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Une étude, dont les résultats intitulés «Millimetre-wave emission from an intermediate-mass black hole candidate in the Milky Way» sont publiés dans la revue Nature, aboutit, grâce au réseau ALMA à renforcer l'hypothèse de l'existence d'un trou noir intermédiaire* de 100.000 masses solaires non loin du trou noir supermassif de la Voie lactée.
Rappelons tout d'abord que cette hypothèse avait été avancée par une étude précédente qui indiquait que ce trou noir, «de probablement 100.000 masses solaires», était «caché dans un nuage de gaz moléculaire du nom de CO-0.40-0.22, à seulement 200 années-lumière de Sgr A*».
L'étude ici présentée apporte «des nouvelles preuves de l'existence de ce trou noir intermédiaire», à partir notamment des données fournies par le réseau de radiotélescopes ALMA de l'ESO. Les images d'ALMA ont en particulier permis de détecter une zone plus dense au cœur de CO-0.40-0.22, «où les vitesses des gaz tracent le potentiel de gravitation et trahissent, tout comme l'ont fait les mouvements des étoiles autour de Sgr A*, l'existence d'un objet particulièrement massif et compact».
De plus, ALMA a «révélé, tout près de ce cœur, l'existence d'une source radio dont les caractéristiques spectrales sont proches de celles associées aux émissions similaires de notre trou noir supermassif (lequel contient environ 4 millions de masses solaires)». Ce trou noir intermédiaire pourrait indiquer que le nuage CO-0.40-0.22 contiendrait des restes «d'une galaxie avalée par la Voie lactée».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Evidence of plant and animal communities at exposed and subglacial (cave) geothermal sites in Antarctica» ont été publiés dans la revue Polar Biology, laisse penser qu'un monde mystérieux d'animaux et de plantes (dont certaines espèces potentiellement inconnues) pourrait exister dans des grottes creusées par l'activité volcanique sous les glaciers de l'Antarctique.
Plus précisément, cette étude conduite «dans le secteur du Mont Erebus *, le volcan actif le plus austral du monde, situé sur l'île de Ross», prouve «l'existence d'un important réseau de grottes». Celles-ci, «creusées par la chaleur libérée par les volcans», sont «éclairées par la lumière du jour filtrée au travers de la glace en surplomb» de sorte que «la température y atteint 25 degrés».
De plus, l'analyse d'échantillons de sol prélevé dans ces grottes a «révélé des traces intrigantes d'ADN provenant d'algues, de mousses et de petits animaux»: Il a été constaté que la plupart de ces traces «sont similaires à celles d'organismes vivants connus». Cependant, «certaines séquences ADN n'ont pas pu être identifiées».
Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer la présence de traces ADN: par exemple, comme «il y a des vents forts en Antarctique, cela peut être de la matière morte «emportée dans les grottes» ou alors il peut «s'agir de matière vraiment vieille datant d'avant que ces zones soient recouvertes de glace», mais il est aussi plausible «qu'il y ait une vie sous la glace» qui n'a pas encore pu être observée.
Pour l'instant, on ignore «combien de systèmes de grottes existent autour des volcans d'Antarctique», et «comment ces environnements peuvent éventuellement être connectés», mais cette étude ouvre, a priori, «des perspectives alléchantes quant à ce qui pourrait vivre sous la glace de l'Antarctique».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Experimental methods for the Palaeolithic dry distillation of birch bark: implications for the origin and development of Neandertal adhesive technology» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis de découvrir, grâce à la voie de l'archéologie expérimentale, que l'Homme de Néandertal pouvait produire de la colle à base d'extraits d'écorce de bouleau sans avoir besoin au départ de la technique complexe que l'on imaginait.
Rappelons tout d'abord qu'il y a quelques année les analyses scientifiques avaient démontré que, pour fixer une pointe en silex sur sa lance en bois, l'Homme de Néandertal utilisait de la colle à base d'extraits d'écorce de bouleau (brai* végétal). Cependant, jusqu'ici, «le doute planait toujours sur la méthode (a priori complexe) employée à cette époque pour fabriquer cette colle)».
Pour éclaircir ce mystère, l'étude ici présentée a identifié «plusieurs moyens qui auraient pu être mis en œuvre par Néandertal» en pratiquant la voie de l'archéologie expérimentale. La première technique décrite est d'une extrême simplicité, contrairement à ce qu'on pensait sur la base d'expériences précédentes qui «n'avaient conduit à l'extraction à chaud que de faibles quantités de résine» et qui, de ce fait, laissaient croire «qu'un contrôle très précis de la température était indispensable».
Il apparaît qu'en réalité, «il est possible de produire de la colle, même à des températures assez variables»: au bout du compte, de l'écorce de bouleau et un feu suffisaient à l'Homme de Néandertal pour inventer la colle. A partir de là, il a pu ensuite «développer des méthodes plus élaborées afin, déjà à cette époque, d'améliorer les rendements».
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* Brai
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Une étude, dont les résultats intitulés «Carryover effects of larval exposure to different environmental bacteria drive adult trait variation in a mosquito vector» ont été publiés dans la revue Science Advances et sont disponibles en pdf, a permis de démontrer que l'exposition à différentes bactéries au cours du développement des larves de moustiques (Aedes aegypti) se répercute sur leur aptitude à devenir vecteurs d'arbovirus* au stade adulte. C'est ainsi la première preuve empirique que le microbiote larvaire peut influencer l'aptitude d'un moustique adulte à transmettre des pathogènes humains.
