire est de - 157°C. De plus, «la densité n’est pas aussi élevée que prévu : 22 % de moins à 130 km d’altitude et 40 % de moins à 140 km», ce qui est en accord avec les observations des couches supérieures, à 180 km, «où la densité est plus faible de presque un facteur deux».
Ces mesures démontrent «que le modèle existant dresse un tableau trop simpliste de la haute atmosphère de Vénus». Une hypothèse avancée pour expliquer 'ces densités plus faibles' est qu'elles seraient dues, au moins en partie, «aux vortex polaires de Vénus, qui sont des systèmes de vents forts près des pôles».
D'ailleurs des ondes atmosphériques de deux types ont été observées en train de «se déployer dans le temps, à la verticale, à travers l’atmosphère de cette planète-sœur»: d'une part, «des ondes de gravité (un phénomène aussi observé dans les atmosphères de la Terre, de Mars et même de Pluton…)» et, d'autre part, «des ondes liées à la rotation de la planète sur son axe, qui s’étendent sur plusieurs jours». Les 'fortes ondes atmosphériques' «pourraient être générées par les couches nuageuses supérieures, qui s’achèvent à environ 90 km d’altitude», un mouvement qui «se conjuguerait à l’onde planétaire qui oscille sur une période de 5 jours».
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Une étude, dont les résultats intitulés «A beak size locus in Darwin’s finches facilitated character displacement during a drought» ont été publiés dans la revue Science, a permis, en se basant sur un cas d’évolution observé dans la nature et en temps réel lorsqu'entre 2004 et 2005 l’île vierge de Daphne Major, dans l’archipel des Galápagos (Océan Pacifique) a traversé une intense période de sécheresse, de découvrir le gène responsable de l'évolution du bec des pinsons de Darwin *.
Plus précisément, à la suite de cette sécheresse qui avait «décimé près de la moitié des populations de Géospizes à bec moyen (Geospiza fortis, alias les pinsons de Darwin)», il était apparu que «la taille du bec des pinsons avait diminué», en l’espace d’un an, sous l'action d'un facteur de 'sélection naturelle d’une intensité exceptionnelle' alors qu'un tel phénomène «se produit d’ordinaire sur de plus longues périodes».
Le scénario explicatif est le suivant: alors que «chez les Géospizes à bec moyen, les oiseaux au bec plutôt large se nourrissent de graines, mais aussi de fruits ou d’insectes» qui correspondent à «la même ressource alimentaire que leurs cousins, les Géospizes à bec large (G. magnirostris)» de sorte que «leurs 'niches écologiques' se chevauchent», l'épisode de sécheresse de 2004-2005, en amenuisant la ressource, a intensifié la compétition entre les deux espèces.
Il en a découlé que, parmi les Géospizes à bec moyen, ceux qui possédaient un bec plus fin que les autres ont «moins souffert de cette compétition et mieux franchi cette épreuve», car ils étaient en mesure «s’attaquer à d’autres aliments». C'est ainsi que «les survivants avaient globalement des becs plus fins après l’épisode de sécheresse».
En partant de cette observation, l'étude ici présentée a cherché à identifier «le gène gouvernant la taille du bec chez les pinsons» en séquençant «le génome des survivants et celui des victimes de la sécheresse de 2004-2005». Elle a ainsi découvert, d'une part, que le gène responsable de 'cette évolution express', dénommé HMGA2 «pour high mobility group AT-hook 2», présente deux versions, la première d’entre elles étant «portée par les individus aux becs fins et la seconde par les pinsons aux becs larges et, d'autre part, «que dans le génome des vétérans, la proportion de la première version a pris le pas sur la deuxième, permettant à l’espèce de survivre à l’épisode de sécheresse».
