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Une étude, dont les résultats intitulés «GW170104 : observation of a 50-solar-mass binary black hole coaslescence at redshift» ont été publiés dans la revue Physical Review Letters, révèle que, pour la troisième fois, les deux détecteurs d'ondes gravitationnelles jumeaux LIGO, ont enregistré un signal correspondant à la fusion de deux trous noirs stellaires.
Rappelons que c'est en septembre 2015 que les deux détecteurs d'ondes gravitationnelles LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory), installés aux États-Unis, avaient permis de détecter les premières ondes gravitationnelles qui avaient été émises par la fusion de deux trous noirs stellaires. La détection de cet événement, baptisé GW150914, avait été suivie par celle d'un deuxième événement de même nature, GW151226, ayant eu lieu en décembre de la même année.
L'évènement GW170104, qui fait l'objet de l'étude ici présentée, est attribué à une troisième source d'ondes gravitationnelles, qui a «fait vibrer le tissu de l'espace-temps sur Terre le 4 janvier 2017». La comparaison du signal détecté «à ceux générés sur superordinateurs avec différents jeux de valeurs possibles pour les modèles décrivant des sources d'ondes gravitationnelles pouvant être observées par LIGO» a permis de conclure qu'il s'agissait «à nouveau d'une fusion de trous noirs stellaires qui s'est produite dans un système binaire».
Plus précisément, les masses des deux trous noirs en question ont été évaluées respectivement à «31 et 19 masses solaires environ» et l'évènement a été localisé «à environ 3 milliards d'années-lumière de la Terre». De plus, «l'équivalent d'environ deux masses solaires aurait été rayonnée sous forme d'ondes gravitationnelles, ce qui veut dire que durant un court instant, la puissance émise dépassait largement la luminosité de l'ensemble des étoiles de toutes les galaxies de l'Univers observable».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Impact of Early Consumption of High-Fat Diet on the Mesolimbic Dopaminergic System» ont été publiés dans la revue eNeuro, laisse penser que l'exposition depuis l'enfance à une alimentation riche en graisse favorise l'obésité et augmente au niveau cérébral, la sensibilité du système de récompense à l'âge adulte.
Rappelons tout d'abord que «la motivation est la volonté de rechercher une récompense en réponse à des signaux préalablement associés à cette récompense» et que «la dopamine est une molécule qui joue dans le cerveau un rôle essentiel dans le système de récompense, système au cœur de la motivation». De plus, l'exposition répétée à une récompense, qui «peut être naturelle (comme un aliment appétant) ou de nature pharmacologique (comme l’amphétamine)», entraine «un processus de sensibilisation qui se traduit par une plus forte recherche de la récompense».
L'étude ici présentée a «combiné plusieurs approches (comportement, enregistrement de neurones dopaminergiques, quantification de la libération intracérébrale de dopamine, dosage de protéines, activation neuronale) pour étudier l’état du système dopaminergique (c’est-à-dire le système de récompense) chez des rats devenus obèses après exposition à un régime riche en graisses depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte». Elle a fait apparaître, «en administrant aux animaux de l’amphétamine, un psychostimulant agissant sur le système de la dopamine» qui active le circuit de récompense, «des différences entre les animaux obèses et témoins».
Plus précisément, les animaux obèses montrent par rapport aux animaux témoins «une accélération de leur sensibilisation à l’amphétamine avec une augmentation non seulement de leur activité locomotrice en réponse à cet agent mais aussi de l’activation du système dopaminergique (se traduisant par une augmentation de l’activité des neurones produisant et libérant la dopamine dans le cerveau des animaux obèses)».
Il en découle que «si ces mécanismes s’avèrent identiques chez l’Homme», cette étude établirait «qu’une alimentation riche en graisse (pendant l’enfance et l’adolescence), conduisant au surpoids et à l’obésité, influence ce système de récompense» de sorte que cela pourrait aboutir à «des changements significatifs sur le long terme dans le comportement de recherche des récompenses, en particulier en augmentant la réponse à des signaux associés à des récompenses alimentaires comme cela a été montré chez des personnes obèses».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Phenotyping and comparing the immune cell populations of free-ranging Atlantic bottlenose dolphins (Tursiops truncatus) and dolphins under human care» ont été publiés dans la revue BMC Veterinary Research, a permis, grâce à une vaste analyse portant sur des dauphins sauvages et d'autres détenus dans des aquariums, d'identifier leurs anticorps et de dresser à partir de ceux-ci un premier état de l'immunité de quelques espèces de ces mammifères marins.
