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Une étude, dont les résultats intitulés «TESS delivers its first Earth-sized planet and a warm sub-Neptune» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal Letters et disponibles en pdf, rapporte la découverte par le satellite TESS de sa première exoterre: elle est en orbite autour de l'étoile HD 21749 (*), une naine orange dont la masse équivaut à 80 % de celle de notre Soleil, située à quelque 53 années-lumière du Système solaire dans la constellation australe du Réticule.
Rappelons tout d'abord que le satellite TESS (Transiting Exoplanets Survey Satellite), «lancé il y a tout juste un an», est un «nouveau chasseur d'exoplanètes, successeur de Kepler». TESS, «conçu pour identifier des planètes en orbite autour d'étoiles relativement proches de nous», utilise «la méthode du transit (le passage d'une planète devant l'étoile fait baisser sensiblement sa luminosité)».
On prévoit que TESS va pouvoir découvrir «plusieurs centaines d'exoplanètes dont au moins une vingtaine de Terres» et, dans ce contexte, l'étude ici présentée annonce justement la découverte de la toute première exoterre de la série, immatriculée HD 21749c (**). Cette «jumelle de la Terre (par la taille)» n'est malheureusement pas «dans la zone habitable de son étoile».
Pour le moment, «la masse de cette planète rocheuse dont la période de révolution n'est que d'une huitaine de jours» n'est pas encore connue, mais, en compensation, «plus de détails sur HD 21749b» (***), autre planète découverte dans ce système, ont été obtenus. Plus précisément, «l'instrument PFS (Planet Finder Spectrograph), installé sur le télescope Magellan II au Chili» a permis de «confirmer son existence et inférer que la masse de cette planète 2,7 fois plus grande que la Terre est 23 fois supérieure à celle de notre planète».
Ainsi, HD 21749b apparaît «comme une mini-Neptune chaude», puisque «moins grande que notre Neptune, elle serait plus gazeuse que rocheuse, comme le suggère sa densité».
Lien externe complémentaire (source Simbad)
(*) HD 21749
Liens externes complémentaires (source Exoplanetcatalogue)
(**) HD 21749c
(***) HD 21749b
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Une étude, dont les résultats intitulés «Simbakubwa kutokaafrika, gen. et sp. nov. (Hyainailourinae, Hyaenodonta, ‘Creodonta,’ Mammalia), a gigantic carnivore from the earliest Miocene of Kenya» sont publiés dans la revue Journal of Vertebrate Paleontology, rapporte que le réexamen de dents et de fragments d'os vieux de 23 millions d'années (début du Miocène), découverts au Kenya, a permis de les attribuer à l'un des plus grands mammifères carnivores ayant foulé la Terre: en l'occurrence un lion sept fois plus gros que les lions contemporains, qui a été baptisé 'Simbakubwa kutokaafrika' (pour grand lion d'Afrique).
Découverts il y a des dizaines années, ses restes (un morceau de mâchoire inférieure comportant une canine, une prémolaire et une molaire ainsi que d'autres dents et quelques os) avaient été, dans un premier temps, «attribués à une espèce plus petite, Hyainailouros napakensis» et «attendaient depuis au musée national de Nairobi».
En fait, cet animal «pesait dans les 1.500 kg et était capable de s'attaquer à des animaux de la taille des éléphants et des hippopotames», car «au vu de ses dents massives, Simbakubwa était un hypercarnivore». Mort «relativement jeune», il était pourtant doté d'une mâchoire «beaucoup plus grosse que celle d'un lion de taille adulte».
Par ailleurs, bien que «Simbakubwa vivait il y a environ 23 millions d'années», l'étude précise que «les conditions permettant l'existence de tels gabarits semblent avoir persisté pendant des millions d'années».
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Une étude, dont les résultats intitulés «3D Printing of Personalized Thick and Perfusable Cardiac Patches and Hearts» ont été publiés dans la revue Advanced Science, a permis de produire le premier cœur imprimé en 3D avec ses vaisseaux sanguins à partir de cellules provenant d'un patient.
