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Une étude, dont les résultats intitulés «Plimpton 322 is Babylonian exact sexagesimal trigonometry» sont publiés dans la revue Historia Mathematica, révèle que la tablette cunéiforme, vieille de 3.700 ans, dénommée Plimpton 322 * en référence à l'éditeur new-yorkais George Plimpton (qui «avait légué ce bout d'argile dans les années 30 à l'université de Columbia»), prouve que les «Babyloniens avaient près de 1000 ans d'avance sur Pythagore et son théorème mettant en relation les longueurs des côtés dans un triangle rectangle».
Rappelons tout d'abord que cette tablette «fut découverte par Edgar Banks, un archéologue amateur qui aurait inspiré le personnage d'Indiana Jones, avant d'être revendue à George Plimpton». Les formules gravées sur elle sont disposées en quatre colonnes «de quinze lignes de caractères d'écriture cunéiforme».
L'étude ici présentée a abouti à la conclusion que cette tablette représente, en fait, «la table trigonométrique fonctionnelle la plus ancienne et la plus précise au monde». Elle a dû être utilisée pour effectuer des calculs comme ceux liés à la construction des temples, des palais et des pyramides.
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Une étude, dont les résultats intitulés «CO2 and temperature decoupling at the million-year scale during the Cretaceous Greenhouse» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a montré que si le CO2 atmosphérique est un moteur majeur des variations de température à l'échelle du millier ou de la dizaine de milliers d'années, il n'en a pas été de même à l'échelle du million d'années durant le Crétacé (-145 à -66 millions d'années).
Rappelons tout d'abord que, dans la dernière décennie, les scientifiques ont confirmé que le CO2 atmosphérique a été «le facteur principal du réchauffement climatique actuel». Ce constat étant fait, pour «prédire précisément le climat de notre planète dans un futur proche», il apparaît essentiel d'étudier les processus climatiques en action sur notre planète à toutes les échelles temporelles et suivant tous les modes climatiques.
Guidée par cette démarche, l'étude ici présentée s'est intéressée à des fossiles de plantes et à leurs cuticules («couches de cires qui recouvrent et protègent les organes aériens») «contenus dans les sédiments d’Europe occidentale et exceptionnellement préservés depuis plusieurs dizaines de millions d’années»: plus précisément, «360 cuticules fossiles du conifère Frenelopsis correspondant à 12 intervalles de temps du Crétacé enregistrés dans des gisements de Belgique, d’Espagne et de France» ont été minutieusement sélectionnés et analysés.
Soulignons ici que «la sélection d’un seul genre de plante ayant vécu en Europe occidentale dans des écosystèmes équivalents permet tout autant de se décharger des facteurs environnementaux locaux que des signatures isotopiques qui peuvent varier d’une espèce de plante à l’autre». De la sorte, «l’enregistrement fossile de la teneur en CO2 atmosphérique permet d’obtenir un résultat global». De plus, comme «ces fossiles conservent un pourcentage élevé en carbone fixé pendant leur vie, en absorbant du CO2 atmosphérique», leur composition en carbone reflète «directement celle présente dans l’atmosphère au moment de la photosynthèse».
L'utilisation de cette relation directe «ainsi que des mesures de la composition en isotopes stables du carbone (13C/12C) de ces cuticules fossiles» a alors permis de «retracer l’évolution de la concentration en CO2 atmosphérique sur une durée de 45 millions d’années au cours du Crétacé».
La comparaison des courbes des changements de température avec les fluctuations du CO2 atmosphérique «retracées à partir de ces estimations» a «révélé de fortes baisses du CO2 atmosphérique (200-300 ppm), couplées à de fortes hausses de la température moyenne à la surface du globe (5-8°C) à l’échelle de quelques millions d’années».
En fin de compte, cette étude montre donc que si le CO2 peut être un moteur principal de la production primaire («la synthèse de matière organique par des organismes vivants comme le plancton océanique ou les plantes terrestres à partir de molécules d’eau et de dioxyde de carbone») et de la température à l’échelle du millier d’années, il ne peut pas «expliquer les variations de température à des échelles de temps plus longues lors d’une période où domine 'l'effet de serre' qui a été le mode climatique dominant (>70%) au cours du Phanérozoïque».
Il en résulte que «le CO2 atmosphérique apparaît comme une conséquence à long terme de la production primaire globale sur Terre plutôt qu’un moteur du changement climatique à l’échelle du million d’années» et que c'est la production primaire globale qui «doit être prise en compte comme un facteur fondamental pour comprendre les dynamiques climatiques passées et futures de la Terre».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Bone histology sheds new light on the ecology of the dodo (Raphus cucullatus, Aves, Columbiformes)» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis, grâce à vingt-deux os, d'apporter de nouvelles informations sur la vie des mystérieux dodos.
Rappelons tout d'abord que le dodo * qui vivait dans l'île Maurice a disparu «il y a plus de 300 ans», c'est-à-dire «moins d'un siècle après le début de la colonisation de son île par les Hollandais». Cet oiseau, qui est «l'un des premiers animaux dont on peut attribuer l'extinction à l'homme» bien que «d'autres facteurs écologiques ont pu jouer un rôle», était une «sorte de gros dindon incapable de voler».
Alors que «très peu de données le concernant sont parvenues jusqu'à nous», l'étude ici présentée, qui «repose sur vingt-deux os provenant d'autant d'animaux différents découverts dans diverses localité de l'île Maurice», apporte de précieux éléments nouveaux. En particulier, comme plusieurs de ces échantillons analysés proviennent d'oiseaux juvéniles, il a été possible «de calculer leur taux de croissance».
