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Une étude, dont les résultats intitulés «Chemical nature of the 3.4 Ga Strelley Pool microfossils» ont été publiés dans la revue Geochemical Perspectives Letters, a permis pour la première fois de prouver, grâce à l’utilisation d’un rayonnement synchrotron, l’excellent état de préservation moléculaire des microfossiles de Strelley Pool, les plus vieux au monde, et ce malgré les températures élevées auxquelles ils ont été exposés (environ 300°C).
Rappelons tout d'abord que «la formation de Strelley Pool est une succession de dépôts volcaniques et sédimentaires à Pilbara (*), en Australie». Ces roches, qui ont été «mises en place au cours de l’Archéen il y a environ 3,4 milliards d’années», contiennent les plus vieux microorganismes fossilisés connus.
Alors que «les premières formes de vie sur Terre demeurent, aujourd’hui encore, énigmatiques à cause de la dégradation que subissent les microorganismes au cours des processus de fossilisation», les résultats obtenus par l'étude ici présentée «suggèrent que ces roches sédimentaires, bien qu’ayant connu une histoire géologique compliquée et considérée jusqu’alors incompatible avec la préservation d’informations moléculaires, sont au contraire susceptibles de conserver des indices clés sur la nature biochimique des plus anciennes formes de vie sur Terre».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
(*) Pilbara
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Une étude, dont les résultats intitulés «A novel probabilistic forecast system predicting anomalously warm 2018-2022 reinforcing the long-term global warming trend» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de prédire à l'échelle du globe, grâce à une nouvelle méthode, que la période 2018-2022 risque d'être encore plus chaude que ce que laissait présager le réchauffement climatique en cours.
Notons tout d'abord que «le réchauffement provoqué par les émissions de gaz à effet de serre n'est pas linéaire»: par exemple, «il a semblé marquer une pause au début du 21e siècle (un phénomène connu sous le nom de 'hiatus climatique')». Pour sa part, l'étude ici présentée suggère, à l'opposé que «les années à venir seront sans doute plus chaudes que prévu» en se basant sur «une nouvelle méthode de prévision des températures moyennes».
Ce système de prévision, qui «n'est pas une simulation classique», est en fait «une méthode statistique qui recherche, dans les simulations du climat des 20e et 21e siècles réalisés par plusieurs modèles climatiques de référence, des 'analogues' de l'état climatique actuel pour déduire les possibilités futures». Au bout du compte, la précision et la fiabilité de ce système de prévisions «se sont révélées au moins équivalentes à celles des méthodes actuelles, notamment pour reproduire le hiatus climatique du début du siècle».
Essentiellement, selon cette nouvelle méthode, «la température moyenne de l'air risque d'être anormalement élevée entre 2018 et 2022, au-delà des valeurs induites par le réchauffement climatique anthropique seul, en raison notamment d'une «faible probabilité d'épisodes de froid intense». En outre, ce phénomène est «plus marqué pour la température de surface de l'océan, à cause d'une probabilité très élevée d'épisodes de forte chaleur, qui peuvent sous certaines conditions induire une augmentation de l'activité des tempêtes tropicales».
Soulignons pour finir que, «passée la phase d'apprentissage de l'algorithme qui dure quelques minutes», chaque prévision «est obtenue en quelques centièmes de seconde sur un ordinateur portable, quand il faut une semaine à des supercalculateurs pour les méthodes basées sur des simulations classiques». Bien que, pour le moment, «cette méthode ne donne qu'une moyenne globale», il est envisagé de «l'adapter pour faire des prévisions régionales et estimer, outre les températures, des tendances de précipitations ou de sécheresse».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Proteomic Analyses on an Ancient Egyptian Cheese and Biomolecular Evidence of Brucellosis» ont été publiés dans la revue Analytical Chemistry, a permis d'identifier le «plus vieux fromage du monde» et suggère, d'après des analyses, qu'il a pu être contaminé par Brucella melitensis, la bactérie responsable de la brucellose.
Notons tout d'abord que la mise au jour du tombeau de Ptahmes («qui fut maire de Memphis en Égypte, au XIIIe siècle av. J.-C.») s'est faite en plusieurs étapes, puisque après avoir «été découvert en 1885» puis pillé, il a été «perdu dans les sables» avant sa redécouverte en 2010. C'est lors de cette redécouverte «que plusieurs jarres ont été retrouvées». L'une d'elles contenait «une substance blanchâtre que les archéologues viennent d'identifier comme du fromage».
Pour arriver à cette conclusion, les protéines de la substance en question ont purifiées et dissoutes, puis «analysées par chromatographie en phase liquide et spectrométrie de masse». Au bout du compte, «l'opération a révélé la présence de lait de vache, mais aussi de lait de brebis et/ou de chèvre». En outre, le tissu «également retrouvé dans la jarre», indique que ce fromage «devait être un fromage solide».
D'autre part, «des traces de peptides suggérant que celui-ci aurait pu être contaminé par Brucella melitensis, la bactérie responsable de la brucellose» ont été trouvées dans les échantillons [la brucellose transmise à l'Homme par les animaux («généralement en mangeant des produits laitiers non pasteurisés») peut «entraîner des complications graves en l'absence de prise en charge rapide»]. Donc, «si ces résultats se confirment», il s'agirait là «de la plus ancienne trace de la maladie jamais identifiée».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Atomic iron and titanium in the atmosphere of the exoplanet KELT-9b» sont publiés dans la revue Nature, a permis de découvrir la présence de vapeurs de fer et de titane dans l’atmosphère de l'exoplanète KELT-9b.
