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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans l'édition du 7 juin 2013 de la revue Science, a permis, grâce à l'observation du système Oph-IRS 48 par ALMA, de mieux comprendre le processus d'accroissement de la taille des particules de poussière des disques entourant les étoiles jeunes, un processus qui aboutit à la formation de comètes, de planètes et autres corps rocheux.

     

     

    Jusqu'ici, les modèles numériques avaient mis en relief, le fait que la vitesse des grains de poussière était un obstacle au prolongement de leur croissance, ce qui avait conduit à suggérer l'existence de «pièges à poussière» afin que les particules puissent atteindre des dimensions suffisantes pour survivre seules.

     

    Alors qu'aucune preuve observationnelle n'était encore venue étayer cette hypothèse, la sensibilité et la capacité de résolution d'image d'ALMA ont fait apparaître le piège à poussière recherché autour de l'étoile Oph-IRS 48, qui est entourée d'un anneau de gaz percé d'un trou central, sans doute créé par une planète invisible ou une étoile compagnon.

     

    Ce piège se constitue à mesure que les particules de poussière de grande taille se déplacent en direction des régions de pression plus élevée: en effet, la simulation numérique a bien montré qu'une région de pression élevée peut résulter des mouvements du gaz en bordure d'un trou de gaz semblable à celui découvert dans le disque de Oph-IRS 48.

     

     


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    Des travaux, dont les résultats sont publiés dans la revue Nature du 6 Juin 2013, ont permis d'établir qu'il y a 3,5 milliards d’années, soit environ 1 milliard d’années après la formation de la Terre, une croûte continentale importante occupant environ la moitié de son volume actuel existait déjà. 

     

    C'est grâce à l'analyse géochimique de l'Argon (40Ar et 36Ar) présent dans des inclusions fluides de tailles micrométriques contenues dans des quartz de la formation Dresser, (région de North Pole dans la zone des Pilbara en Australie du sud-ouest), vieux de 3,5 milliards d'années, que les propriétés de l'environnement terrestre à cette époque ont pu être appréhendées.

     

     

    En effet, l'argon existe sous trois formes isotopiques 36Ar, 38Ar, 40Ar. Comme le potassium, dont l'isotope 40 est le parent de l'argon-40, a été transféré du manteau vers la croûte au cours de la croissance de celle-ci, et comme le dégazage, qui a permis à l'argon-40 produit par la désintégration du potassium de s'accumuler dans l'atmosphère, a été inhibé au cours du temps du fait du refroidissement de la croûte, le rapport isotopique de l'argon dépend en partie du volume de croûte. Par conséquent, sa variation au cours du temps est un enregistrement du taux de croissance crustale.

     

    Les données provenant de cette analyse, ont été exploitées dans un modèle de croissance de la croûte au cours du temps, qui a permis de conclure que la croûte continentale s’est principalement formée durant l’Archéen entre 3,8 et 2,7 milliards d'années. Après cette période et jusqu’à l’époque actuelle, il apparaît que le taux de croissance a été faible, prouvant que l’essentiel de la croûte créée a surtout vraisemblablement été recyclée ou retravaillée.

     

     


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    Une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Nature communications, révèle que l'espèce de batracien connue sous le nom de «discoglosse d'Israël» est la seule survivante connue à ce jour d'un genre, Latonia, que l'on croyait disparu.

     

    Depuis sa découverte en 1943, cette espèce, Discoglossus nigriventer Mendelssohn & Steinitz, 1943 («discoglosse à ventre noir»), rattachée au genre actuel Discoglossus (un genre inclus dans les Alytidae, famille dont les crapauds accoucheurs font également partie), n’était connue que dans la Vallée de la Houla, en Israël, et constituait le seul discoglosse de la région méditerranéenne orientale (les autres discoglosses actuels ne sont présents qu’en Méditerranée occidentale: Péninsule Ibérique, Afrique du Nord, Corse, Sardaigne, Malte et Sicile).

     

     

    Alors qu'en 1966, le discoglosse d’Israël fut le premier amphibien à être classé dans la catégorie «Espèce Eteinte» par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), en octobre 2011, après 70 ans sans observation de l'espèce, des individus vivants ont été à nouveau observés dans la Réserve Naturelle de la Houla. Par ailleurs, des restes fossiles à morphologie de type «discoglosse» ont été également découverts dans plusieurs gisements archéologiques du Pléistocène et de l’Holocène (environ entre -800 000 ans et -10 000 ans) de la Vallée de la Houla. Le croisement de ces données a donc permis de parvenir à la conclusion que l'espèce «discoglosse d'Israël» est l'unique survivante connue du genre Latonia.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés mercredi 5 juin 2013 dans la revue Nature, rapporte la découverte du plus vieil aïeul connu des humains, un primate, baptisé Archicebus achilles, qui vivait il y a 55 millions d'années.

     

     

    Le fossile a été trouvé il y a une dizaine d'années dans une carrière proche de Jingzhou (province chinoise du Hubei), non loin du fleuve Yang-Tsé. Cependant, pour aboutir à une image complète et détaillée du spécimen, des années de travail et l'aide de scanners 3D ont été nécessaires.

     

    Le squelette, quasi complet, montre que ce primate insectivore, haut de quelques centimètres et pesant seulement 30 grammes, était particulièrement bien adapté à la vie dans les arbres avec ses membres élancés, sa longue queue et ses doigts fins.

     

    Archicebus achilles, qui vivait au moment où les différentes espèces de primates ont commencé à diverger, est essentiel pour mieux appréhender leur évolution: alors qu'une branche a abouti d'un côté aux tarsiers actuels, nocturnes et arboricoles avec leurs grands yeux exorbités, l'autre branche a donné naissance aux anthropoïdes (grands singes sans queue), un groupe auquel appartiennent les chimpanzés, les gorilles, les orangs-outans et les humains.

     

    Après cette séparation, effectuée en Asie, les premiers anthropoïdes auraient migré vers l'Afrique, l'atteignant voici quelque 38 millions d'années pour aboutir à la naissance des humains sur ce continent.

     

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters, ont permis d'obtenir, grâce au VLT, l'image d'un objet faiblement lumineux, désigné sous l'appellation HD 95 086 b, en mouvement (à une distance correspondant à environ 56 fois la distance Terre-Soleil ou deux fois la distance Neptune-Soleil) autour de HD 95 086, une étoile légèrement plus massive que le Soleil et âgée de 10 à 17 millions d'années seulement, qui est entourée d'un disque de débris et située à environ 300 années-lumière de la Terre.

    La masse de HD 95 086 b étant estimée à quatre ou cinq fois celle de Jupiter, ce serait l'exoplanète la moins massive découverte par imagerie directe. Sa température de surface serait d'environ 700 degrés Celsius. Sa position actuelle soulève des questions relatives à son processus de formation.

     


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