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Une étude, dont les résultats intitulés «Investigating the running abilities of Tyrannosaurus rex using stress-constrained multibody dynamic analysis» ont été publiés dans la revue Peer J, indique que, compte tenu de sa morphologie, le Tyrannosaurus rex était bien incapable de dépasser une vitesse de course de 20km/h, alors que les modèles biomécaniques classiquement appliqués au T-Rex laissent penser qu'il aurait été capable de courir jusqu'à plus de 70 km/h.
Pour le prouver, cette étude a fait appel «au High Performance Computing (HPC), comprenez au calcul haute performance» qui a permis «d'obtenir un modèle biomécanique inédit, combinant l'analyse dynamique multicorps et l'analyse de stress squelettique».
Il est ainsi apparu que «la force musculaire de l'impitoyable dinosaure ne lui permettait pas de dépasser les 30 km/h» et qu'en tenant compte du paramètre du poids, «au-delà de 20 km/h, le Tyrannosaurus rex avait toutes les chances de se casser les pattes». Il en résulte que, pour échapper au T-Rex, «il suffisait à ses proies de courir un peu plus vite».
Bien que cette recherche «porte spécifiquement sur le T-Rex», elle suggère que «d'autres grands dinosaures évoluant sur deux pattes, tels que le Gigantosaurus, le Mapusaurus ou encore l'Acrocanthosaurus, ont pu rencontrer les mêmes difficultés».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Ancient European dog genomes reveal continuity since the Early Neolithic» ont été publiés dans la revue Nature Communications, assure que tous les chiens du monde proviendraient d’une même population de loups domestiqués il y a 20.000 à 40.000 ans.
Rappelons tout d'abord que les origines du meilleur ami de l’homme sont actuellement controversées et que plusieurs scenari ont été présentés: pour l'un, «les humains ont domestiqué les chiens pour la première fois en Europe il y a plus de 15.000 ans», pour un autre, cette domestication s'est faite en Asie de l’est «il y a au moins 12.500 ans» et, enfin, «une étude publiée l’année dernière avançait, pour sa part, que les chiens avaient été domestiqués, en deux lieux distincts, à partir de meutes de loups en Europe et en Asie».
Pour sa part, l'étude ici présentée a «analysé l’ADN des restes de deux chiens retrouvés en Allemagne», qui «vivaient au néolithique, la période qui marque le début de l’agriculture et de l’élevage»: plus précisément, l'un est vieux de 7.000 ans («le plus vieux chien à avoir été séquencé à ce jour»), et l’autre date de 4.700 ans.
Il s'avère que «le génome de ces deux 'vieux' chiens européens est semblable à celui des chiens d’aujourd’hui, ce qui suggère une origine géographique unique des chiens domestiques». L'étude considère que «le processus de domestication du chien (un animal carnivore et potentiellement dangereux pour l’Homme)» a été 'difficile' et situe l'évènement «entre 20000 et 40000 ans», sans qu'il soit possible de dire où il «s’est produit».
En résumé, le scénario proposé ici est le suivant: le processus «est apparu passivement à partir d’une population de loups vivant à la périphérie des camps de chasseurs-cueilleurs et se nourrissant de déchets produits par les humains», les loups les moins agressifs ayant «développé une relation particulière avec les hommes». Ensuite, «cette population ancestrale de chiens, unique» se serait «répandue sur la planète, probablement au gré des déplacements humains» de sorte qu'il y a 7.000 ans, «ils étaient à peu près partout», même «s’ils vivaient sans doute en liberté autour des villages, pas dans les habitations».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Giant convecting mud balls of the early solar system» sont publiés dans la revue Science Advances, laisse penser, à partir de l'analyse des météorites les plus primitives, que les premiers astéroïdes à l'origine des planètes devaient ressembler à des boules de boue en convection.
Rappelons tout d'abord que les chondrites carbonées sont les météorites les plus primitives du fait que la matière qui les compose «n'a jamais dû être incorporée dans des planétésimaux et des protoplanètes de grandes tailles», car sinon il y aurait eu «un processus de différentiation analogue à celui ayant produit la croûte, le manteau et le noyau de la Terre». Autrement dit la matière en question n'a pas «subi de fortes pressions, ni de fortes températures, ni de processus chimiques qui l'auraient conduite à devenir une sidérite ou l'équivalent d'une roche volcanique terrestre».