Rappelons tout d'abord que KELT-9 (HD 195689) (*) «est une étoile située à 650 années-lumière de la Terre dans la constellation du Cygne». Sa température de plus de 10 000 degrés fait qu'elle «est presque deux fois plus chaude que le Soleil».
KELT-9b ( HD 195689b) (**), une planète gazeuse géante, qui «tourne autour de l’étoile KELT-9, à une distance 30 fois plus proche que celle de la Terre par rapport au Soleil» et «effectue le tour de son étoile en 36 heures», est, en raison de cette proximité, «chauffée à une température de plus de 4 000 degrés» («Ce n’est pas aussi chaud que le Soleil, mais plus chaud que beaucoup d’étoiles»).
Dans un premier temps, des simulations de l’atmosphère de la planète KELT-9b ont été effectuées. Elles font apparaître «que la plupart des molécules qui s’y trouvent devraient se présenter sous forme atomique, car les liaisons qui les maintiennent ensemble sont brisées par les collisions entre particules qui se produisent à ces températures extrêmement élevées». Ces simulations prédisent également «qu’il devrait être possible d’observer le fer atomique gazeux, s’il y en a, dans l’atmosphère de la planète à l’aide des télescopes actuels».
Dans un second temps, grâce au spectrographe HARPS-Nord «installé sur le Telescopio Nazionale Galileo à La Palma», «un signal fort correspondant à la vapeur de fer» a pu être identifié dans le spectre de la planète. En outre, après un examen minutieux des données, la signature du titane, «un autre métal sous forme de vapeur», a été détectée.
Au bout du compte, cette étude démontre «le fort impact de l’irradiation stellaire sur la composition de l’atmosphère» de KELT-9b et révèle «les propriétés atmosphériques d’une nouvelle classe d’exoplanètes dites 'ultra chaudes'». Les scientifiques estiment que, «dans des environnements similaires à celui de KELT-9b», plusieurs exoplanètes «se sont entièrement évaporées». Cependant, cette planète est «probablement suffisamment massive pour résister à l’évaporation totale».En résumé, «ces nouvelles observations montrent que les hautes températures qui règnent sur cette planète cassent la plupart des molécules, y compris celles contenant du fer et du titane», alors que «dans les exoplanètes géantes moins chaudes, ces espèces atomiques sont cachées dans des oxydes gazeux ou sous la forme de poussières, les rendant difficile à détecter».
Lien externe complémentaire (source Simbad)
(*) HD 195689
Lien externe complémentaire (source Exoplanetcatalogue)
(**) HD 195689 b
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Une étude, dont les résultats intitulés «Caelestiventus hanseni gen. et sp. nov. extends the desert-dwelling pterosaur record back 65 million years» ont été publiés dans la revue Nature Ecology & Evolution, a permis d'identifier une nouvelle espèce de ptérosaure (*) , dont les restes fossilisés ont été découverts dans l’Utah (ouest des États-Unis).
Rappelons tout d'abord que les ptérosaures sont premiers vertébrés «construit pour voler»: apparus «il y a environ 225 millions d’années», ils «ont dominé le ciel pendant plus de 160 millions d’années, jusqu’à la fin du Crétacé, époque où ils ont totalement disparu comme leurs congénères dinosaures». Leurs ailes «étaient constituées d’une membrane de peau rattachée au quatrième doigt de leurs mains» de sorte que lorsqu'ils ne volaient pas, «ils marchaient à quatre pattes, leurs ailes repliées verticalement».
Les ptérosaures sont «des animaux à la mécanique délicate» dont «il existe peu de fossiles» car, après leur mort, leurs os «ne résistent pas aux temps». Dans ce contexte, le nouveau fossile découvert, «vieux de plus de 200 millions d’années», apparaît dans un «état exceptionnel» de conservation. La nouvelle espèce, dénommée Caelestiventus hanseni, «illustre l’incroyable diversité de ces créatures terrifiantes».
L'animal «d’une envergure de 1,5 mètre, présente un long crâne étroit, haut de 18 cm, fendu d’une énorme mâchoire très dentée, sûrement pourvue d’un goitre»: il disposait d'environ «112 dents dont certaines pointues en forme de crocs sur l’avant de la mâchoire».
Comme on trouvait, à cette époque, dans la région de l’Utah, où les restes de Caelestiventus hanseni ont été découverts, une oasis perdue dans un immense désert, les chercheurs ne s’attendaient pas à découvrir, dans cet environnement extrême, un ptérosaure «à un stade aussi primitif», car les autres ptérosaures du Trias retrouvés l'ont été «près de la mer là où se trouvent aujourd’hui l’Europe et le Groenland».
En fin de compte, cette étude montre «que, même au tout début de leur évolution, les ptérosaures étaient présents dans de nombreuses régions et pouvaient s’adapter à des milieux très différents», une capacité qui les a peut-être aidés «à survivre à l’extinction de la fin du Trias (200 millions d’années), qui a tué la moitié des espèces vivant à cette époque».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
(*) Ptérosauria
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