Il est ainsi apparu que «les dodos devaient connaître une croissance rapide jusqu'à atteindre leur maturité sexuelle puis ensuite bien plus lente jusqu'à leur maturité squelettique». De plus, la grande variation observée de la quantité de calcium dans les os a été associée à des périodes de mue: d'ailleurs, ces mues auraient pu «engendrer des changements significatifs de l'aspect des oiseaux (couleurs et type de plumes)», qui «pourrait expliquer les nombreuses divergences des descriptions des dodos dans les récits historiques».
Sur la base de ces données nouvelles, «qui sont en corrélation avec les observations des oiseaux modernes de l'île Maurice et les descriptions d'autrefois», l'étude estime «que la saison de reproduction des dodos devait commencer vers le mois d'août pour que les oisillons soient suffisamment robustes pour affronter l'été austral et la saison des cyclones qui s'étalent entre novembre et mars». La mue, pour sa part, «devait se produire à la fin du mois de mars pour que les oiseaux soient fin prêts pour le début de la parade amoureuse vers le mois de juillet».
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* Dodo
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Une étude, dont les résultats intitulés «Cryptic oxygen cycling in anoxic marine zones» ont été publiés dans la revue PNAS, a montré pour la première fois, à partir de campagnes dans le Pacifique oriental (Pérou, Mexique), que de l’oxygène était produit à quelques dizaines de mètres sous la surface sans être néanmoins directement observable, car cette production d’oxygène ne s’accumule pas du fait qu'elle active des processus microbiens qui la consomment aussitôt.
Notons tout d'abord que «dans de larges régions des océans tropicaux appauvries en oxygène (les Zones de minimum d’oxygène ou OMZ), une variation, même faible, de la concentration en oxygène induit d’importants changements de la diversité microbienne et des cycles biogéochimiques».
Ces OMZ «situées entre quelques dizaines et 1000 m de profondeur dans l’océan Indien Nord et le Pacifique Est» représentent «7 % du volume océanique total» et s’étendent en réponse au réchauffement climatique, car globalement moins ventilées du fait de «l'augmentation de la stratification et de la diminution de la solubilité de l'oxygène».
Elles «constituent des habitats où s’abritent les micro-organismes qui vivent sans oxygène et dont le métabolisme contribue aux cycles globaux des nutriments, par exemple à hauteur de 30 à 50% de l’azote que l’océan perd sous forme gazeuse». Rappelons ici que «le paradigme traditionnel considère que la production primaire de surface alimente en substrats les processus microbiens des OMZ».
Pour sa part, cette étude, faite au large du Mexique et du Pérou et «basée en particulier sur la campagne AMOP (Activités de recherche dédiées au minimum d’oxygène dans le Pacifique Est)», a permis de montrer «que des pics de chlorophylle profonds (entre 20 et 120 m) sont photosynthétiquement actifs et rejettent des quantités significatives d'oxygène dans l’OMZ».
Il est apparu, grâce à ce travail «qui a nécessité une approche couplant incubations à bord et mesures de teneurs ultra-faibles d'oxygène», que «l’oxygène produit durant le jour dans la couche supérieure de l’OMZ est associé à une communauté bactérienne spécifique, les Prochlorococcus spp». Comme cet oxygène «est rapidement consommé, en réponse à l’activation de métabolismes microbiens aérobies comme l’oxydation des nitrites», il est maintenu «à des concentrations indétectables par les techniques conventionnelles».
Ces observations prouvent que les OMZ sont «le siège d’un cycle caché de l’oxygène». Comme «le renouvellement de l’oxygène et les taux de fixation de carbone sont comparables à ceux reportés pour les autres processus des OMZ recyclant les particules organiques par réduction des nitrates et des sulfates», cette étude suggère que le cycle interne de l’oxygène joue un rôle important «dans les transformations de la matière et l’énergie au sein des OMZ».
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Une étude, dont les résultats intitulés «A toothless dwarf dolphin (Odontoceti: Xenorophidae) points to explosive feeding diversification of modern whales (Neoceti)» ont été publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society B, décrit un «étrange dauphin», vieux d’environ 30 millions d’années, qui fait partie de la famille des odontocètes *.
Rappelons tout d'abord que la famille des odontocètes «comprend aujourd’hui les cachalots, les orques, les dauphins ou encore le narval». Les restes de l'animal en question, baptisé 'Inermorostrum xenops', avaient été, pour leur part, découverts dans la Wando, rivière de la Caroline du Sud, aux États-Unis.
Les caractéristiques de ce dauphin sont «exceptionnelles», car il avait un museau 'extrêmement court' entièrement dépourvu de dents «mais probablement doté de larges lèvres et de moustaches» et il était 'étonnamment minuscule' puisque sa longueur est estimée entre 1,2 et 1,5 mètre, alors que «tous les autres xenorophidaes [la famille à laquelle appartient Inermorostrum xenops] sont plus grands, ont un museau au moins trois fois plus long et une denture complète avec au moins onze dents sur la mâchoire supérieure».
Cette anatomie indique «qu’il se nourrissait uniquement par aspiration»: comme le morse de nos jours, il devait «s’alimenter de poissons, de calmars ou d’autres invertébrés à corps mous en fouillant les fonds marins».
En fait, cette découverte «fait bien plus qu’agrandir le club des odontocètes», car elle illustre également «la rapidité avec laquelle un type d’animal peut se transformer en un autre type, très différent» puisque «quatre millions d’années avant Inermorostrum xenops, les odontocètes apparaissaient dans les océans avec des dents».
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