• Une étude, dont les résultats intitulés "Devonian agglutinated polychaete tubes: all in all it's just another grain in the wall" ont été publiés dans la revue Philosophical Transactions Proceedings B, a permis d'identifier des organismes de type annélides (vers), âgés de 380 millions d’années, au Brésil: les fossiles de ces organismes sont caractérisés par un tube agglutiné composé de particules de la taille d'un petit grain de quartz, constituant une morphologie inhabituelle en forme de ride, inconnue dans les archives fossiles.

     

    Il apparaît que ces organismes "étaient capables de sélectionner des particules sédimentaires spécifiques". Comme "c'est la première fois qu’un tube agglutiné du Paléozoïque peut être attribué avec plus de certitude aux annélides", cette étude apporte "un éclairage sur le moment de la divergence (mutations génétiques) au sein du groupe des vers sédentaires", puisque "les dernières reconstitutions morphologiques (3D) montrent que la divergence de ce groupe a pu avoir lieu plus tôt que ce que l’on croyait, à savoir avant 380 millions d’années", une hypothèse qui "rendrait d’autant mieux compte de la fréquence et la temporalité des stades évolutifs, permettant ainsi d’alimenter et de renforcer les modèles numériques nécessaires pour établir l’horloge moléculaire".

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés “Modeling of emergent memory and voltage spiking in ionic transport through angstrom-scale slits” ont été publiés dans la revue Science, a permis de théoriser le développement de neurones artificiels en utilisant, comme les cellules nerveuses, des ions comme vecteurs d’information et en montrant que des dispositifs constitués d’une seule couche d'eau transportant des ions au sein de nanofentes de graphène auraient la même capacité de transmission qu’un neurone.

     

    Relevons tout d'abord que "pour une consommation énergétique équivalente à deux bananes par jour, le cerveau humain est capable de réaliser un grand nombre de tâches complexes", une grande efficacité énergétique qui "dépend notamment de son unité de base, le neurone, qui possède une membrane pourvue de pores nanométriques, appelés canaux ioniques, qui s’ouvrent et se ferment en fonction des stimuli reçus" de sorte que les flux d’ions obtenus "créent un courant électrique responsable de l’émission de potentiels d’action, des signaux permettant aux neurones de communiquer entre eux".

     

    Comme l’intelligence artificielle (IA), pour sa part, "ne peut réaliser toutes ces tâches qu’au prix d’une consommation énergétique des dizaines de milliers de fois supérieure à celle du cerveau humain", l’enjeu de la recherche aujourd’hui est "de concevoir des systèmes électroniques aussi économes en énergie que le cerveau humain, par exemple en utilisant des ions, et non des électrons, comme vecteurs de l’information".

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée a fait appel à la nanofluidique, qui analyse "les comportements de fluides dans des canaux de dimensions inférieures à 100 nanomètres". Elle montre ainsi "comment construire un prototype de neurone artificiel, constitué de fentes en graphène extrêmement fines dans lesquelles est confinée une couche unique de molécules d’eau".

     

    Concrètement, cette étude prouve "que sous l'effet d'un champ électrique, les ions issus de cette couche d’eau s'assemblent en grappes allongées et développent une propriété connue sous le nom d'effet memristor : ces grappes gardent en mémoire une partie des stimuli reçus dans le passé". En comparaison avec le cerveau, "les fentes en graphène reproduisent les canaux ioniques, les grappes, les flux d’ions".

     

    Au bout du compte, l'étude démontre "à l’aide d’outils théoriques et numériques", comment "assembler ces grappes pour reproduire le mécanisme physique de l’émission des potentiels d’action, et donc la transmission d’information". Désormais l'objectif est "de prouver expérimentalement que de tels systèmes sont capables d’implémenter des algorithmes d’apprentissage simples, qui pourront servir de base aux mémoires électroniques de demain".

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulé “A warm terrestrial planet with half the mass of Venus transiting a nearby star” ont été publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, a permis, grâce au VLT de l'ESO d'apporter un nouvel éclairage sur les planètes autour d'une étoile proche, L 98-59, qui ressemblent à celles du système solaire interne. Parmi les découvertes réalisées, figure une planète ayant la moitié de la masse de Vénus qui devient l'exoplanète la plus légère jamais mesurée à l'aide de la technique de la vitesse radiale.

     

    Le système planétaire en question, en orbite autour de l'étoile L 98-59 située à seulement 35 années-lumière, abrite des planètes rocheuses, comme la Terre ou Vénus, qui sont suffisamment proches de l'étoile pour être chaudes". Grâce à la contribution du VLT de l'ESO, il est apparu "que trois de ces planètes pourraient contenir de l'eau ou en avoir dans leur atmosphère".