Ce cœur inerte de la taille d'une cerise, plongé dans un liquide pourrait être «une avancée majeure pour le traitement des maladies cardiovasculaires et la prévention du rejet des greffes cardiaques», car «les scientifiques espèrent à terme être «en mesure d'imprimer des cœurs en 3D qui pourront être greffés avec un risque minimal de rejet sur des malades qui ne dépendront plus d'une éventuelle transplantation d'organe» bien que «de nombreux obstacles demeurent».
En tout cas, «c'est la première fois qu'on imprime un cœur dans son intégralité avec ses cellules et ses vaisseaux sanguins» et c'est également «la première fois qu'on utilise de la matière et des cellules provenant du patient», car, par le passé, si des scientifiques «sont parvenus à produire la structure d'un cœur», c'était «avec des éléments synthétiques ou naturels» ne provenant pas «du patient, au risque d'une réaction immunitaire de l'organisme», tandis que «des études en médecine régénérative» n'avaient permis d'imprimer en 3D que des tissus simples, «sans vaisseaux sanguins».
Pour obtenir le cœur dont il est question ici, un procédé a été élaboré pour permettre «non seulement de produire, à partir de cellules prélevées sur le tissu du patient, l'hydrogel servant à façonner des patches cardiaques vascularisés parfaitement compatibles avec le receveur, mais aussi des structures cellulaires entières avec leurs principaux vaisseaux, comme des cœurs». De la sorte, le cœur entier imprimé «est complètement biocompatible avec le patient et ne provoquera pas de réponse immunitaire».
Pour le moment, «les cœurs produits sont de la taille de celui d'un lapin, mais leur taille pourra être augmentée afin de parvenir à celle d'un cœur humain». D'abord, les cœurs imprimés seront greffés sur des animaux, «probablement d'ici un an».
Néanmoins, la greffe sur un être humain est «encore lointaine, peut-être dans une dizaine d'années» à cause «de nombreux défis médicaux et technologiques à relever»: par exemple, «la multiplication d'un nombre suffisant de cellules cardiaques dans les bioréacteurs afin de parvenir à créer les tissus nécessaires à un cœur de taille humaine est un point crucial» comme «le 'processus de maturation', par lequel les cellules du nouveau cœur pourront se synchroniser, provoquer des pulsations et finalement permettre à l'organe de fonctionner de façon autonome».
Par ailleurs, l'évolution technologique des imprimantes 3D pourra conduire à une meilleure résolution pour «dupliquer les petits vaisseaux sanguins, et pas seulement les plus importants comme c'est le cas actuellement».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Observation of CP violation in charm decays» ont été soumis à la revue Physical Review Letters et sont déjà disponibles en pdf, rapporte l'observation par la collaboration LHCb, au CERN, pour la première fois, de l'asymétrie entre matière et antimatière connue comme la violation de CP pour une particule appelée le méson D0, un résultat, qui devrait faire date dans les manuels de physique des particules.
Concrètement, «depuis la découverte du méson D, il y a plus de 40 ans, les physiciens des particules pressentaient que la violation de CP avait lieu également dans ce système, mais ce n'est que maintenant, en utilisant la quasi-totalité des données collectées par l'expérience, que la collaboration LHCb a enfin pu observer cet effet». Rappelons ici que «le terme violation de CP fait référence à la transformation qui échange une particule avec l'image miroir de son antiparticule».
Plus précisément, «on sait que les interactions faibles du Modèle standard de la physique des particules provoquent une différence entre le comportement de certaines particules et celui de leurs partenaires de CP, et cette asymétrie est appelée violation de CP», un effet «observé pour la première fois dans les années 1960, au Laboratoire de Brookhaven (États-Unis), avec des particules appelées mésons K neutres, qui contiennent un quark s». Ensuite, en 2001, «des expériences menées aux laboratoires SLAC (États-Unis) et KEK (Japon) ont également observé ce phénomène avec des mésons neutres B, qui contiennent un quark b». Notons que «ces découvertes ont été à l'origine de l'attribution de deux prix Nobel, l'un en 1980 et l'autre en 2008».
