• Anthropologie: c'est le risque d'infanticide qui aurait conduit à la monogamie sociale chez les espèces de primates!____¤201307

     

    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science et la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), aboutissent à des résultats différents dans leur tentative d'expliquer la monogamie sociale: alors que, pour la première, le paramètre fondamental chez les mammifères, est la répartition spatiale des femelles, la seconde indique que, chez les primates, c'est le risque d'infanticide qui est en cause. 

     

    Pour tester scientifiquement les théories de l'évolution de la monogamie, 3 hypothèses sont avancées parmi les plus vraisemblables: la première, la garde paternelle, stipulait que «si les pères s'impliquent dans l'éducation et la protection des petits, ceux-ci auront plus de chances de survie»; la deuxième, la protection des femelles par les mâles, énonce que, quand les sociétés sont petites, «les mâles cherchent à s'assurer que leur femelle reste fidèle afin de transmettre leur patrimoine génétique à la descendance»; la troisième, correspond au risque d'infanticide, «car il est courant que le mâle s'appropriant une femelle ayant les petits d'un autre les tuera pour ensuite la féconder lui même».

     

    Comme «la valeur sélective d’une stratégie reproductive se mesure par le nombre de descendants qui survivent», ce sont des méthodes statistiques qui ont été employées dans les deux cas pour retracer «l’apparition de divers traits comportementaux en se fondant sur la répartition actuelle de ces traits et sur des arbres évolutifs».

     

    Si pour la première étude, plus générale (plus de 2500 espèces de mammifères ont été étudiés), «le comportement des femelles est influencé par la répartition de la nourriture et le comportement des mâles est influencé par la répartition des femelles», il est ressorti de la seconde, restreinte aux primates (230 espèces passées en revue), que le risque d'infanticide pouvait être placé à l'origine de la monogamie, tandis que les autres comportements paternels ont suivi l'adoption de ce mode de reproduction. De plus, «la monogamie des primates pourrait être l'une des raisons de l'accroissement des capacités cérébrales chez les primates, et les hommes en particulier».

     

    Il reste donc, de tout cela que les divergences entre les deux recherches «illustrent la difficulté à trouver le déclencheur quand plusieurs paramètres évoluent de conserve».

     

     


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