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Une étude, dont les résultats intitulés «Increased core body temperature in astronauts during long-duration space missions» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, révèle que la microgravité a un effet sur la température corporelle des astronautes de sorte qu'ils doivent s'accommoder d'une fièvre persistante.
Rappelons tout d'abord qu'il est déjà bien connu qu'après un séjour dans l'espace, les astronautes perdent des muscles, leur corps grandit et leur vision se détériore. Dans le cadre des travaux ici présentés, la température corporelle de 11 astronautes de la Station spatiale internationale (ISS) a été mesurée par des capteurs de températures placés sur leur front.
Il a ainsi été observé que «la température corporelle n'augmentait pas de manière brutale dès que les astronautes quittaient la Terre», mais que cela se faisait progressivement de sorte qu'au bout de deux mois et demi, elle «atteignait une valeur d'environ 38 °C, soit un degré au-dessus de la température habituelle de 37 °C».
Il est en outre apparu que, pendant un exercice physique, «la température corporelle des astronautes augmentait plus et plus vite dans l'espace que sur Terre» dépassant «souvent les 40 °C lors d'un effort»: en fait, «dans l'espace, la sueur s'évapore plus lentement que sur Terre, ce qui explique en partie que les astronautes se sentent chauds surtout quand ils font de l'exercice».
Comme «des fluctuations importantes de la température corporelle impactent les performances physiques et cognitives», cette étude peut être inquiétante pour ce qui concerne le «bien-être des astronautes lors de longs séjours dans l'espace»: en particulier, «des voyageurs en partance pour Mars risquent de connaître des problèmes d'hyperthermie et de coups de chaud».
Par ailleurs, ces résultats soulèvent «des questions sur l'évolution de notre température corporelle optimale: comment elle s'est déjà adaptée aux variations de l'environnement et «comment elle continuera à s'adapter aux changements climatiques sur Terre»?
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Une étude, dont les résultats intitulés «Targeting of Rac1 prevents bronchoconstriction and airway hyperresponsiveness» ont été publiés dans la revue Journal of Allergy and Clinical Immunology, a permis de découvrir le rôle majeur de la protéine Rac1 dans le développement de l'hyperréactivité bronchique associée à l'asthme allergique.
Rappelons tout d'abord que l'asthme allergique, qui «représente 70% des formes d’asthmes et est responsable de plus de 250 000 morts par an», constitue «un problème majeur de santé publique qui touche actuellement 8 à 10% de la population mondiale».
Concrètement, «la crise d’asthme est déclenchée par un allergène qui induit une contraction excessive des cellules musculaires de la paroi bronchique (hyperréactivité bronchique)». La réduction du diamètre des bronches qui en résulte «mène à des difficultés respiratoires chez le patient (sensation d’étouffer, essoufflement, toux, sifflement...)».
Dans ce contexte, l'étude ici présentée met en évidence «le rôle essentiel de la protéine Rac1 dans la contraction du muscle bronchique et dans l’hyperréactivité bronchique associée à l’asthme allergique faisant de Rac1 une nouvelle cible thérapeutique dans l’asthme allergique». Pour en faire la démonstration, il a été fait appel à «un modèle de souris asthmatiques sensibilisées aux acariens pour mimer la pathologie humaine».
Il est ainsi apparu que «l’inhalation d’un inhibiteur de Rac1 prévient l’hyperréactivité bronchique dans ce modèle murin d'asthme allergique». En outre, «l’administration chronique de l’inhibiteur de Rac1» diminue «l'inflammation bronchique et l'infiltration de certains globules blancs dans les poumons (qui favorisent l’hyperréactivité bronchique dans l’asthme allergique)». Ainsi, il a été observé «sur des échantillons bronchiques de patients subissant une transplantation pulmonaire», une réduction «de 70 à 80% de la contraction bronchique par l'inhibition de Rac1».
Cependant, comme «les inhibiteurs utilisés dans ces expériences sont des outils de recherche utilisables uniquement en laboratoire», de nouvelles molécules pour la clinique sont actuellement en voie d'élaboration. A ce propos, il faut souligner que, pour l'instant, «5 à 10% des patients souffrant d’asthme allergique ne sont pas soulagés par les traitements usuels que sont les anti-inflammatoires et les bronchodilatateurs».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Precise age of Bangiomorpha pubescens dates the origin of eukaryotic photosynthesis» ont été publiés dans la revue Geology, a permis de préciser l’âge des plus anciennes algues fossilisées au monde, les Bangiomorpha pubescens découvertes dans des roches de l’Arctique canadien dans les années 1990 et d'en déduire quand la photosynthèse serait apparue chez les eucaryotes.