En fait, «la violation de CP est un phénomène essentiel dans notre Univers car il est nécessaire pour donner naissance aux processus qui, après le Big Bang, ont été à l'origine de la prépondérance de la matière par rapport à l'antimatière que nous observons dans l'Univers actuel». Toutefois, «la valeur de la violation de CP observée jusqu'ici dans les interactions du Modèle standard» est «trop faible pour expliquer le déséquilibre actuel entre matière et antimatière, ce qui laisse imaginer l'existence de sources supplémentaires, encore inconnues, de violation de CP».
Alors que, jusqu'à présent, «la violation de CP avait été observée uniquement dans des particules contenant un quark s ou un quark b», comme «le méson D0 est composé d'un quark c et d'un antiquark u», les observations en question ici confirment «le modèle de la violation de CP décrit dans le Modèle standard par la matrice de mélange dite de Cabibbo-Kobayashi-Maskawa (CKM), qui caractérise la manière dont les quarks de différents types se transforment les uns en les autres lors d'interactions faibles».
Dans un contexte où «l'origine profonde du phénomène décrit par la matrice CKM et la recherche de sources et de manifestations supplémentaires de la violation de CP font partie des grandes questions en suspens de la physique des particules», la découverte «de la violation de CP dans le cas du méson D0 est le premier signe de cette asymétrie pour le quark c», qui «ajoute de nouveaux éléments à l'étude de ces questions».
L'observation cette asymétrie de CP par les scientifiques de LHCb découle de l'analyse de «l'ensemble des données fournies entre 2011 et 2018 par le Grand collisionneur de hadrons (LHC) à l'expérience LHCb, afin d'y chercher les désintégrations en kaons ou en pions du méson D0 et de son antiparticule, l'anti-D0».
Cet échantillon de particules D0 ayant «atteint la sensibilité nécessaire pour mesurer la petite valeur de la violation de CP attendue pour ces désintégrations», pour «mesurer l'importance de la violation», il a suffi «de compter les désintégrations des D0 et des anti-D0 et de calculer la différence entre les deux» avec, au bout du compte, un résultat ayant «une signification statistique de 5,3 écarts-types», c'est-à-dire dépassant «le seuil de 5 écarts-types utilisé par les physiciens des particules pour valider une découverte».
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Une étude, dont les résultats intitulés «A new ophiocistioid with soft-tissue preservation from the Silurian Herefordshire Lagerstätte, and the evolution of the holothurian body plan» ont été publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society B, a permis de décrire le fossile, daté du Silurien, d'un animal à 45 tentacules, baptisé Sollasina cthulhu en référence au monstre Cthulhu (*), un dieu maléfique extraterrestre, imaginé par l'écrivain Howard Phillips Lovecraft (**), dans le roman 'L'Appel de Cthulhu'.
Cependant, «contrairement à l'hideuse créature de Lovecaft, Sollasina cthulhu n'avait pas la taille d'une montagne» mais celle d'une araignée. Ses restes ont été découverts «en Angleterre sur le site archéologique d'Herefordshire, dont les strates datent d'environ 430 millions d'années». Les petits tentacules du fossile, qui mesure «moins de 3 cm» s'apparentent «à des pieds tubulaires, les plus courts lui servant sans doute à capturer sa nourriture tandis que les plus longs lui permettaient de se déplacer».
Bien que «ces pieds tubulaires se retrouvent chez de nombreux échinodermes modernes comme les oursins et les étoiles de mer», Sollasina appartient à un groupe éteint, les ophiocistioïdes, et il «serait plutôt un ancêtre des concombres de mer, de la classe des holothuries qui ressemblent actuellement plus «à des grosses limaces qu'à des petits monstres à tentacules».
Afin de mieux comprendre son mode de vie, une vue 3D de l'animal a été reconstruite par tomographie, «permettant de découper le fossile couche par couche». Il a ainsi été mis en évidence «un système vasculaire hydraulique, caractéristique des échinodermes et des holothuries, qui leur permet de pomper l'eau par leurs petits pieds tubulaires, puis de l'expulser pour se déplacer». Notons pour finir qu'il est probable que Sollasina cthulhu se nourrissait, comme le concombre de mer, «d'algues et de matière organique en décomposition».
Liens externes complémentaires (source Wikipedia)
(*) Cthulhu
(**) Howard Phillips Lovecraft
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