     

    Concrètement, "les deux planètes les plus proches de l'étoile dans le système L 98-59 sont probablement sèches, mais pourraient contenir de petites quantités d'eau, tandis que jusqu'à 30 % de la masse de la troisième planète pourrait être constituée d'eau, ce qui en ferait un monde océanique".

     

    De plus, des exoplanètes "cachées", "qui n'avaient pas été repérées auparavant dans ce système planétaire", ont été trouvées. Plus précisément, une quatrième planète a été découverte et la présence d'une cinquième est soupçonnée "dans une zone située à la bonne distance de l'étoile pour que de l'eau liquide existe à sa surface".

     

    Cette étude "représente une avancée technique, car les astronomes ont pu déterminer, à l'aide de la méthode des vitesses radiales, que la planète la plus intérieure du système a tout juste la moitié de la masse de Vénus". En fait, pour analyser le système L 98-59, "l'instrument ESPRESSO (Echelle SPectrograph for Rocky Exoplanets and Stable Spectroscopic Observations) sur le VLT de l'ESO" a été utilisé et "sans la précision et la stabilité fournies par ESPRESSO, cette mesure n'aurait pas été possible".

     


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  • Une étude, dont les résultats intitulés " Chicxulub impact tsunami megaripples in the subsurface of Louisiana: Imaged in petroleum industry seismic data", ont été publiés dans la revue Earth & Planetary Science Letters, a permis de détecter des rides qui apportent une preuve de la puissance du tsunami provoqué par l'astéroïde exterminateur des dinosaures.

     

    Relevons tout d'abord que, en 2018, une étude avait, en s'appuyant sur une modélisation informatique, "suggéré que l’impact de l’astéroïde ayant tué les dinosaures il y a 66 millions d'années avait entraîné un gigantesque tsunami avec une vague de plus de 1.500 mètres de haut". Dans ce contexte, cette nouvelle étude apporte "la première preuve physique de ce tsunami cataclysmique: d'énormes « rides » au fond de l'océan à l'endroit où s'est formé le tsunami".

     

    Concrètement, les énormes rides en question, situées "dans les sédiments de ce qui est aujourd'hui le centre de la Louisiane", ont été détectées "par des sondages sismiques d'une compagnie pétrolière opérant dans la région": les images, font apparaître "des « rides » espacées d'un kilomètre et mesurant en moyenne plus de 16 mètres de haut "les plus profondes jamais enregistrées sur Terre".

     

    Surtout, "l'orientation des ondulations est parfaitement compatible avec l'impact". Ainsi, "le tsunami aurait été tellement puissant qu'il aurait « raclé » le fond marin sur des centaines de kilomètres, laissant une cicatrice indélébile, recouverte ensuite de débris liés au crash". En réalité, "après la vague géante initiale, le tsunami se serait poursuivi pendant des jours, avec des vagues frappant la côte en va-et-vient et accentuant les rides".

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés "The symbolic role of the underground world among Middle Palaeolithic Neanderthals" ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de prouver que les Néandertaliens ont peint, il y a environ 65000 ans, les parois de la grotte espagnole d'Ardeles.

     

    Relevons tout d'abord que "l’origine et la date de l’apparition de l’art pariétal préhistorique ne cessent de faire débat". La grotte espagnole d’Ardales "où une coulée stalagmitique est colorée en rouge par endroits" figure parmi les hypothèses discutées: "la coloration daterait de presque 65 000 ans mais une partie de la communauté scientifique l’attribuait jusqu’alors à une coulée naturelle d’oxyde de fer".

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée, en "analysant des échantillons de résidus rouges collectés sur la stalagmite et en les comparant avec des dépôts riches en oxydes de fer présents dans la grotte", a "conclu que du pigment à base d’ocre a bien été appliqué sur les stalagmites et surtout que ce pigment a probablement été apporté dans la grotte depuis une source extérieure".

     

    Il en résulte que cette structure a "bien été peinte intentionnellement par des néandertaliens (les humains modernes ne vivaient pas encore sur le continent européen à cette époque)". En outre, "des variations de composition entre les différents échantillons de peinture prélevés, correspondant à des différences chronologiques, parfois de plusieurs milliers d’années ont été relevés".

     

    Ainsi, de nombreuses générations de Néandertaliens auraient "visité la grotte et marqué à l’ocre rouge les draperies de cette grande coulée stalagmitique".

     

     


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