Rappelons tout d'abord que «les moustiques sont des insectes holométaboles, c’est-à-dire des organismes chez qui le passage du stade larvaire au stade adulte se fait au cours d’une métamorphose». Lorsque les moustiques sont à l’état de larve, ils se développent dans l’eau, alors qu'à l'état adulte, ils évoluent en milieu terrestre.
En fait, «les caractéristiques biologiques des moustiques adultes (comme leur taille, leur durée de vie et leur sensibilité aux pathogènes humains) dépendent des conditions environnementales auxquelles ils sont exposés au stade larvaire et au stade adulte». Cependant, alors qu'il est apparu, depuis quelques années, «que le microbiote intestinal du moustique (c’est à dire l'ensemble des micro-organismes vivant dans l’intestin de cet insecte) contribue à moduler la transmission de pathogènes», le rôle «joué par le microbiote des larves de moustiques dans leur capacité vectorielle au stade adulte était sous-exploré».
Pour en apprendre plus à ce propos, l'étude ici présentée s'est focalisée sur le moustique Aedes aegypti, «qui est un vecteur majeur d’arbovirus comme ceux de la dengue, de la fièvre jaune, du Zika et du chikungunya». Ce moustique existe en Afrique sub-saharienne «à la fois sous une forme urbaine et une forme forestière» de sorte que «les sites où leurs larves se développent varient de manière significative»: en effet, «alors que le moustique 'urbain' grandit dans l’eau stagnante de récipients artificiels (par exemple, des pneus usés ou bien des bidons laissés à l’abandon), le moustique 'forestier' se développe dans l’eau de gîtes naturels (par exemple, dans des creux de rochers ou des trous d’arbres)».
Cette étude a d'abord mis en évidence «des différences de microbiote intestinal entre les larves d’A. aegypti qui se développent dans les eaux stagnantes des villes et dans celles des forêts». Elle a ensuite montré en laboratoire «que l’exposition aux micro-organismes présents dans un gîte larvaire, lors du développement des larves, se répercute sur les caractéristiques morphologiques et physiologiques des moustiques adultes, et notamment sur leur capacité vectorielle»: plus précisément, «l’exposition à différentes bactéries entraîne des variations dans la vitesse de développement des larves, la taille des adultes, leur système immunitaire, et leur sensibilité au virus de la dengue».
Cette découverte, qui «apporte la première preuve empirique que les bactéries présentes dans l’environnement aquatique influencent et régulent la capacité des moustiques adultes à transmettre des pathogènes aux hommes», représente «une première étape vers une meilleure compréhension du rôle joué par les écosystèmes dans la propagation des maladies à transmission vectorielle» et devrait «inciter la communauté scientifique à s’intéresser d’avantage au rôle de l’écologie des larves d’insectes dans la propagation de pathogènes à transmission vectorielle».
En fin de compte, cette étude laisse penser que, dans le futur, de nouvelles stratégies de contrôle pourront être élaborées: par exemple, dans une stratégie, «les gîtes larvaires où prolifèrent les moustiques les plus susceptibles de devenir des vecteurs d’arbovirus pourraient être ciblés en priorité», tandis que, dans une autre, le type de bactéries présentes dans les gîtes larvaires pourraient être contrôlés «afin de réduire le risque que ces moustiques deviennent un jour vecteurs de pathogènes».
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Une étude, dont les résultats intitulés «The HARPS search for southern extra-solar planets XLII. A system of Earth-mass planets around the nearby M dwarf YZ Cet» sont publiés dans la revue Astronomy and Astrophysics et disponibles en pdf, rapporte la découverte de trois petites exoplanètes rocheuses autour de YZ Ceti, une naine rouge invisible à l'œil nu (8,5 % de la masse du Soleil) qui brille, à 12 années-lumière du système solaire, au sein de la constellation de la Baleine (Cetus). C'est, à ce jour, le système multi-planétaire connu le plus proche de nous.
D'après les estimations, ces trois exoplanètes «ont des tailles similaires à celle de la Terre: au maximum 1,5 fois sa taille». Plus précisément, la plus proche de l'étoile et la moins massive des trois est YZ Ceti b: «il ne lui faut pas plus de deux jours pour faire le tour de son hôte, distant de seulement 0,016 unité astronomique (1 UA est égale à la distance entre la Terre et le Soleil), c'est-à-dire environ 9 millions de kilomètres» et sa masse fait 0,75 fois celle de la Terre. Vient ensuite YZ Ceti c, «située à 0,021 UA de son étoile a une période orbitale de 3,06 jours», qui «a presque la même masse que la Planète bleue (98 %)». YZ Ceti d, dont la période orbitale est de 4,66 jours, se trouve, pour sa part, à «0,028 UA de son étoile et dépasse légèrement la Terre en ce qui concerne sa masse (1,14 fois)».
Ces trois planètes ont été détectées «par vitesse radiale via l'instrument Harps (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher) qui équipe le télescope de l'observatoire de La Silla, au Chili». Comme elles ne sont pas «dans la zone habitable de leur petit soleil à l'activité variable», cela rend très faibles, les chances qu'elles abritent de la vie».
Pour finir, notons que la présence d'une quatrième planète rocheuse n'est pas exclue. Cette exoplanète potentielle aurait «une masse légèrement inférieure à la moitié de celle de la Terre» et «serait, si elle est confirmée, une des plus petites planètes jamais découvertes sur les 3.500 déjà cataloguées dans la Galaxie».
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