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Une étude, dont les résultats intitulés «An algal photoenzyme converts fatty acids to hydrocarbons» ont été publiés dans la revue Science, a permis de découvrir une enzyme qui permet aux microalgues de transformer certains de leurs acides gras en hydrocarbures à l'aide de l'énergie lumineuse. Cette enzyme, baptisée FAP (Fatty Acid Photodecarboxylase), «est d'un type très rare car seules quatre enzymes utilisant la lumière ont été identifiées jusqu'à présent dans le monde vivant».
Plus précisément, cette enzyme a été trouvée chez la chlorelle, qui «est une algue verte unicellulaire d'eau douce faisant partie des quelques microalgues cultivées industriellement et candidates pour la production de molécules carbonées riches en énergie». L'enzyme FAP permet à cette microalgue «de transformer certains de ses acides gras en hydrocarbures à l’aide de la seule énergie lumineuse».
En fait, «la caractérisation de l’enzyme pure a révélé qu’elle était capable de couper un acide gras en une molécule d’hydrocarbure et une molécule de CO2 et que cette activité nécessitait de la lumière». De plus, il a été montré «qu’un cofacteur présent dans l’enzyme permettait de capter la lumière bleue».
La structure tridimensionnelle de l’enzyme, déterminée par une analyse «de diffraction aux rayons X menée sur la ligne de lumière entièrement automatisée 'MASSIF-1' au synchrotron européen (ESRF, Grenoble)», combinée avec des analyses de spectroscopie d’absorption cinétique, a conduit à «proposer un modèle du mécanisme de l’enzyme»: l'acide gras étant «positionné dans un tunnel hydrophobe au bout duquel se trouve le cofacteur», lorsque ce dernier «est excité par la lumière bleue», il «vient arracher un électron au groupement carboxyle de l’acide gras, ce qui provoque la décarboxylation spontanée en une molécule d’hydrocarbure».
Cette découverte, qui «est une avancée majeure dans l’identification de mécanismes du vivant permettant la conversion des acides gras des cellules en hydrocarbures», ouvre «une nouvelle voie en vue de la synthèse d’hydrocarbures par des micro-organismes à une échelle industrielle», car la FAP «est au moins dix fois plus rapide que la meilleure enzyme de synthèse d’hydrocarbures connue et utilise la lumière, ce qui pourrait en faire un outil biotechnologique très efficace pour la synthèse d’hydrocarbures, soit par conversion in vitro d’huiles, soit par conversion in vivo des acides gras membranaires de bactéries, levures ou idéalement microalgues».
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Une étude, dont les résultats intitulés «The second titanosaurian (Dinosauria: Sauropoda) from the middle Cretaceous Galula Formation, southwestern Tanzania, with remarks on African titanosaurian diversity» ont été publiés dans la revue Journal of Vertebrate Paleontology, a permis de décrire un nouveau titanosaure, baptisé Shingopana songwensis, dont les restes fossilisés avaient été découverts en Tanzanie en 2002.
Le nom de genre, qui lui a été attribué, est lié à son aspect: «shingo et pana signifient respectivement en swahili, la langue de la Tanzanie, 'cou' et 'large'». Le mot 'songwensis', qui désigne l'espèce, «fait référence à la région de la découverte : la vallée du grand rift d'Afrique de l'Est, mondialement célèbre dans le domaine de la paléontologie humaine et de la volcanologie pour abriter Dallol et l'Ol Doinyo Lengaï» .
Ses os étaient renfermés dans des roches «vieilles de 70 à 100 millions d'années» (Crétacé). D'autre part, «les lois de la biomécanique indiquent qu'il devait peser environ 5 tonnes, c'est-à-dire le poids de deux ou trois voitures, qu'il était long 8 m et que son cou pouvait élever sa tête jusqu'à une hauteur de 4 m».
Notons pour finir qu'alors qu'au Crétacé, les titanosaures étaient «répandus sur tous les continents (rappelons tout de même que les continents de cette époque n'avaient pas la même forme ni la même répartition qu'aujourd'hui du fait de la dérive des continents)», l'analyse des os fossilisés de Shingopana songwensis a révélé «qu'il avait davantage de points en commun avec les titanosaures d'Amérique du Sud qu'avec ceux découverts en Afrique, comme par exemple Rukwatitan bisepultus exhumé en Tanzanie par la même équipe de paléontologues en 2014».
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