Rappelons tout d'abord que les Bangiomorpha pubescens, «des organismes microscopiques, dits eucaryotes car dotés d’un noyau», sont considérés «comme les plus vieux ancêtres directs connus des plantes et des animaux actuels». Dans les années 2000, plusieurs analyses scientifiques avaient conclu que Bangiomorpha pubescens, «quasiment identique à l’algue rouge moderne», se servait très certainement de la lumière du soleil «pour synthétiser les nutriments du dioxyde de carbone et de l'eau».
Cependant, comme «l’estimation de leur âge restait très approximative, oscillant entre -720 millions et -1,2 milliard d’années», l'étude ici présentée a daté, grâce à «la méthode de datation par le rhénium-osmium (ou Re-Os), (qui repose sur la mesure radiométrique de la dégradation de ces isotopes)», de nouveaux «échantillons de schiste noir qui emprisonnaient la roche» contenant les fossiles qui ont été récemment recueilli sur l’ile de Baffin.
Il a été ainsi établi «que les roches dataient de 1,047 milliard d’années». Après cela, «une analyse d'horloge moléculaire (un modèle informatique qui utilise les taux de changement génétique pour calculer les événements évolutifs)» a pu alors en déduire «que la photosynthèse était apparue chez les eucaryotes il y a 1,25 milliard d’années».
C'est à ce moment là qu'un «organisme microscopique mais complexe a 'gobé' une simple bactérie photosynthétique et gagné ses pouvoirs de photosynthèse». L'ADN «qui code pour ce processus bioénergétique» a été ensuite transmis «à ses descendants parmi lesquels figurent les plantes et les arbres qui produisent la majeure partie de la biomasse de la Terre de nos jours».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Rainbow peacock spiders inspire miniature super-iridescent optics» ont été publiés dans la revue Nature Communications, révèle comment une araignée parvient techniquement à produire un arc-en-ciel extrèmement petit sur son corps.
Indiquons tout d'abord que, dans la famille araignée-paon (*), les mâles de l'araignée-paon arc-en-ciel, ou Maratus robinsoni , «sont, jusqu'à preuve du contraire, les seuls au monde à utiliser un arc-en-ciel de couleurs tout entier pour séduire les femelles»: cet arc-en-ciel s'observe «sur le minuscule corps (moins de 5 millimètres !) de ces étranges araignées».
Pour montrer «comment l'araignée-paon arc-en-ciel produit de telles merveilles de couleurs», l'étude ici présentée s'est appuyée sur «une batterie de techniques (imagerie hyperspectrale, scatterométrie, modélisation, etc.)» et a utilisé «la nano-impression 3D afin de produire des prototypes mimant la stratégie de l'araignée».
Il est ainsi apparu que «cette intense iridescence résulte de l'interaction entre un réseau de nanodiffraction présent sur les écailles qui recouvrent le corps de l'araignée et les courbures microscopiques de ces dernières, qui permettent d'isoler les différentes longueurs d'onde de la lumière incidente» de façon «incroyablement fine et précise».
En conséquence, ces travaux pourraient aider à «surmonter les limites actuelles de la manipulation spectrale, par exemple, ou pour réduire la taille des spectromètres, notamment pour des applications spatiales ou de détection chimique».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
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Une étude, dont les résultats intitulés «The paradox of HBV evolution as revealed from a 16th century mummy» ont été publiés dans la revue PLOS Pathogens, rapporte le séquençage du génome d'une souche virale de l'hépatite B retrouvée dans le corps momifié d'un jeune enfant mort au 16e siècle. Elle confirme ainsi que cet agent pathogène, responsable de près d'un million de morts annuellement affecte l'humanité depuis des siècles.
En fait, de «précédentes analyses scientifiques des restes de cet enfant, enterré dans la basilique de Saint Domenico Maggiore à Naples en Italie, avaient laissé penser qu'il avait été infecté par le virus de la variole, son visage portant des marques laissées apparemment par des pustules de la maladie», mais l'analyse génomique des fragments d'ADN viral retrouvés dans «de petits échantillons de tissu de la peau et des os» a révélé «qu'il s'agissait du virus de l'hépatite B qui touche le foie et peut aussi provoquer des éruptions cutanées».
Cette découverte montre que le virus de l'hépatite B, qui «infecte quelque 350 millions de personnes dans le monde dont près d'un million en meurent chaque année», a «peu évolué au cours des 450 dernières années». Cette étude démontre ainsi «l'importance de l'analyse moléculaire pour identifier la présence d'agents pathogènes du passé ce qui nous permet de mieux déterminer depuis combien de temps ils infectent les humains» et évaluer leur évolution au cours du temps.
En fin de compte, en déterminant «la manière dont se sont déroulées des pandémies et des flambées infectieuses dans le passé», on comprend mieux «comment ces virus se propagent aujourd'hui» ce qui aide «à mieux les contrôler».
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