Cependant, «l'étude des chondrites mène à plusieurs paradoxes qui laissent penser qu'elles ont tout de même été soumises à quelques transformations», puisqu'on trouve, par exemple, «des traces d'altération hydrothermale» qui indique que «de l'eau liquide à une certaine température» se serait «trouvée dans les petits corps célestes constitués de matière chondritique». Ce n'est néanmoins pas étonnant «puisque ces corps se sont formés à partir des glaces, des poussières et des fameux chondres * présents dans le disque protoplanétaire initial».
Comme les analyses des chondrites montrent qu'ils contenaient aussi «des isotopes radioactifs en quantité plus importante qu'aujourd'hui, dont certains venaient tout juste d'être synthétisés (à l'échelle des processus astronomiques) suite à l'explosion en supernova de Coatlicue, l'étoile mère du Soleil», cela explique que la chaleur dégagée a «dû modérément chauffer les petits corps célestes, faisant fondre la glace et provoquant ainsi des circulations d'eau plus ou moins chaudes, altérant les minéraux».
Ce scénario ne répond pourtant pas à toutes les questions. Ainsi, il aurait «dû exister un gradient thermique dans ces premiers corps célestes» et les chondrites carbonées devraient avoir subi des altérations à différentes températures, mais «tout indique que ces températures étaient peu élevées et presque partout les mêmes».
En outre, il reste à comprendre «pourquoi la composition chimique reste globalement uniforme, alors que plusieurs substances devaient être en solution et qu'elles auraient donc dû être transportées en conséquence, par exemple selon le gradient gravitationnel, et se concentrer dans les profondeurs des corps parents des chondrites». De plus, «les chondres eux-mêmes devraient refléter des distributions inhomogènes selon leurs tailles».
L'étude ici présentée propose une explication à toutes ces énigmes: «le mélange initial des chondres, de la poussière et des gaz devait constituer un matériau peu compactifié et pas vraiment rocheux» et «lorsque l'eau a commencé à fondre, ce matériau chondritique aurait alors plutôt donné des sortes de boules de boue légèrement chaudes».
Des simulations effectuées sur ordinateur «avec un modèle numérique appelé Mars and Asteroids Global Hydrology Numerical Model (Maghnum)» montrent que cette boue serait entrée en convection, ce qui aurait «assuré une homogénéisation des températures, de la composition chimique et de la distribution des tailles de chondres».
Ensuite, après la baisse des températures, «ces boules de boue se seraient agglomérées du fait des collisions pour donner des planétésimaux de tailles moyennes»: ainsi, «le refroidissement et l'augmentation des pressions auraient permis de former le matériau chondritique rocheux que l'on connaît actuellement sur Terre et qui provient de la fragmentation des plus anciens astéroïdes encore présents dans le Système solaire».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
* Chondre
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Une étude, dont les résultats intitulés «Oxygen isotopes suggest elevated thermometabolism within multiple Permo-Triassic therapsid clades» ont été publiés dans la revue eLife, révèle que les espèces à sang chaud sont apparues dans notre lignée au cours du Permien supérieur, il y a 252 à 259 millions d'années, ce qui aurait favorisé la survie des ancêtres des mammifères lors de l'extinction du Permien-Trias, il y a 252 millions d'années.
Rappelons tout d'abord qu'aujourd'hui, «seuls les oiseaux et les mammifères sont à la fois capables de produire leur chaleur corporelle» (endothermie) et «de la maintenir à une température élevée et constante» (homéothermie). En fait, «la combinaison de ces deux caractéristiques, l'endo-homéothermie, est apparue au sein des thérapsides», qui, «il y a 270 à 252 millions d'années», formaient six sous-groupes dont l'un d'eux, les cynodontes, a donné les mammifères».
L'étude ici présentée a analysé «90 fossiles découverts en Afrique du Sud, au Lesotho, au Maroc et en Chine, dont 63 de thérapsides appartenant à 22 espèces différentes», qui ont été rassemblés pour «en étudier la composition isotopique de l'oxygène», car «les deux isotopes stables 16O et 18O» sont «incorporés différemment dans les os et les dents en fonction du métabolisme des animaux», de sorte qu'un animal à sang chaud «aura une composition isotopique distincte d'un autre à sang froid partageant le même environnement».
Il est ainsi apparu, à partir des différences de composition isotopiques entre certains thérapsides et d'autres espèces contemporaines, «que huit espèces, issues de deux lignées différentes de thérapsides, étaient déjà endo-homéothermes quelques millions d'années avant l'extinction du Permien-Trias».L'une de ces lignées, les dicynodontes, «est maintenant éteinte, mais la seconde, les cynodontes, a donné les mammifères». Comme toutes les deux «ont survécu à l'extinction d'il y a 252 millions d'années, alors que 75% des espèces terrestres ont péri», il se pourrait que «la clé de leur résistance aux changements climatiques brutaux pourrait résider dans leur endo-homéothermie».