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Une étude, dont les résultats intitulés «In situ imaging reveals the biomass of giant protists in the global ocean» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de révéler l’importance dans toutes les mers du globe d’un groupe d’organismes planctoniques de grande taille, appelé Rhizaria, complètement sous-estimé jusqu'à présent puisqu'ils représentent 33 % de l’abondance totale du plancton animal de grande taille à l’échelle de l’océan mondial et contribuent à 5 % de la biomasse marine globale.
Rappelons tout d'abord que le plancton marin «rassemble des êtres microscopiques d'une variété étonnante qui produisent la moitié de l'oxygène sur Terre et sont à la base de la chaîne alimentaire océanique qui nourrit les poissons et les mammifères marins». Le plancton renferme, en particulier, «un groupe d’organismes planctoniques de grande taille» dénommés rhizaires, «de leur nom latin Rhizaria».
Alors que jusqu'ici les analyses s’appuyaient sur des collectes réalisées avec des filets à plancton, une opération qui «peut détériorer certains organismes fragiles comme les Rhizaria et ne pas permettre de les repérer», l'étude ici présentée a analysé des données recueillies «à l’aide d’une technique moins 'destructrice', à savoir une caméra immergée et déployée vers les profondeurs» au cours «de onze campagnes océaniques (2008-2013) couvrant les principales régions océaniques du globe et incluant l’expédition Tara Oceans» («au total, 877 stations (correspondant à 1 454 immersions de la caméra jusqu’à 1 500 mètres) ont été effectuées» fournissant 1,8 million d’images).
Grâce à cette méthode «d’imagerie in situ (sans prélèvement)», les organismes ont été étudiés «directement dans leur environnement, sans les endommager» ce qui a permis de «quantifier l’abondance et la biomasse» des Rhizaria. Il est alors apparu «sans ambiguïté que les Rhizaria représentent plus d’un quart de l’abondance totale du plancton animal de grande taille dans le monde» et qu'ils «contribuent à hauteur de 5 % de la biomasse totale présente dans les océans (en considérant tous les organismes, du plancton à la baleine)».
Néanmoins, leur répartition est inhomogène, car «ce plancton géant prédomine dans des zones pauvres en nutriments (situées au centre des grands océans), qui couvrent la plus grande partie des régions océaniques». Une hypothèse avancée pour expliquer cette distribution est qu'elle découle de «la capacité des Rhizaria à vivre en association (symbiose) avec des micro-algues, tout comme les coraux».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Partial collapse of the marine carbon pump after the Cretaceous-Paleogene boundary» ont été publiés dans la revue Geology, a permis de mettre en lumière que, il y a 65 millions d'années, malgré une vague massive et instantanée d'extinction du plancton, certains organismes photosynthétiques comme des algues et des bactéries ont subsisté et alimenté les espèces des fonds marins qui ont ainsi pu survivre.
Rappelons tout d'abord qu'on attribue la responsabilité de «l'extinction des dinosaures non-aviens et avec eux de près de 50% des espèces vivantes», à l'impact d'un énorme astéroïde. Cet évènement «a eu des répercussions jusqu'au plus profond des océans où la vie marine a elle aussi connu un brusque coup d'arrêt». Cependant, comme «certaines espèces vivant dans les profondeurs ont réussi à survivre», la question se posait de montrer comment «elles ont pu subsister alors que l'impact a détruit pratiquement l'ensemble de la flore et de la faune de surface (dont 93% du nanoplancton), qui les alimentait».
L'étude ici présentée «portant sur des coquillages de surface et sur des organismes des profondeurs vivant à l'époque et récupéré dans des carottages du plancher océanique de l'Atlantique» a mis en évidence «que certaines algues et bactéries ont résisté aux conditions cataclysmiques qui régnaient après le choc avec l'astéroïde» fournissant «suffisamment de nourriture pour que les formes de vie qui les occupaient puissent s'alimenter». De plus, il est apparu «que les niches écologiques marines, vidées de leurs occupants, ont été comblées en 1,7 million d'années, soit deux fois plus rapidement qu'estimé».
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