Rappelons tout d'abord que «les anticorps constituent une des lignes de défense des organismes pour détecter et éliminer les agents pathogènes comme les virus ou les bactéries». Comme chaque anticorps est spécifique d'un germe donné, la présence dans le sang de cet anticorps signifie que l'organisme a été en contact avec ce germe.
Cependant, jusqu'ici, les anticorps des «42 espèces de dauphins connues» n'avaient jamais été catalogués. Ce travail s'imposait car «à l'heure où ces cétacés affrontent de nombreuses menaces liées au réchauffement climatique, aux pollutions et aux nuisances humaines, recenser ces marqueurs constitue une des étapes nécessaires pour dresser le 'statut immunitaire' des dauphins et mieux déterminer quelles maladies sont les plus virulentes dans les océans».
L'étude ici présentée a entrepris ce travail. Grâce à ses données, elle a déjà fait apparaître «des différences importantes entre dauphins sauvages et captifs»: en effet, l'organisme des dauphins sauvages semble «réagir à des agressions, des maladies, que ne connaissent pas les dauphins élevés en captivité». Ce résultat «confirme une récente étude indiquant que les dauphins libres sont plus malades que ceux des aquariums».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Evidence for an intermediate-mass black hole in the globular cluster NGC 6624» sont publiés dans la revue MNRAS (Monthly Notices of the Royal Astronomical Society), a permis, grâce à l’analyse des données de chronométrie de plus de 25 ans d’observations radio du pulsar B1820-30A, situé dans l’amas globulaire NGC 6624, de révéler que ce pulsar est vraisemblablement en orbite autour d’un trou noir de masse intermédiaire, situé au centre de l’amas.
Signalons tout d'abord que NGC 6624, l'un des amas globulaires de la Voie Lactée, «abrite au moins six pulsars connus, repérés par observations radio». PSR B1820-30A, l'un d’entre eux, «est un 'pulsar milliseconde', tournant sur lui-même à une fréquence de près de 184 tours à chaque seconde». Les observations chronométriques de ce pulsar «ont été conduites aux radiotélescopes de Jodrell Bank au Royaume-Uni sur plus de 25 ans, et au grand radiotélescope de Nançay en France, sur environ 10 ans».
Pour «l’une des premières fois pour un pulsar milliseconde au sein d’un amas globulaire», ce programme a ainsi «permis de suivre sur presque trois décennies la fréquence de rotation du pulsar et ses variations avec une grande précision» de sorte que «la fréquence de rotation apparente du pulsar et ses deux premières dérivées temporelles (la variation et l’accélération)» ont pu être déterminées très précisément». En outre, ces observations «ont également permis de mesurer deux dérivées temporelles supplémentaires, ce qui est généralement impossible pour un pulsar milliseconde en si peu de temps».
L'intérêt de ces observations provient de ce que PSR B1820-30A «possède la propriété remarquable d’être le pulsar situé le plus près du centre de son amas hôte» parmi les pulsars répertoriés dans des amas globulaires et «de ce fait, si NGC 6624 a en son centre un astre extrêmement massif tel qu’un trou noir», celui-ci peut par sa présence «influencer le mouvement de PSR B1820-30A dans l’amas».
C'est bien ce que fait apparaître cette étude au bout du compte, puisque «la modélisation des variations complexes mesurées sur 25 ans suggère que le pulsar est animé d’un mouvement orbital autour d’un trou noir de masse supérieure à 7500 fois la masse du Soleil, dans une orbite extrêmement excentrique de plus de 2000 fois la distance Terre – Soleil».
Cette déduction renforce «l’hypothèse selon laquelle les amas globulaires ont en leur centre des trous noirs de masse 'intermédiaire', dont l’origine demeure assez mal comprise»: ces trous noirs, qui constituent «des chaînons manquants entre trous noirs 'stellaires' et 'super-massifs', pourraient «par exemple avoir été formés lors de l’effondrement d’étoiles primordiales super-massives, résulter de la fusion de nombreux trous noirs stellaires, ou encore résulter de la collision de groupes d’étoiles».
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