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Une étude, dont les résultats intitulés «Continuous photoproduction of hydrocarbon drop-in fuel by microbial cell factories» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis de montrer que la bactérie modèle Escherichia coli pouvait être modifiée génétiquement pour fabriquer en continu des hydrocarbures volatils grâce à une réaction photochimique. Comme ces hydrocarbures sont similaires à ceux trouvés dans l’essence et le kérosène et peuvent être facilement capturés sous une forme pure dans la phase gazeuse des cultures, le procédé en question élimine les coûts de récolte, d’extraction des produits et de raffinage dans le cadre de cultures de microorganismes.
Concrètement, il a été montré qu’en introduisant, dans la bactérie E. coli, «la combinaison de deux gènes, l’un codant pour une enzyme de plante, l’autre pour une photoenzyme de microalgue, on pouvait obtenir une culture bactérienne qui produit en continu des quantités importantes d’hydrocarbures volatils». En fait, «l'enzyme de plante permet de raccourcir les acides gras produits naturellement par la bactérie», tandis que «la photoenzyme de microalgue permet, sous l’effet d’une faible lumière apportée à la culture, une conversion efficace de ces acides gras raccourcis en hydrocarbures encore plus petits, donc plus volatils».
Ces hydrocarbures ayant tendance à sortir des cellules, ils peuvent «être simplement capturés et concentrés à partir de la phase gazeuse des cultures». De plus, ils ont en «l’avantage d’être sous une forme très pure, ce qui limite la formation de particules fines lors de la combustion». Il est maintenant envisagé de «transférer ce procédé à un microorganisme photosynthétique (microalgue ou cyanobactérie), c’est-à-dire à un microorganisme qui ne nécessitera plus d’ajout de sucre dans le milieu de culture, contrairement à E.Coli, mais utilisera le CO2 atmosphérique comme source de carbone».
Soulignons que si «l'utilisation de microorganismes pour produire des carburants est une voie prometteuse», elle «n'est pas encore économiquement viable du fait d’étapes très coûteuses : récolte de la biomasse (cellules), extraction des produits d’intérêt, transformation chimique en carburants et élimination des impuretés (raffinage)».
Le procédé ici présenté «s’inscrit donc dans une stratégie de réduction des coûts par production de molécules de type hydrocarbures qui sont directement utilisables comme carburants et qui sont plus facilement récupérables que d’autres composés qui ne sont pas volatils et doivent donc être extraits des cellules (par exemple les huiles de réserve)».
Jusqu'ici, «les études de production d’hydrocarbures par des microorganismes qui avaient été menées» s’étaient essentiellement intéressées «aux hydrocarbures présents à l’intérieur des cellules et peu à ceux relâchés dans la phase gazeuse des cultures». Ainsi, au bout du compte, cette étude représente une avancée significative en apportant «la démonstration que les hydrocarbures peuvent être récupérés en quantité importante et sous forme très pure dans la phase gazeuse des cultures, tout en faisant appel à une voie enzymatique utilisant l’énergie lumineuse (photoenzyme)».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Detection of CN gas in Interstellar Object 2I/Borisov» ont eté acceptés pour publication dans la revue The Astrophysical Journal Letters et sont disponibles en pdf, rapporte les premières conclusions concernant la composition de la comète interstellaire 2I/Borisov.
L'analyse des spectres du gaz libéré par 2I/Borisov, obtenus «grâce au spectrographe Isis équipant le William Herschel Telescope (WHT) de 4,2 mètres sur l'île de La Palma aux Canaries», montre qu'il y a «incontestablement des molécules de formule CN» dans ce gaz. Elle «est liée à la molécule (CN)2 appelée cyanogène» et «il est probable que CN provient de la photodissociation de la molécule HCN par le rayonnement du Soleil, le tristement célèbre cyanure d'hydrogène».
Ce processus «est d'autant plus plausible que l'on a trouvé du cyanure dans plusieurs comètes du Système solaire et dans les nuages interstellaires»: par exemple, «lors du passage de la comète de Halley en 1986, le radiotélescope de 30 mètres de l'Iram qui venait d'être mis en fonction à Pico Veleta (Espagne) l'avait détecté dans cette célèbre comète périodique».
D'autre part, «les données collectées avec le WHT ont été complétées par des images filtrées de la comète interstellaire obtenues avec le télescope Trappist-North au Maroc», de sorte qu'il «a été possible de mesurer la quantité de poussière éjectée par la comète et d'en déduire une estimation de la taille du noyau central, entre 0,7 et 3,3 kilomètres». En tout cas, pour le moment, on peut dire que «2I/Borisov ressemble beaucoup aux comètes du Système solaire».
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Voici un récapitulatif, correspondant à la fin du troisième trimestre 2019, des catalogues d'exoplanètes présentés par le site:
Au 30 septembre 2019, les catalogues de ce site donnaient:
Général:
4117 planètes, 3063 systèmes planétaires, 669 systèmes planétaires multiples
Vitesse radiale:
861 planètes, 640 systèmes planétaires, 151 systèmes planétaires multiples
Astrométrie:
10 planète, 1 système planétaire, 0 système planétaire multiple
Transits:
2957 planètes, 2222 systèmes planétaires, 481 systèmes planétaires multiples
Microlentille:
101 planètes, 95 systèmes planétaires, 4 systèmes planétaires multiples
Imagerie:
132 planètes, 100 systèmes planétaires, 4 systèmes planétaires multiples
Chronométrage (pulsar):
41 planètes, 35 systèmes planétaires, 5 systèmes planétaires multiples
TTV(variation de temps de transit):
11 planètes, 10 systèmes planétaires, 1 systèmes planétaires multiples
Autres:
5 planètes, 4 systèmes planétaires, 1 systèmes planétaires multiples
Non confirmées:
208 planètes, 170 systèmes planétaires, 20 systèmes planétaires multiples
A partir de ces données et de données précédentes, j'ai calculé les
Taux de variation suivants:
Ces données sont à comparer à celles mises en ligne il y a un an:
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