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Une étude, dont les résultats intitulés «The Resilience of Life to Astrophysical Events» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, révèle que les tardigrades, «ces petites créatures à huit pattes d'un demi-millimètre de long», survivront bien plus longtemps que l'essentiel des formes de vie sur Terre, car pour les rayer de notre monde, il faudrait un évènement capable de faire bouillir les océans, ce qui devrait se produire dans environ un milliard d'années, voire plus, en raison de l'évolution de notre soleil.
C'est parce que, dans la littérature scientifique, nombre de travaux s'intéressaient exclusivement aux effets des cataclysmes cosmiques «sur l'espèce humaine, voire sur l'ensemble des espèces terrestres, et si peu sur la résilience de la vie elle-même» que la recherche rapportée ici a été entreprise: en effet, comme il y a beaucoup d'espèces plus résistantes l'espèce humaine sur Terre, la vie est logiquement «susceptible de se poursuivre bien après notre disparition».
Cette étude a essentiellement aboutit à la conclusion que «Milnesium tardigradum n'a pas à trembler devant d'éventuels cataclysmes venus du ciel, que ce soit des astéroïdes, l'explosion d'une supernova ou des sursauts gamma». Plus précisément, «ces trois sources astrophysiques sont les seules considérées comme capables d'éradiquer totalement la vie sur une planète de type terrestre», mais, d'après les données disponibles et les modèles utilisés, «aucun de ces phénomènes ne représente une menace suffisante pour annihiler cette espèce quasi indestructible et, de fait, stériliser la Terre».
Pour ce qui concerne les astéroïdes, «aucun ne possède une masse suffisante pour faire bouillir les océans en cas d'impact», car «même si nous en connaissons plusieurs milliers qui sont potentiellement dangereux et croisent régulièrement l'orbite de notre planète», seulement «douze objets dans notre Système solaire ont été identifiés comme capables d'un tel cataclysme : des astéroïdes comme Vesta, le plus gros de tous, dans la ceinture principale, ou des planètes naines comme Pluton», mais «pas un seul de ces corps célestes n'empruntera un jour une trajectoire de collision avec la Terre».
Cependant, «si une étoile venait à traverser notre Système solaire, comme par exemple Gliese 710 dans un million d'années», elle «pourrait semer la zizanie et précipiter plusieurs astéroïdes et comètes dans le système interne», mais «ce ne serait vraisemblablement pas un corps de l'acabit de Pluton ou Cérès».
Pour le cas de menaces provenant de supernovae, il faudrait, pour stériliser la Terre, «que l'étoile qui explose soit à moins de 0,14 année-lumière, autrement dit à l'intérieur de notre Système solaire, à quelque 1.300 milliards de km». Or, il n'y a pas «une supernova à l'horizon qui menace de nous exterminer», car l'étoile la plus proche, Proxima du Centaure, «est à plus de 4 années-lumière, et il n'y a aucun risque que cette petite naine rouge termine sa vie prochainement, encore moins aussi violemment».
Quant à «la probabilité que des sursauts gamma nous anéantissent» elle est aussi, très faible, puisque «ces phénomènes très brefs sont plus rares encore que les supernovae»: en réalité, «pour détruire toute forme de vie sur Terre jusqu'aux derniers, les tardigrades», il faudrait «qu'il y en ait un qui survienne à environ 40 années-lumière» et «rien de tel ne se profile à de si petites distances».
En conclusion, le fait que les tardigrades soient «presque indestructibles sur Terre» est «une bonne nouvelle pour la recherche de la vie ailleurs», car cette étude laisse penser qu'il peut exister «d'autres exemples d'espèces résilientes ailleurs dans l'univers»: le cas réel des tardigrades constitue donc un encouragement «pour rechercher la vie sur Mars et dans d'autres domaines du Système solaire en général» puisqu'il semble qu'une fois que la vie se déroule, elle «soit difficile à effacer entièrement» d'une planète habitable.
Par exemple, les océans souterrains «que l'on suppose exister sur Europe et Encelade» pourraient offrir «des conditions similaires à celles des océans profonds sur Terre où l'on trouve des tardigrades, avec des évents volcaniques fournissant de la chaleur dans un environnement dépourvu de lumière»...
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